15 Aout 2018. 

 

Colombie , Galeras :

Objet: Bulletin d’activité hebdomadaire du volcan Galeras

Le niveau d’activité du volcan se poursuit au niveau:
NIVEAU JAUNE ■ (III): CHANGEMENTS DANS LE COMPORTEMENT DE L’ACTIVITÉ VOLCANIQUE.

Suite à l’activité du VOLCAN GALERAS, le COLOMBIAN GEOLOGICAL SERVICE informe que:

Au cours de la période d’évaluation, entre le 7 et le 13 août 2018, l’activité du volcan Galeras a montré un comportement similaire à celui signalé la semaine précédente. On note la persistance des séismes associés à la fracturation des roches (événements de type volcano-tectonique), dispersés autour du volcan, avec des magnitudes inférieures à M 2,2 et des profondeurs allant jusqu’à 11 km (profondeurs relatives à la hauteur moyenne du volcan)  . Aucun événement n’a été signalé comme ressenti cette semaine.

Lorsque les conditions météorologiques l’ont permis, il était possible d’observer les émissions de gaz des principaux champs de fumerolles sur le dessus du cône actif montrant une couleur blanche avec une faible pression, atteignant des hauteurs faibles et de direction de dispersion variables selon la direction du vent dominant. La température moyenne dans le champ fumerolien Deforme était de 83,7 degrés Celsius.

Les autres paramètres du type géophysique et géochimique de surveillance volcanique du Galeras n’enregistrent pas de variations montrant une modification du niveau d’activité du volcan.

Le COLOMBIAN GEOLOGICAL SERVICE reste attentif à l’évolution du phénomène volcanique et continuera à informer en temps utile les changements observés.

Source : SGC

 

Equateur , Sangay :

Nouvelle période éruptive

Résumé:
Le volcan Sangay, situé dans la province de Morona Santiago, à 40 km au Nord-Ouest de la ville de Macas, a présenté une nouvelle phase éruptive à partir du 8 août 2018 , après 9 mois depuis la fin de sa dernière phase éruptive, en novembre 2017. L’activité de surface est caractérisée par de faibles émissions de cendres énergétiques qui montent jusqu’à 2,3 km au-dessus de son cratère et par la présence éventuelle d’une nouvelle coulée de lave sur le flanc Est-Sud-Est . Cette activité de faible intensité est typique du volcan Sangay et ne constitue pas une menace en dehors du cône volcanique. Compte tenu de la direction et de la vitesse du vent, les émissions de cendres pourraient causer de petites chutes de cendres à l’Ouest du volcan, dans des zones inhabitées et traverser certaines des routes aériennes du pays.

Observations satellites.
Nuages ​​de cendres:
Le Centre d’alerte aux cendres volcaniques de Washington (VAAC) a signalé les observations de deux nuages ​​de cendres ces derniers jours. Le 8 août 2018, une émission de cendres a été détectée vers 16h00 TL, à une altitude d’environ 5750 mètres au-dessus du niveau de la mer (500 mètres au-dessus du cratère) et se dirigeait vers le Sud-Ouest (Fig. 1). Plus tard, le 11 août 2018, une émission de cendres a été détectée vers 15h00 TL, à une hauteur d’environ 7570 m d’altitude (2300 m au-dessus du cratère) et se déplaçant vers l’Ouest-Nord-Ouest (Fig. 1). Avant cette activité, les derniers nuages ​​de cendres détectés par le VAAC datent du 13 octobre 2017.

Figure 1: Émissions de cendres rapportées par le VAAC (Washington) les 8 (à gauche) et 11 (à droite) Août 2018, sur le volcan Sangay (Source: Washington VAAC).

Alertes thermiques:
Des capteurs infrarouges (thermiques) à bord de différents satellites en orbite autour de notre pays ont détecté la présence de certaines anomalies thermiques sur le volcan Sangay le 14 août 2018.
Le système FIRMS a détecté 1 anomalie thermique le 14 août, située dans la partie inférieure du flanc Est du cône (Fig. 2). Pour sa part, le système MIROVA rapporte deux faibles anomalies thermiques, de 9 et 7 MW à l’aube du 14 août, situées vers les flancs Nord et Nord-Est. Les images satellites de GOES 16 montrent un point chaud persistant entre 06h00 et 06h30 TL sur le volcan le 14 août. La présence de ces anomalies thermiques confirmerait que le volcan a initié une nouvelle phase éruptive. Au cours des derniers mois, nous n’avons pas de dossiers sismiques ou acoustiques en raison de problèmes techniques.

Figure 2: Localisation de l’anomalie thermique détectée par FIRMS sur le volcan Sangay, le 14 août 2017 à 12h06 TL (Source: FIRMS).

Observations directes:
ECU911 a fourni une image du volcan depuis la ville de Macas, prise ce matin à 05:49 TL; il montre la présence d’une incandescence dans la partie supérieure du volcan. Étant donné que l’emplacement est le même  , on suppose que, comme dans les cas précédents, une coulée de lave est émise par le dôme Ñuñurco (Fig. 3).

