15 Aout 2022 .

 

 

Pérou , Ticsani :

Période d’analyse: du 1 au 13 Aout 2022 , Arequipa, 13 Aout 2022.
Niveau d’alerte: VERT

L’Institut géophysique du Pérou (IGP) rapporte que les instruments géophysiques permettant de connaitre le comportement dynamique du volcan Ticsani ( Région de Moquegua ) on montré ces dernières heures l’occurrence d’un essaim sismique de caractère anormal . En conséquence , il est suggéré aux autorités et à la population d’être attentif aux bulletins émis par l’IGP.

L’IGP a enregistré  l’activité sismique enregistrée sur le volcan Ticsani le 13 Aout 2022. Il a été possible d’identifier dans les premières heures de la journée du 13 Aout l’occurrence de plus de 412 séismes de magnitudes inférieures à M3,2. Cette sismicité est associée à un processus de fracturation des roches localisés à 4,5 km au Sud du dôme récent du Ticsani , à une profondeur de 12 km par rapport au cratère . Il est aussi signalé que pour le moment , il n’a pas été enregistré de sismicité associée à une remontée du magma .

 

Les cameras de surveillance installées sur le volcan Ticsani ont observé de légères émissions de gaz . Il n’a pas été observé d’autre activité superficielle anormale ( éboulements , etc)

Les observation par satellites, au travers des informations des systèmes SENTINEL (déformation ) TROPOMI ( gaz SO2) et MIROVA ( points chauds superficiels) n’ont pas indentifié d’anomalies durant cette période . 

PERSPECTIVES
La récente activité sismique observée sur le volcan Ticsani pourrait donner lieu à 2 scénarios :

1/ que cette activité cesse.

2/ que ces évènements se poursuivent durant les prochains jours ou semaine , cédant la place à des séismes associés à une activité de fluides volcaniques et un probable développement d’un processus éruptif.

Source : Cenvul

Photo :  Mapio.

 

Kamchatka , Sheveluch :

56,64 N, 161,32 E;
Altitude 3283 m (10768 pieds),  altitude du dôme ~ 2500 m (8200 pieds)
Code Couleur Aviation : ORANGE

L’éruption extrusive du volcan continue. Des explosions de cendres jusqu’à 10-15 km (32 800-49 200 pieds) d’altitude pourraient survenir à tout moment. L’activité en cours pourrait affecter les aéronefs internationaux volant à basse altitude.

La croissance du dôme extrusif du volcan Sheveluch se poursuit.  

La croissance du dôme de lave se poursuit, une forte activité de fumerolles, et une incandescence du dôme de lave, des explosions et des avalanches chaudes accompagnent ce processus. Les données satellitaires du KVERT ont montré une anomalie thermique sur le volcan toute la semaine ; des panaches de gaz et de vapeur contenant une certaine quantité de cendres se sont étendus sur 70 km à l’Est et au Sud-Est du volcan les 08 et 09 août.

Source : Kvert.

Photo : Yu. Demyanchuk, IVS FEB RAS, KVERT.

 

Islande , Peninsule de Reykjanes :

Changements dans le tremor harmonique lors de l’éruption de la vallée de Meradalir , 13 Aout 2022 .

Ce matin (13 août 2022) de 06h30 à 08h00 UTC, il y a eu une forte baisse de l’activité de tremor harmonique lors de l’éruption dans la vallée de Meradalir. Ce qui s’est passé n’est pas clair, car aucun changement ne s’est jusqu’à présent produit en surface. D’après l’apparence du tremor harmonique maintenant, il semble qu’il soit actuellement instable.

Diagramme de tremblement harmonique sur 0,5 – 1Hz, 1 – 2Hz, 2 – 4Hz, montrant une petite baisse du tremor harmonique autour de la date du 13/08 comme indiqué sur le diagramme  .

De nouvelles fissures pourraient être sur le point de s’ouvrir, cela peut se produire au Nord et au Sud de l’éruption actuelle. De nouvelles fissures pourraient également s’ouvrir de chaque côté de l’éruption actuelle si c’est un chemin que le magma peut emprunter. Ce qui se passe n’est pas clair et il est impossible de savoir quand cela pourrait se produire. Selon l’endroit où la prochaine éruption se produit, cela peut signifier beaucoup en ce qui concerne les éventuels chemins suivis par les coulées de lave et les éventuels dommages aux routes si elles coulent sur une route importante de la péninsule de Reykjanes.

Source : icelandgeology.net.

Photo : Met Office islandais

 

Chili , Nevados de Chillan : 

Sismologie
L’activité sismologique de la période a été caractérisée par l’enregistrement de :
39 séismes de type volcano-tectoniques (VT) associés à des processus de rupture fragile ; le séisme le plus énergétique avait une magnitude locale (ML) égale à 1,4, dont la localisation a été estimée à une distance de 2,9 km au Nord-Nord-Est du cratère actif.
La sismicité de type longue période (LP), d’explosion (EX) et de tremor (TR) a continué d’être enregistrée, associée à la dynamique des fluides au sein du système volcanique. 623 séismes de type LP ont été classés, dont 147 liés à des explosions au niveau de la surface, dues à la présence d’ondes acoustiques et/ou d’émissions gazeuses, souvent avec apport de particules. La taille du plus grand tremblement de terre LP estimée à partir du paramètre de déplacement réduit (DR) a atteint une valeur égale à 232 cm2.
Concernant la sismicité de type TR, 251 épisodes ont été identifiés dont le plus important a atteint un DR de 113 cm2. La phase éruptive actuelle est caractérisée par de faibles énergies sismiques liées à la dynamique des fluides, mais avec une plus grande présence d’événements de type TR, contrastant avec les périodes de plus grande activité volcanique qui se caractérisaient par la génération d’événements explosifs plus énergétiques.

