10 Mai 2019.

 

 

Chili , Planchon Peteroa :

Durant cette période , il a été enregistré 31 évènements sismiques qui ont été classés comme étant de type volcano-tectoniques ( VT) associés à des processus de fracturation de roches. L’évènement de plus grande énergie avait une magnitude locale de M 2,4 ,  localisé à 1,0 km au Nord-Nord-Ouest du cratère actif et à une profondeur de 3,0 km.

De plus, 623 tremblements de terre de type longue période (LP), liés à la dynamique des fluides à l’intérieur du système volcanique ont été enregistrés . Le plus grand d’entre eux avait une valeur de déplacement réduit(RDC) de 61,9 cm2  , et a été localisé à 1,7 km au Sud-Sud-Est du centre d’émission , à une profondeur de 3,6 Km.

Le signal sismique de type tremor maintient une forme continue avec des fluctuations minimales , conservant son plus fort potentiel autour de 0,5 à 4 Hz , avec une valeur dominante principale de 3,7 Hz . Les valeurs de déplacements réduits ( DRc) sont inférieures à 1, 0 cm2.

 

Les images fournies par la caméra IP montrent un dégazage constant durant toute la période évaluée. La coloration prédominante blanche suggère une haute concentration en vapeur d’eau . On a observé les 28 et 29Avril , des émissions avec un fort apport de matériaux particulaires se dispersant principalement principalement vers le Sud-Est atteignant des hauteurs de 600 m au dessus du cratère actif .

Au travers des analyses d’échantillons obtenues des émissions de matériaux particulaires déposés dans les environs du complexe volcanique , on observe une proportion d’environ 5 % de matériaux juvéniles , lesquels n’avaient pas été observés depuis janvier 2019  . On note les changements de coloration des émissions ainsi que la présence de matériaux particulaires suite à l’interaction avec le système hydrothermal et les variations des dimensions du centre d’émission .

A partir des données obtenues par trois (3) stations GNSS, qui mesurent la déformation dans le complexe volcanique, on observe que le ligne de contrôle qui traverse le volcan du Nord au Sud a montré une stabilité pour cette période . Les valeurs de déformation montrent de faibles changements , indiquant une période de stabilité du système volcanique . 

Durant cette période a été réalisé dans les environs du volcan une campagne de mesure des émissions de dioxyde de soufre ( SO2) en utilisant une caméra infrarouge . Les résultats montrent des valeurs du flux de SO2 comprises entre 320+/- 25 t/j et de 634 +/-131 t/j les 03 et 5 Avril . Ces valeurs entrent dans les paramètres habituels de l’activité du complexe volcanique.

 

On rapporte des alertes thermiques qui ont été signalées dans la zone associée au complexe volcanique , selon les données publiées par Middle Observation InfraRed de l’activité volcanique (Mirova) sur son site Internet (Http://www.mirovaweb.it/).

Les paramètres de surveillance suggèrent une stabilité de l’activité volcanique se manifestant en surface malgré les émissions de matériaux particulaires fins . Malgré tout les caractéristiques d’une éruption de caractère phréato – magmatique se maintient. Les analyse réalisées sur les matériaux collectés montrent la présence de matériel juvénile , lequel suggère la présence d’un corps magmatique qui entre en contact avec le système hydrothermal , ce qui facilite le fractionnement de particules de magma . Dans ce scénario , on ne peut pas écarter la génération de nouveaux évènements de plus forte intensité . 

En conséquence , l’alerte volcanique est maintenue au niveau:
NIVEAU JAUNE: Changements dans le comportement de l’activité volcanique – Temps probable pour une éruption: SEMAINES / MOIS.

Observations: On considère que la zone d’affectation actuelle est celle contenue dans un rayon de 1000 mètres autour de la zone des cratères actifs.

Source : Sernageomin

Photos : sernageomin ( 02/2019 , 12/2017 )

 

Philippines , Taal :

BULLETIN D’ACTIVITE DU VOLCAN TAAL , 10 mai 2019 , 8h00 .

Le réseau de surveillance sismique du volcan Taal a enregistré dix-neuf (19) séismes volcaniques au cours de la période d’observation de 24 heures. Les mesures prises sur le terrain le 9 mai 2019 dans le secteur est du Main Crater Lake ont montré une augmentation de la température de l’eau de 31,9 ° C à 32,3 ° C, une diminution du niveau de l’eau de 0,22 mètre à 0,20 mètre et une augmentation du pH de 2,63 à 2,84. Les mesures de déformation du sol effectuées au moyen d’enquêtes de nivellement précises effectuées du 18 au 27 mars 2019 ont révélé un léger gonflement de l’édifice, conformément aux résultats récents obtenus à l’aide de données GPS continues.

