14 Juin 2022.

Philippines , Bulusan :

Depuis son éruption à 03h37 le 12 juin 2022, le volcan Bulusan est resté agité alors que le dégazage de ses évents sommitaux se poursuit. Des panaches chargés de vapeur ont été générés avec des périodes de volume abondant et de cendres sporadiques qui ont commencé à 4h30 aujourd’hui. Une augmentation notable des émissions de cendres dans les panaches à 9h00 a été suivie plus tard par des rapports de chutes de cendres légères sur Catanusan, Juban, Sorsogon et des observations de chutes de cendres sur les pentes Nord-Ouest supérieures. Au moins cinq épisodes d’émission de panache de cendres grises du cratère Blackbird et de vapeur abondante provenant des évents du sommet ont été observés à partir de caméras IP du réseau de capteurs du volcan Bulusan (BVN). Ces événements se sont inscrits très faiblement ou pas du tout dans l’enregistrement sismique et pas du tout dans l’enregistrement infrasonore du volcan Bulusan . Une grande partie des cendres a été dispersée au Nord-Ouest du sommet, mais aucune chute de cendres sur les centres de population n’a également été signalée. Les panaches ont varié en ascension entre 400 mètres et 750 mètres et ont fortement dérivé vers le Nord-Ouest.

Le statut d’alerte de niveau 1 reste en vigueur sur le Bulusan car le volcan est toujours dans un état d’agitation hydrothermale. Il est rappelé aux collectivités locales et au public que l’entrée dans la zone de danger permanent (PDZ) d’un rayon de 4 kilomètres doit être strictement interdite et que la vigilance dans la zone de danger étendu (EDZ) de 2 kilomètres sur le secteur Sud-Est doit être exercée en raison de la possibilités accrues d’éruptions phréatiques soudaines et dangereuses qui peuvent se produire sans avertissement. Les autorités de l’aviation civile doivent également conseiller aux pilotes d’éviter de voler à proximité du sommet du volcan, car les cendres d’une éruption phréatique soudaine peuvent être dangereuses pour les aéronefs. En outre, les personnes vivant dans les vallées et le long des canaux des rivières / cours d’eau, en particulier dans les secteurs Sud-Est, Sud-Ouest et Nord-Ouest de l’édifice, doivent être vigilantes contre les écoulements et les lahars chargés de sédiments en cas de pluies abondantes et prolongées en cas d’éruption phréatique.

Le DOST-PHIVOLCS surveille de près l’état du volcan Bulusan et tout nouveau développement sera communiqué à toutes les parties prenantes concernées.

Source : Phivolcs

Photo : Sorsogon news

Colombie , Chiles / Cerro Negro :

Bulletin extraordinaire d’activité des volcans Chiles et Cerro Negro
Le niveau d’activité des volcans reste au NIVEAU JAUNE ■ (III) : CHANGEMENTS DANS LE COMPORTEMENT DE L’ACTIVITÉ VOLCANIQUE

D’après le suivi de l’activité du VOLCAN CHILES, le SERVICE GÉOLOGIQUE COLOMBIEN (SGC) rapporte que :

Ce 12 juin 2022 à 02h05, 02h16 et 04h02, il y a eu 3 tremblements de terre d’une magnitude locale de 3,4, 3,1 et 3,0, respectivement, qui ont été signalés ressentis par les habitants de Resguardos
Indígenas de Chiles, Panán et Mayasquer (municipalité de Cumbal) et de la ville de Tufiño du côté équatorien. Ces tremblements de terre font partie d’un processus d’essaim sismique qui, jusqu’à
 midi du 12 juin a enregistré 1217 tremblements de terre, associés à une fracture du matériau crustal, la plupart de faible énergie. 221 tremblements de terre localisés dans deux zones principales ont été localisés. Le premier au Sud du volcan Chiles à des distances inférieures à 3 km et des profondeurs inférieures à 6 km par rapport à la hauteur du sommet du volcan Chiles (4700 m d’altitude); la deuxième zone également située au Sud du volcan Chiles à des distances comprises entre 3,5 et 9 km avec des profondeurs comprises entre 7 et 9 km par rapport au sommet du volcan Chiles. L’occurrence de 3 autres tremblements de terre se distingue, à 01h19, 01h24 et 01h35, respectivement avec une magnitude locale de 2,8, 2,7 et 2,4, dont aucun rapport de tremblement de terre ressenti n’a été reçu.

Comme mentionné dans les bulletins hebdomadaires et mensuels de mai, la sismicité des fractures a commencé à augmenter à partir du 27 mai, avec un total de 17 185 événements de basse énergie enregistrés jusqu’au 11 juin. A partir de cette sismicité, il a été possible de localiser 3047 événements situés principalement dans le quadrant Sud du volcan Chiles, à des distances comprises entre zéro et 4 km, avec des profondeurs inférieures à 6 km par rapport au sommet du volcan Chiles (4700 m d’altitude), mettant en évidence l’enregistrement de 9 tremblements de terre de magnitude locale comprise entre 2,1 et 2,5, sans signalement d’avoir été ressenti.

