04 Février 2021.

 

 

Indonésie , Karangetang :

Niveau d’activité de niveau III (SIAGA). Le volcan Karangetang (1784 m d’altitude) est rentré en période d’éruption depuis le 25 novembre 2018. La dernière éruption a eu lieu le 29 novembre 2019 entraînant une hauteur de colonne de 100 m au-dessus du sommet.

Le volcan était clairement visible jusqu’à ce qu’il soit couvert de brouillard. Le cratère émet une fumée blanche avec une intensité forte et s’élevant à environ 200 mètres au dessus du sommet. Le temps est ensoleillé à pluvieux , les vents faibles au Nord-Est et à l’Est.

Selon les sismographes du 3 février 2021, il a été enregistré:
9 tremblements de terre d’émissions
2 séismes volcanique peu profonds
1 séisme hybride / multi- phases
1 tremblement de terre tectonique local
12 tremblements de terre tectoniques lointains
Tremor continu , amplitude 0,25 mm (valeur dominante 0,25 mm).

Recommandation:
Le public et les visiteurs / touristes ne doivent pas s’approcher, ne pas grimper et ne pas faire d’activités dans la zone de prévision des dangers, à savoir un rayon de 2,5 km autour du sommet de Kawah Dua (Kawah Utara) et Kawah Utama (Sud) et dans la zone d ‘expansion sectorielle du cratère Dua vers le Nord-Ouest et le Nord Est de 4 km , ainsi que vers le cratère principal jusqu’à 3 km à l’Ouest.

Le Darwin VAAC a rapporté que le 29 janvier, un pilote a observé un panache d’éruption s’élevant du Karangetang à 2,4 km (8000 pieds) d’altitude et qui a dérivé vers le Sud-Ouest. Le jour suivant, un panache de cendres identifié sur les images satellites est passé à 3 km (10000 pieds) d’altitude. et a dérivé vers le Sud-Ouest. Le niveau d’alerte est resté à 2 (sur une échelle de 1 à 4).

Sources : PVMBG, GVP.

Photo : visit siau island , mai 2019.

 

Chili , Nevados de Chillan :

Rapport spécial sur l’activité volcanique (REAV), région de Ñuble, complexe volcanique de Nevados de Chillán, 3 février 2021, 18 h 38, heure locale (Chili continental).

Le Service National de Géologie et des Mines du Chili (Sernageomin) publie les informations PRÉLIMINAIRES suivantes, obtenues grâce à l’équipement de surveillance du Réseau National de Surveillance Volcanique (RNVV), traitées et analysées dans l’Observatoire Volcanologique des Andes du Sud (Ovdas):

Hier, mercredi 3 février, à 16h02 heure locale (19h02 UTC), les stations de surveillance installées à proximité du complexe volcanique du Nevados de Chillán ont enregistré un tremblement de terre lié à la fracturation de la roche (Volcano-Tectonique).

Les caractéristiques du séisme après son analyse sont les suivantes:
HEURE D’ORIGINE: 16:02 heure locale (19:02 UTC)
LATITUDE: 36.856 ° S
LONGITUDE: 71,362 ° W
PROFONDEUR: 3,7 km
MAGNITUDE LOCALE: 3,1 (ML)

OBSERVATIONS:
Aucune activité de surface associée à cet événement sismique n’a été observée.

L’alerte technique volcanique reste au niveau  Jaune .

Source : Sernageomin .

Photo : Josefauna .

 

Colombie , Nevado del Ruiz :

La sismicité générée par la fracturation de la roche a légèrement augmenté dans le nombre de tremblements de terre et a diminué dans l’énergie sismique libérée, par rapport à la semaine précédente. Une augmentation de la sismicité entre le 28 et le 29 janvier se démarque, située au Sud-Sud-Ouest du cratère Arenas, entre 2,6 et 4,0 km de profondeur, la magnitude maximale enregistrée lors de cette augmentation était de 0,6 ML (magnitude locale) associée aux tremblements de terre survenus en janvier 28 à 13h53 (heure locale) et 29 janvier à 19h20 (heure locale).

Au cours de la semaine, une activité sismique s’est également produite dans le secteur Est du volcan et dans le cratère Arenas, à des profondeurs comprises entre 0,46 et 4,51 km. La magnitude la plus élevée enregistrée au cours de la semaine était de 0,6 ML (magnitude locale), correspondant aux tremblements de terre survenus lors de l’augmentation susmentionnée et à l’événement sismique enregistré le 29 janvier à 21h25 (heure locale) situé dans le cratère, à 1,3 km de profondeur .

Concernant la sismicité associée à la dynamique des fluides à l’intérieur des conduits volcaniques, celle-ci a diminué à la fois dans le nombre d’événements et dans l’énergie sismique libérée, par rapport à la semaine précédente. Cette activité sismique était caractérisée par la survenue de tremor volcanique continu, d’impulsions de tremor, de tremblements de terre de type longue et très longue période, qui présentaient des niveaux d’énergie et un contenu spectral variables. Les tremblements de terre ont été localisés principalement dans le cratère Arenas.  