Le niveau d’alerte 1 reste en vigueur sur le volcan Taal. Cela signifie qu’une éruption dangereuse n’est pas imminente. Il est toutefois rappelé au public que le cratère principal doit être strictement interdit, car de soudaines explosions de vapeur peuvent se produire et de fortes concentrations de gaz toxiques peuvent s’accumuler. La partie Nord du bord du cratère principal, à proximité du sentier Daang Kastila, peut également devenir dangereuse lorsque les émissions de vapeur le long des fissures existantes augmentent soudainement. En outre, il est également rappelé au public que l’ensemble de l’île du volcan est une zone de danger permanent (PDZ) et qu’un peuplement permanent sur l’île est fortement déconseillé.

Source : Phivolcs

Photo : destination philippines.

 

République Démocratique du Congo , Nyamuragira :

1,408 ° S, 29,2 ° E
Altitude : 3058 m

Selon l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG), le lac de lave du Nyamuragira, qui était revenu en avril 2018 après presque un an de calme, est resté actif début avril. À partir du 12 avril, l’activité du lacs de lave et la sismicité ont diminué. Les données de MIROVA ont montré que la puissance radiative thermique était à des niveaux modérés au cours de la première quinzaine du mois, puis a diminué à des niveaux faibles au cours de la seconde moitié.

Le volcan le plus actif d’Afrique, le Nyamuragira, est un immense bouclier basaltique riche en potassium situé à environ 25 km au nord du lac Kivu. Aussi connu sous le nom de Nyamulagira, il a généré d’importantes coulées de lave qui couvrent 1 500 km2 de la branche occidentale du Rift Est-Africain. Le large volcan bouclier à faible angle contraste de façon spectaculaire avec le Nyiragongo à flancs raides adjacent au Sud-Ouest. Le sommet est tronqué par une petite caldera de 2 x 2,3 km dont les parois atteignent environ 100 m de haut. Des éruptions historiques ont eu lieu dans la caldera sommitale, ainsi que depuis les nombreuses fissures et cônes de scories des flancs. Un lac de lave dans le cratère au sommet, actif depuis au moins 1921, s’est drainé en 1938, à l’occasion d’une importante éruption de flanc. Des coulées de lave historiques s’étendent sur ses flancs à plus de 30 km du sommet, jusqu’au lac Kivu.

Ce volcan est situé dans le parc national des Virunga, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Source: Observatoire Volcanologique de Goma (OVG), GVP.

Photo : dutytravel_library via Sherine France .

 

Mexique , Fuego de Colima :

Bulletin technique hebdomadaire de l’activité du Volcan de Colima
Date: 10 mai 2019 Bulletin n ° 120

Activité sismique :
La semaine dernière, 125 événements de type haute fréquence (HF), 6 événements de type longue période (LP), 7 glissements de terrain et 12,9 min de tremors de faible amplitude ont été automatiquement enregistrés.  Les plus grands évènements ont été localisés, beaucoup d’entre eux ont une profondeur comprise entre 3 700 et 500 mètres et sont situées dans les parties Nord et Nord-Est de l’édifice volcanique. Leur magnitudes sont comprises entre 2,7 et 2,9 Mc.

Observations visuelles :
Au cours de la période considérée, il n’a été possible d’observer d’ émission de vapeur et de gaz que dans la partie orientale du cratère  . La caméra thermique fixe n’a pas enregistré d’anomalie liée à des modifications possibles de l’activité volcanique externe  . Les températures des fumerolles du flanc Nord ont également été mesurées à partir du Nevado avec une caméra thermique portable, les 3 et 4 mai. Des niveaux très similaires aux dernières mesures effectuées en février (maximum 46 ° C) ont été enregistrés.

Un survol a été effectué le 1er mai. En comparant les images avec le dernier vol du 26 avril, aucune différence dans la morphologie du cratère ne peut être distinguée  . Le dégazage dans le fond du cratère a réduit son intensité et des températures plus basses (168 ° C) ont été mesurées au moyen d’une caméra infrarouge portable  . Semblable aux observations de ces derniers mois, les fumerolles les plus intenses et les plus chaudes se trouvent sur la paroi Est du cratère. Les températures étaient également plus basses que lors du dernier vol (différences entre 30 et 80 ° C, température apparente).

Géochimie :
Les mesures de débit de SO2 ont été effectuées les 3 et 4 mai. Les données étaient inférieures au niveau de détection de l’instrument (~ 0,1 kg / s). Les concentrations de bore dans les quatre sources échantillonnées ont diminué en mars, après plusieurs mois avec des concentrations modérément élevées. Les variations reflètent les modifications du système liées à l’interaction entre le dégazage du magma et de l’aquifère.

Perception à distance :
Aucune anomalie thermique détectée par le système de satellites MIROVA n’a été observée au cours de la semaine dernière.

Diagnostic :
La semaine dernière, le volcan a continué avec une activité sismique interne modérée, sans que cela se traduise par une augmentation de l’activité volcanique de surface. Cela avait été observé au cours des années précédentes avant les explosions et / ou la croissance d’un nouveau dôme. Le personnel en charge de la surveillance du volcan est attentif aux éventuels changements et à l’évolution de l’activité.

Source : ucol.mx

Photos : Protección Civil Jalisco Avril 2019.

 

 

 

 

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