En général, cette activité a un comportement similaire à ce qui a été enregistré dans la région des volcans Chiles – Cerro Negro depuis fin 2013, avec l’enregistrement d’épisodes sismiques pertinents, qui impliquent principalement des événements de faible niveau d’énergie, mais aussi certains importants dans leur énergie qui peuvent être ressentis, principalement, par les habitants qui résident dans les zones d’influence de ces volcans, tant du côté colombien qu’équatorien.
Sur la base du comportement actuel de cette sismicité et de ce qui a été enregistré historiquement dans cette région volcanique active, il est recommandé aux autorités civiles et indigènes d’être attentives à la communications officielles, informent leurs communautés de ce qui se passe et, dans les cas où il y a des maisons ou des bâtiments présentant des conditions de vulnérabilité structurelle, prennent les des mesures préventives pour éviter les conditions qui génèrent des risques pour ses habitants. Une gestion appropriée de la communication avec les communautés évitera de tomber dans des situations d’alarme ou de désinformation.

Source : SGC.

Photo : hablemosdevolcanes.com

Pérou , Sabancaya :

Période d’analyse: du 06 Juin 2022 2022 au 12 Juin 2022 , Arequipa, 13 Juin 2022.
Niveau d’alerte: ORANGE

L’Institut géophysique du Pérou (IGP) rapporte que l’activité éruptive du volcan Sabancaya reste à des niveaux modérés, c’est-à-dire avec l’enregistrement d’une moyenne de 8 explosions quotidiennes , avec des colonnes de cendres et de gaz jusqu’à 2,5 km d’altitude au dessus du sommet du volcan et leur dispersion consécutives . Par conséquent, pour les jours suivants, aucun changement significatif n’est attendu concernant l’ activité éruptive.

L’IGP a enregistré et analysé l’occurrence de 187 tremblements de terre d’origine volcanique, associés à la circulation de fluides magmatiques à l’intérieur du volcan Sabancaya. Une moyenne de 8 explosions a été enregistrée quotidiennement , en plus d’enregistrement d’évènements  de type Volcano-Tectoniques (VT) associés à des fracturations rocheuses à l’intérieur du volcan Sabancaya . 

Le suivi de la déformation de la structure volcanique à l’aide de techniques GNSS (traitées avec des orbites rapides) ne présente pas d’anomalies significatives. Cependant, de manière générale, un processus d’inflation a été observé dans le secteur  Nord ( environs du volcan Hualca Hualca ). La surveillance visuelle a permis d’identifier des colonnes de gaz et de cendres jusqu’à 2,5  km d’altitude au dessus du sommet du volcan , qui étaient dispersées vers les secteurs Est et Nord-Est du  Sabancaya.  Les enregistrements par satellites ont identifiés la présence de 11 anomalies thermiques , avec une valeur maximale de 23 MW , associées à la présence d’un corps de lave à la superficie du cratère du volcan.

RECOMMANDATIONS
• Garder le niveau d’alerte volcanique en orange.
• Ne pas s’ approcher dans un rayon de moins de 12 km du cratère.

Source : Cenvul

Photo : Pixabay.

Islande , Péninsule de Reykjanes :

Tremblements de terre sur la Péninsule de Reykjanes : phase d’incertitude levée

Le commissaire de la police nationale a, après s’être entretenu avec le commissaire de la police de Reykjanes, a levé la phase d’incertitude du Département de la protection civile et de la gestion des urgences en raison des tremblements de terre en cours sur Reykjanes dans le Sud-Ouest de l’Islande.

La phase d’incertitude a été déclarée le 15 mai de cette année, alors que les tremblements de terre sur la Péninsule de Reykjanes duraient depuis quelques semaines. Une élévation de terrain allant jusqu’à 5,5 cm a été détectée du 28 avril au 28 mai vers le mt. Þorbjörn, ainsi que l’augmentation de l’activité sismique pouvant atteindre 800 tremblements de terre par jour. On pense que l’élévation des terres est due à la formation d’une intrusion de magma similaire à celles survenues en 2020, dont l’une a conduit à l’éruption de 2020. Ces derniers jours, l’activité sismique a de nouveau diminué. L’activité sismique récurrente soutient les théories selon lesquelles la péninsule de Reykjanes pourrait entrer dans une nouvelle phase éruptive. La dernière période de ce type datait de 800 à 1240, avec 18 éruptions connues sur 440 ans.

Le Département de la protection civile et de la gestion des urgences continuera de préparer des évaluations des risques, des plans de contre-action et des programmes d’intervention avec les autorités nationales et locales, les entreprises et les institutions pour se préparer à la suite.