Dans le cadre de ses travaux de surveillance et d’enquête, le Service géologique colombien (SGC) a effectué dans la matinée du vendredi 29 janvier, avec le soutien de l’armée de l’air colombienne (FAC), un survol de suivi du dôme situé dans le Cratère Arenas du Volcan Nevado del Ruiz. En comparant les prises de vue photographiques et vidéo des survols réalisés l’année dernière et aujourd’hui, les scientifiques du SGC ont identifié des changements morphologiques dans le dôme de lave, qui sont analysés plus en détail.

Source et photos : SGC.

 

Japon , Suwanosejima :

Le JMA a signalé que l’incandescence dans le cratère Ontake du Suwanosejima était parfois visible les nuits , dans la période du 22 au 29 janvier. Des explosions intermittentes ont produit des panaches de cendres qui s’élevaient jusqu’à 1,4 km au-dessus du bord du cratère et ont éjecté des bombes à 200 m du cratère. Le niveau d’alerte est resté à 2 (sur une échelle de 5 niveaux).

L’île de Suwanosejima, en forme de fuseau, longue de 8 km, dans le Nord des îles Ryukyu, se compose d’un stratovolcan andésitique avec deux cratères sommitaux historiquement actifs. Le sommet du volcan est tronqué par un grand cratère brisé s’étendant jusqu’à la mer sur le flanc Est formé par l’effondrement de l’édifice. Le Suwanosejima, l’un des volcans les plus fréquemment actifs du Japon, était dans un état d’activité strombolienne intermittente depuis l’ Otake, le cratère sommital du Nord-Est, qui a commencé son activité en 1949 et qui a duré jusqu’en 1996, après quoi les périodes d’inactivité se sont allongées. La plus grande éruption historique a eu lieu en 1813-14, lorsque d’épais dépôts de scories ont recouvert les zones résidentielles, et le cratère Sud-Ouest a produit deux coulées de lave qui ont atteint la côte Ouest. À la fin de l’éruption, le sommet de l’Otake s’est effondré, formant une grande avalanche de débris et créant la caldeira de Sakuchi en forme de fer à cheval, qui s’étend jusqu’à la côte Est. L’île est restée inhabitée pendant environ 70 ans après l’éruption de 1813-1814. Les coulées de lave ont atteint la côte Est de l’île en 1884. Seulement environ 50 personnes vivent sur l’île.

Source: Agence météorologique japonaise (JMA) , GVP.

Photo : Yukio Hayakawa, 1998 (Gunma University).

 

Mexique , El Chichon :

Des spécialistes du domaine ont fait connaître la situation du « Chichonal », en participant à une vidéoconférence organisée par l’UNAM, le Dr Xyoli Pérez Campos, chef du Service national de séismologie; Dr Carlos Valdés González, chercheur à l’Institut de géophysique, ingénieur Enrique Guevara Ortiz, directeur général du Centre national de prévention des catastrophes et Hugo Delgado Granados, directeur de l’Institut de géophysique (IGf).

Le Dr Xyoli Pérez Campos a expliqué les mouvements qui ont été enregistrés ces dernières semaines «Depuis le 25 décembre de l’année dernière, des mouvements ont commencé à être enregistrés à Pichucalco et Teapa, et jusqu’au 11 janvier, 15 événements avaient été enregistrés, l’ampleur enregistrée était de M 3,5  » Deux autres tremblements de terre à Tabasco, 3 à Teapa .

 

Il a indiqué qu’il y a 8 stations sismologiques temporaires qui ont été intégrées pour surveiller le volcan.

Il a souligné que du 25 décembre 2020 au 2 février 2021, 41 tremblements de terre ont été enregistrés, le plus important était de M 4,1, survenu le 27 décembre  . Les profondeurs varient entre 3 et 83 kilomètres. 

El Chichón est un petit mais puissant complexe de cônes de tuf trachy-andesitique et de dôme de lave qui occupe une partie isolée de la région du Chiapas dans le Sud-Est du Mexique, loin des autres volcans de l’Holocène. Avant 1982, ce volcan relativement inconnu était fortement boisé et de hauteur pas plus grande que les pics non volcaniques adjacents. Le plus grand dôme, l’ancien sommet du volcan, a été construit dans un cratère sommital de 1,6 x 2 km créé il y a environ 220 000 ans.

 

Deux autres grands cratères sont situés sur les flancs Sud-Ouest et Sud-Est; un dôme de lave remplit le cratère Sud-Ouest, et un dôme plus ancien est situé sur le flanc Nord-Ouest. Plus de dix grandes éruptions explosives se sont produites depuis le milieu de l’Holocène. Les puissantes éruptions explosives de 1982 avec du magma à haute teneur en soufre et contenant de l’anhydrite ont détruit le dôme de lave du sommet et ont été accompagnées de coulées pyroclastiques et de surtensions qui ont dévasté une zone s’étendant sur environ 8 km autour du volcan. Les éruptions ont créé un nouveau cratère de 1 km de large et 300 m de profondeur qui contient maintenant un lac de cratère acide.

Sources : Gob mx , GVP.

Photos : Javier Chávez  , Bill Rose( 1983 ).

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