Figure 3: L’incandescence est observée dans la partie supérieure du flanc sud-est du volcan Sangay, à l’aube du 14 août (source ECU911).

Conclusions:
La dernière phase éruptive du Sangay s’est apparemment terminée en novembre 2017. Après 9 mois sans activité de surface, le volcan a maintenant une nouvelle phase éruptive, similaire à celle observée les années précédentes. Selon la direction et la vitesse des vents, les émissions de cendres pourraient causer des chutes de cendres à l’Ouest du volcan et éventuellement traverser certaines des routes aériennes du pays. Il est à noter que durant les 14 dernières années d’activité du volcan, les nuages ​​de cendres n’ont pas dépassé 3500 m au-dessus du cratère, suivant des directions principales vers l’Ouest, le Sud-Ouest, le Nord-Ouest et des directions secondaires vers le Sud-Est, l’Est et le Nord.
Les avertissements thermiques et l’observation directe pourraient indiquer la descente possible d’une coulée de lave sur le flanc Est-Sud-Est du volcan. Ce phénomène ne représente pas une menace tant que son extension reste proche du volcan.

L’IGEPN est très attentif à tout changement dans les conditions présentées par le volcan et tiendra la communauté informée du développement de cette nouvelle activité.

Source : IGEPN

Photo : Morona Santiago

 

Japon , Kuchinoerabujima :

L’île volcanique menace d’entrer en éruption.

Les autorités japonaises se préparent à évacuer l’ île du Sud après que la menace d’une éruption volcanique se soit considérablement accrue.
L’Agence météorologique du Japon a déclaré que les séismes volcaniques et les émissions de soufre avaient augmenté sur le sommet de l’île de Kuchinoerabujima, située à environ 1 000 km au Sud-Ouest de Tokyo, et relevé son niveau d’alerte à 4 sur 5 mercredi.
La montagne était entrée en éruption il y a trois ans, envoyant des cendres et de la fumée à des milliers de mètres dans le ciel et libérant des écoulements pyroclastiques potentiellement mortels, des flux de cendres et de gaz surchauffés qui ont atteint la mer.

A cette époque, toute la population de l’île avait été évacuée mais est finalement revenue. Une centaine de personnes y vivent actuellement.
Le Japon dispose de 110 volcans actifs et de 47 moniteurs de surveillance en permanence.
Lorsque 63 personnes ont été tuées dans l’éruption volcanique du mont Ontake en septembre 2014, ce fut la pire catastrophe de ce pays depuis près de 90 ans.
En janvier, un membre de l’armée japonaise a été frappé et tué lorsque des roches d’une éruption volcanique ont déferlé sur des skieurs dans une station de montagne centrale.

Une éruption réelle au sommet du Kuchinoerabujima n’a pas encore été détectée.

Source : news-mail.com.

Photo : Ouest France

 

La Réunion , Piton de la Fournaise :

Bulletin d’activité du lundi 13 août 2018 à 10h00 (Heure locale)

Après environ un mois d’inflation (gonflement) de l’édifice, un ralentissement de l’inflation est à noter depuis une semaine, avec même un arrêt des déformations depuis quelques jours (Figure 1). Cet arrêt s’accompagne d’une baisse de la sismicité volcano-tectonique sous les cratères sommitaux (aucun événement n’a été enregistré ces 3 derniers jours). Parallèlement, les concentrations en CO2 dans le sol dans le secteur du Gîte du volcan sont très basses.

Figure 1: Illustration de la déformation au cours des deux derniers mois (les périodes éruptives sont représentées en rouge). Sont ici représentées des lignes de base (variation de distance entre deux récepteurs GPS) traversant l’édifice du Piton de la Fournaise, au sommet (en haut), à la base du cône terminal (au milieu) et en champ lointain (en bas). Une hausse est synonyme d’élongation et donc de gonflement du volcan ; inversement une diminution est synonyme de contraction et donc de dégonflement du volcan (© OVPF-IPGP)

La réalimentation profonde en magma et la pressurisation du réservoir magmatique superficiel semblent donc avoir cessé.

Depuis 2016, les réalimentations profondes sous le Piton de la Fournaise se font par impulsions, ainsi de telles phases d’accalmie ont déjà été observées à plusieurs reprises en 2016 et 2017 sur des périodes allant de 15 à 80 jours environ. Compte tenu de la quantité de magma déjà présente dans le réservoir magmatique superficiel, la prochaine impulsion de magma profond vers le réservoir superficiel pourra être le déclencheur d’une nouvelle éruption comme cela a été observé en 2016 ou 2017. Les reprises de la pressurisation du réservoir magmatique n’avaient alors précédé que d’1 à 25 jours une éruption.

A noter que les concentrations en CO2 dans le sol en champ lointain dans le secteur des Plaines (Plaine des Cafres, Plaine des Palmistes) sont toujours élevées, témoignant de magma toujours présent à grande profondeur.

Source : OVPF

Photo : Georges Vitton

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