02 Juin 2019.

 

 

Italie / Sicile , Etna :

L’Institut national de géophysique et de volcanologie, Osservatorio Etneo, a annoncé qu’après une inspection effectuée aux premières heures du 1 Juin par le personnel de l’INGV, il était possible de s’assurer que l’activité effusive se poursuit à partir des fissures éruptives activées le 30 mai. Les éclaboussures se poursuivent et caractérisent le segment à 2850 m d’altitude de la fissure éruptive à la base orientale du nouveau cratère du Sud-Est.
Les conditions météorologiques, caractérisées par la persistance d’une couverture nuageuse constante, n’ont pas permis d’observer avec précision les fronts de lave, qui restent toutefois confinés dans la Valle del Bove.


La tendance de l’amplitude moyenne du tremor volcanique continue d’afficher une tendance légèrement décroissante, atteignant des niveaux moyens mais non comparables à ceux enregistrés avant le début de l’éruption.

L’Institut national de géophysique et de volcanologie, Osservatorio Etneo, annonce que l’analyse des images des caméras du réseau de surveillance a permis d’observer que – à partir d’hier 21h30 – heure locale, la coulée de lave générée par la Fissure éruptive située à la base nord du nouveau cratère SE, à une altitude d’environ 3150 m, elle n’est plus alimentée et se refroidit.
En ce qui concerne la fissure éruptive à la base orientale du nouveau cratère du Sud-Est, seule la coulée de lave produite par le segment à une altitude de 2850 m, produisant des éclaboussures, reste active.
De manière compatible avec les conditions météorologiques, une inspection du personnel de l’INGV est prévue en fin de matinée afin de réaliser une étude directe sur le théâtre éruptif, qui reste confiné dans la Valle del Bove.

Au cours des dernières 24 heures, l’amplitude moyenne du tremblement volcanique a continué de montrer une tendance à la baisse plus faible.
Sur l’ image, enregistrée par la caméra thermique du Monte Cagliato (pente Est de l’Etna) à 02h34 UTC (04h34 heure locale) le 2 juin 2019, on peut distinguer la coulée de lave, maintenant stoppée et en refroidissement, émise par la fracture éruptive du côté Nord du NSEC, et celle toujours active , à gauche, émise de l’évent à une altitude de 2 850 m jusqu’à la base sud-est du nouveau cratère du Sud-Est. 

Source : INGV

Photos : Marco Neri (INGV-OE) , INGV.

 

Iles Aléoutiennes , Great Sitkin :

Avis d’activité volcanique AVO / USGS

Niveau d’alerte volcanique actuel: AVIS
Niveau d’alerte volcanique précédent: NORMAL
Code couleur de l’aviation actuel : JAUNE
Code couleur d’aviation précédent: VERT

Émis: dimanche, 2 juin 2019, à 11:03 AKDT
Source: Observatoire des volcan d’Alaska
Lieu: N 52 ° 4 min. W 176 ° 6 min.
Altitude: 5709 ft (1740 m)
Région: Aléoutiennes

Résumé de l’activité volcanique:
Une petite explosion de vapeur à 21h40 (AKDT) le 1er juin (5h40 UTC le 2 juin) a été détectée sur le volcan Great Sitkin dans les données sismiques locales. Aucun signal correspondant n’a été observé dans les données d’infrasons régionales ni dans les observations satellitaires nuageuses. L’activité sismique de bas niveau a été élevée juste avant et après l’événement. En réponse à cette activité, l’AVO relève le code de couleur de l’aviation à JAUNE et le niveau d’alerte à AVIS.

Le Great Sitkin est surveillé à l’aide d’un réseau sismique local en temps réel, qui permet généralement à l’AVO de détecter les changements de troubles susceptibles de provoquer une éruption explosive. La détection rapide d’une éruption produisant des cendres est réalisée à l’aide d’une combinaison de données sismiques, infrasons, infrarouges et satellites.

Observations récentes:
[Hauteur du nuage volcanique] n / a
[Autres informations sur les nuages ​​volcaniques] Inconnu

Remarques: Le volcan Great Sitkin est un volcan basaltique / andésitique qui occupe la majeure partie de la moitié Nord de la grande île Sitkin, un membre du groupe des îles Andreanof situé dans le centre des îles Aléoutiennes. Il est situé à 43 km à l’Est de la communauté d’Adak. Le volcan est une structure composite composée d’un volcan disséqué plus ancien et d’un cône parasite plus récent avec un cratère au sommet de 3 km de diamètre. Un dôme de lave aux parois abruptes, mis en place lors d’une éruption en 1974, occupe le centre du cratère. Le Great Sitkin est entré en éruption au moins trois fois au 20ème siècle, la plus récente en 1974. Cette éruption a produit au moins un nuage de cendres qui a probablement dépassé une altitude de 25 000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Une éruption mal documentée s’est produite en 1945, produisant également un dôme de lave qui a été partiellement détruit lors de l’éruption de 1974. Au cours des 280 dernières années, une importante éruption explosive a entraîné des écoulements pyroclastiques qui ont partiellement rempli la vallée de Glacier Creek sur le flanc Sud-Ouest.