Géochimie des fluides
Les données sur les émissions de dioxyde de soufre (SO2) obtenues par l’équipement de spectroscopie optique d’absorption différentielle (DOAS), correspondant aux stations Philippi et Chillán, installées à 1,5 km au Sud-Sud-Est (SSE) et à 2,7 km à l’Est-Sud-Est (ESE) du cratère actif , respectivement, ont présenté une valeur moyenne de 445 ± 95 t/j, avec une valeur journalière maximale de 760 t/j, enregistrée le 30 juin. La diminution des taux d’émission de SO2 est maintenue, cependant, ceux-ci sont toujours au-dessus du niveau de base, ce qui est cohérent avec la présence du Dôme 4, situé à l’intérieur du cratère actif Nicanor.
Aucune anomalie n’a été signalée dans les émissions de dioxyde de soufre (SO2) dans l’atmosphère dans la zone proche du complexe volcanique, selon les données publiées par Tropospheric Monitoring (TROPOMI) et Ozone Monitoring Instrument (OMI) Sulfur Dioxide Group (http://so2.gsfc.nasa.gov/), ce qui est cohérent avec les faibles taux d’émission de ce gaz observés au cours de la période.

Anomalies thermiques satellitaires
1 alerte thermique a été enregistrée dans la zone associée au complexe volcanique au cours de la période, avec une Puissance Radiative Volcanique (VRP) inférieure à 1 MW au 26 juin, valeur considérée comme faible selon les données traitées par Middle Infrared Observation of Volcanic Activity (MIROVA, http://www.mirovaweb.it/).
Parallèlement, d’après le traitement analytique des images satellitaires (Sentinel 2-L2A en combinaison de bandes de fausses couleurs), des anomalies de luminance ont été observées les 17, 19 et 27 juin, avec une surface de luminance totale estimée à 900 m2
(17/06/2022).

Caméras de surveillance
Une activité de surface explosive a été enregistrée à partir du cratère actif, avec la génération de colonnes éruptives majoritairement blanchâtres associées à un dégazage et de faible hauteur.
(98% à moins de 500 m). Des événements isolés ont présenté un contenu pyroclastique les 19 et 28 juin.
La hauteur maximale estimée de la colonne a atteint 940 m au-dessus du niveau du cratère, le 19 juin, sans générer de coulées pyroclastiques. Concernant l’activité avec incandescence, celle-ci est restée à des niveaux bas, avec une hauteur maximale inférieure à 150 m.

Modifications de l’activité éruptive:
Grâce aux caméras fixes du Sernageomin, une réactivation du processus extrusif à l’intérieur du cratère actif a été identifiée (notez l’augmentation de la hauteur du corps effusif).

Les paramètres de surveillance indiquent une faible probabilité à court terme d’escalade vers des événements plus explosifs ou à énergie plus élevée, cependant, des événements spécifiques plus énergétiques peuvent se produire et entraîner une activité de surface.

En raison de ce qui précède, son niveau d’alerte technique est maintenu au jaune et sa zone de danger se situe dans un rayon de 2 km du cratère actif.
ALERTE TECHNIQUE JAUNE : Modifications du comportement de l’activité volcanique.

Source : Sernageomin

Photos : Sernageomin , Josefauna.

 

Hawaii , Kilauea : 

19°25’16 » N 155°17’13 » O,
Altitude du sommet 4091 pieds (1247 m)
Niveau d’alerte volcanique actuel : ATTENTION
Code couleur actuel de l’aviation : ORANGE

Résumé de l’activité :
L’éruption au sommet du volcan Kīlauea, dans le cratère Halema’uma’u, s’est poursuivie au cours des dernières 24 heures. Toute l’activité récente a été confinée au cratère. Tout est statu quo pour le sommet et la zone du Rift Est. Aucune menace n’est apparente.

Observations du lac de lave du cratère Halemaʻumaʻu :
L’éruption de lave de l’évent Ouest dans le lac de lave actif et sur le fond du cratère s’est poursuivie au cours des dernières 24 heures. La partie active du lac de lave a montré une activité de surface continue. L’activité de surface, à l’extérieur du lac de lave, se produit à partir d’éruptions le long des marges du cratère sur les côtés Nord-Est, Est, Sud et Ouest. Depuis le début de cette éruption le 29 septembre 2021, le fond du cratère a connu une élévation totale d’environ 136 mètres (446 pieds).

Observations du sommet :
Les inclinomètres du sommet ont montré une tendance déflationniste ce matin. Le tremor volcanique reste au-dessus des niveaux de fond. Un taux d’émission de dioxyde de soufre (SO2) d’environ 1 142 tonnes par jour (t/j) a été mesuré le 12 août 2022.

Observations de la zone du Rift Est :
Aucune activité inhabituelle n’a été notée le long de la zone de Rift Est ou de la zone de Rift Sud-Ouest ; de faibles taux de déformation du sol et de sismicité se poursuivent le long des deux. Les mesures des stations de surveillance continue des gaz sous le vent de Puʻuʻōʻō dans la zone du Rift Sud-Est restent inférieures aux limites de détection du SO2, ce qui indique que les émissions de Puʻuʻōʻō sont négligeables.

Source : HVO.

Photo : USGS / K. Mulliken. 

 

 

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