Si l’activité sismique augmente à nouveau en même temps que l’inflation des terres dans la région, les autorités déclareront à nouveau une phase d’incertitude.

Source : icelandreview.com.

Photo : Birgir Þór Harðarson – RÚV

Nouvelle Zélande , Ruapehu :

Le tremor volcanique reste faible et la température du lac continue de baisser. Le niveau d’alerte volcanique reste au niveau 2.

Le tremor volcanique s’est poursuivi à des niveaux faibles sur le mont Ruapehu au cours de la semaine dernière, mais est resté élevé au-dessus des niveaux de fond enregistrés depuis 2013. La température du lac Crater (Te Wai ā-Moe) a encore baissé à 23 ° C la semaine dernière. Ceci est cohérent avec un flux de chaleur d’environ 100-160 MW, ce qui correspond au flux de chaleur moyen à long terme dans le lac. Le niveau du lac et les taux de débordement sont demeurés élevés en réponse aux périodes de précipitations intenses.

Les mesures relativement élevées de dioxyde de soufre (SO2) et de dioxyde de carbone (CO2) à partir de la mi-mai et la courte période depuis la baisse des températures , des tremors et du lac sont compatibles avec une période continue de troubles volcaniques modérés sur le mont Ruapehu. Malgré la baisse observée de certains de nos paramètres de surveillance, il existe encore une incertitude quant à l’état du processus volcanique qui a été à l’origine de la période de troubles actuelle. Nous effectuerons un vol de mesures de gaz pour mettre à jour les observations aériennes de gaz dès que le temps le permettra, ce qui fournira des informations supplémentaires sur les processus volcaniques actuels. Comme indiqué la semaine dernière, le niveau d’agitation est désormais considéré comme modéré plutôt qu’intensifié, mais le potentiel d’activité éruptive demeure.

Au cours des quatre prochaines semaines, le résultat le plus probable des troubles en cours est l’absence d’éruption. Cependant, une activité éruptive mineure, confinée au bassin du lac, est également possible. Des éruptions mineures peuvent générer des lahars (coulées de boue volcaniques dangereuses) dans la rivière Whangaehu.

Notre interprétation des données d’observation et de l’activité est cohérente avec une agitation volcanique modérée et, par conséquent, le niveau d’alerte volcanique reste au niveau 2. Le code de couleur de l’aviation reste au jaune.

Le mont Ruapehu est un volcan actif et a le potentiel d’entrer en éruption avec peu ou pas d’avertissement lorsqu’il est dans un état d’agitation volcanique modérée.

Source : Geonet / Yannik Behr / Volcanologue de service

Photo : Geonet.

Chili , Descabezado – Grande :

Sismologie
L’activité sismologique de la période a été caractérisée par l’enregistrement de :
37 Événements sismiques de type VT, associés à la fracturation des roches (type Volcano-Tectonique). Le tremblement de terre le plus énergétique a présenté une valeur de magnitude locale (ML) égale à 2,3, situé à 6,7 km au Nord-Nord-Est de l’édifice volcanique, à une profondeur de 1,8 km par rapport au cratère.
2 événements sismiques de type LP, associés à la dynamique des fluides au sein du système volcanique (type Longue Période). Le tremblement de terre le plus énergétique a présenté une valeur de déplacement réduit (RD) de 3 cm2 et une valeur de magnitude locale (ML) égale à 1,6, situé à 11,6 km au Nord-Nord-Est de l’édifice volcanique, à une profondeur de 4,0 km par rapport au cratère.

Géochimie des fluides
Aucune anomalie n’a été signalée dans les émissions de dioxyde de soufre (SO2) dans l’atmosphère dans la zone proche du complexe volcanique, selon les données publiées par le Tropospheric Monitoring Instrument (TROPOMI).

Anomalies thermiques satellitaires
Au cours de la période, aucune alerte thermique n’a été enregistrée dans la zone associée à l’édifice volcanique, selon le traitement analytique des images satellites Sentinel 2-L2A, dans une combinaison de bandes de fausses couleurs.

Géodésie
A partir des données fournies par 2 stations GNSS récemment installées sur l’édifice volcanique, qui permettent de mesurer la déformation de la surface terrestre, on enregistre des taux de
déplacement inférieur à 0,2 cm/mois, une valeur considérée comme faible, également sans évolution de la composante verticale. Par conséquent, aucune preuve de déformation du système volcanique associée à des changements de profondeur au cours de la période n’a été observée.

Caméras de surveillance
Les images fournies par la caméra fixe installée à proximité du complexe n’enregistrent pas les colonnes de dégazage ni les variations liées à l’activité de surface.
L’activité est restée à des niveaux considérés comme faibles, suggérant une stabilité du système volcanique.

L’alerte technique volcanique est maintenue à :
ALERTE TECHNIQUE VERTE : Volcan actif au comportement stable – Il n’y a pas de risque immédiat.

Source : Sernageomin

Photo : Wikiheinz