Source : AVO

Photo : Clum, Dave

 

La Réunion , Piton de la Fournaise :

Sismicité :
Au mois de mai 2019, l’OVPF a enregistré au niveau du massif du Piton de la Fournaise au total : 

• 329 séismes volcano-tectoniques superficiels (0 à 2 km de profondeur) sous les cratères sommitaux;
• 3 séismes profonds (> à 2 km de profondeur);
• 229 effondrements (dans le Cratère Dolomieu et au niveau des remparts de l’Enclos Fouqué).

Depuis le 21 mai, une augmentation progressive du nombre de séismes volcano-tectoniques superficiels (< 2 km de profondeur) sous les cratères sommitaux  est observée. Une forte sismicité a été enregistrée les 30 et 31 mai (125 séismes volcano-tectoniques superficiels, < 2km de profondeur) avec notamment deux petites crises sismiques de courte durée le 31 mai entre 02h43 et 03h (heure locale) et entre 04h29 et 04h37 (heure locale).

Déformation :
Une reprise de l’inflation (gonflement) de l’édifice s’est amorcée début mai et s’est poursuivi tout le long du mois. Ainsi en mai une élongation d’environ 1-1,5 cm max. de la zone sommitale a été enregistrée  . Cette phase d’inflation est liée à une mise en pression du réservoir magmatique superficiel localisé à 1,5-2km de profondeur sous le sommet.


Géochimie des gaz .

Concentration en CO 2 dans le sol :
En champ lointain ( secteur Plaine des Cafres et Plaine des Palmistes) : une nouvelle augmentation des concentrations en CO2 dans le sol est enregistrée depuis le début d’avril 2019, atteignant des niveaux intermédiaires .
Composition des fumerolles sommitales par la méthode MultiGas :
La station MultiGas au sommet est de nouveau opérationnelle depuis le 23 mai et a détecté lors de la journée du 30 mai, des espèces soufrées dans l’air (H2S et en moindre mesure SO2).
Flux de SO 2 dans l’air dans l’Enclos Fouqué par méthode DOAS
Proche ou en-dessous de seuil de détection.
Phénoménologie
Aucune activité éruptive au cours du mois de mai 2019.

Bilan
La reprise de l’inflation, ainsi que la sismicité et les concentrations en CO2 dans le sol montrent que la réalimentation profonde en magma et la pressurisation du réservoir magmatique superficiel a repris début mai et s’est poursuivi tout le long du mois de mai.

Source : OVPF

Photo : G Vitton

 

Mexique , Colima :

Bulletin technique hebdomadaire de l’activité du Volcan de Colima
Date: 31 mai 2019 Bulletin n ° 123

Activité sismique :
La semaine dernière, 45 événements haute fréquence (HF), 15 glissements de terrain, 13 explosions de faible intensité et 24,3 min de tremor de faible amplitude ont été automatiquement enregistrés. Une explosion a été enregistrée le 30 mai à 06h26 (11h26 UTC) à la station INCA située à 1,9 km du cratère du volcan.

Observations visuelles :
Au cours de la période considérée, de petites explosions et des émissions intermittentes de vapeur et de gaz provenant principalement du côté nord-est du cratère continuent d’être enregistrées.
Deux survols ont été effectués sur le cratère du volcan, les 23 et 24 mai. La fissure ou la cavité signalée la semaine dernière est devenue un trou en raison de la combinaison d’une excavation par explosions et d’une subsidence probable.

Avec la caméra thermique portable, des températures élevées ont été observées au fond du cratère, dans la même zone que celles observées lors des vols précédents. La température apparente maximale était de 252 ° C, ce qui représente une augmentation d’environ 80 ° C par rapport au vol du 1er mai. La zone de fumerolles la plus active se poursuit au nord-est du cratère, dans la paroi interne, et présentait une température maximale apparente de 202 ° C. Elle indique également une augmentation de la température, dans ce cas d’environ 40 ° C.

En raison de la nébulosité élevée enregistrée la semaine dernière, il n’a pas été possible de détecter d’éventuelles anomalies thermiques qui auraient pu se produire avec les explosions survenues.

Géochimie :
Aucune mesure du débit de SO2 n’a été réalisée au cours de la dernière semaine.

Perception à distance :
Aucune anomalie thermique détectée par le système de satellites MIROVA n’a été observée au cours de la semaine dernière.

Diagnostic :
Le volcan maintient une activité explosive de faible intensité. La survenue de ces événements indique que le gaz associé au magma en mouvement a atteint des niveaux superficiels. Cette activité peut se poursuivre et augmenter en intensité au cours des prochains jours ou des prochaines semaines. Le personnel en charge de la surveillance du volcan est attentif aux éventuels changements et à l’évolution de l’activité.

Source : UCOL

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