04 Avril 2018.
Piton de la Fournaise , La Réunion :
Volcan – Vol au-dessus de la première éruption de l’année. ( Mise à jour 03/04 , 16h00 ).
Le volcan est entré en éruption ce mardi 3 avril 2018 à 11 heures. « D’après les renseignements fournis par l’observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise, l’éruption a lieu sur le flanc Nord à proximité du côté de Nez Coupé de Sainte-Rose. Aucune confirmation visuelle d’un début d’éruption n’a pu être faite pour l’instant » indique la préfecture qui a déclenché a déclenché l’alerte 2-2 du plan « Orsec* Volcan »: éruption en cours. Malgré de mauvaises conditions météo, Imaz Press Réunion a pu survoler l’éruption pour vous proposer des images à couper le souffle (Photo rb/www.ipreunion.com).
Depuis 6 heures ce mardi le volcan avait été placé en alerte 1 signifiant qu’une éruption est probable ou imminente. « L’observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise enregistre depuis 5h50, ce mardi une augmentation du nombre de séismes d’intensité croissante ainsi que des déformations persistantes au sommet du volcan » indiquait la préfecture dans son communiqué.
Un peu avant 11 heures, les appareils de l’observatoire volcanologique ont enregistré un trémor éruptif vers le rempart au niveau du Nez Coupé de Sainte-Rose. Un fort signal sismique indiquant que la lave est proche de la surface enregistré par l’observatoire
L’accès du public à l’enclos Fouqué, que ce soit depuis le sentier du Pas de Bellecombe ou depuis tout autre sentier ainsi que le poser d’aéronefs dans la zone du volcan sont interdits jusqu’à nouvel avis.
Bulletin d’activité du mardi 3 avril 2018 à 17h30 (Heure locale)
L’éruption débutée le 3 avril 2018 à 10h40 se poursuit. Le trémor volcanique (indicateur de l’intensité éruptive en surface) continue de s’intensifier, notamment sur les stations sismologiques localisées au nord du volcan (Figure 1).
Figure 1 : Evolution du RSAM (indicateur du trémor volcanique et de l’intensité de l’éruption) entre 3h00 (23h UTC le 02) et 15h30 (11h30 UTC) le 3 avril 2018 sur la station sismique de NSR, localisée sur le flanc nord du volcan (© OVPF/IPGP)
Suite à une reconnaissance faite par une équipe de l’OVPF au niveau du rempart de l’Enclos, l’activité éruptive a pu être confirmée. Elle se situe sur le flanc nord du volcan en contre haut du cassé des grandes pentes (Figure 2).
Figure 2 : Prise de vue du site éruptif en fin de matinée (11h50 ) (© OVPF/IPGP)
Un survol hélicoptère du site éruptif par une seconde équipe de l’OVPF en milieu d’après midi a permis de localiser plus précisément l’éruption. Une longue fissure d’environ 1km de long s’est ouverte en 7 segments distincts dont deux avec émissions de fontaines de lave. Le dernier segment actif se situe juste au pied du rempart en contre bas du Nez Coupé de Sainte Rose (Figure 3).
A 16h00 heure locale, de nombreux éboulements étaient enregistrés par le réseau de l’OVPF dans le rempart au niveau de la région du Nez Coupé de Sainte Rose, et de nombreuses fumerolles étaient observées sur site à ce niveau.
Compte tenu de ces observations et de la localisation du point aval au pied du rempart, une propagation plus lointaine (à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Enclos) de nouvelles fissures éruptives au cours des prochaines heures reste possible.
Figure 3 : Axe selon lequel s’est ouverte la fissure éruptive. (© OVPF/IPGP)
Bulletin d’activité du mercredi 4 avril 2018 à 08h30 (Heure locale)
Suite à une très forte baisse du trémor volcanique (indicateur de l’intensité éruptive en surface) à 1 heure (heure locale, 21h T.U.), l’activité éruptive de surface débutée le 3 avril 2018 à 10h40 heure locale s’est arrêtée ce jour, le 4 avril 2018 à 4h00 (heure locale, 00h T.U.), après une phase de gaz piston.
Figure 1 : Evolution du RSAM (indicateur du trémor volcanique et de l’intensité de l’éruption) entre le 3 avril 3h00 (23h UTC) et le 4 avril 6h00 (2h UTC) 2018 sur la station sismique de NSR, localisée sur le flanc nord du volcan. (© OVPF/IPGP)
Aucune hypothèse n’est écartée quant à l’évolution de la situation à venir (arrêt définitif, reprise de l’activité sur le même site, reprise de l’activité plus en aval que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Enclos Fouqué), compte tenu des observables suivantes :
• De nombreux séismes sous le secteur de la Plaine des Osmondes.
• De nombreux éboulements dans le rempart du Nez Coupé de Sainte Rose.
• De la localisation proche du rempart de la fissure éruptive (Figure 2).
Figure 2: Localisation des fissures éruptives et des coulées de lave émises lors de la phase éruptive du 3 avril 2018. (© OVPF/IPGP)
Figure 2b: Zoom sur la localisation des fissures éruptives et des coulées issues de la phase éruptive du 03 avril 2018. (© OVPF/IPGP)
Source : Imaz Press Réunion , OVPF.
Photos : Imaz Press Réunion .
Chiles / Cerro Negro , Colombie :
Objet: Bulletin d’activité des volcans Chiles et Cerro Negro
Le niveau d’activité des volcans est maintenu au niveau:
NIVEAU JAUNE ■ (III): CHANGEMENTS DANS LE COMPORTEMENT DE L’ACTIVITÉ VOLCANIQUE
Suite à l’activité des VOLCANS CHILES et CERRO NEGRO, le SERVICE GÉOLOGIQUE COLOMBIEN (SGC) rapporte que:
L’augmentation de l’activité sismique enregistrée au 21 mars et signalée la semaine précédente se poursuit, accumulant à ce jour environ 17 000 séismes, avec une fréquence journalière maximale de 1 740 évènements au 1er avril. L’activité sismique nominale est principalement associée à la fracture de matériaux solides, localisée préférentiellement au Sud et au Sud-Est du cône du volcan Chiles, avec des distances allant jusqu’à 11 km et des profondeurs de moins de 10 km sous le sommet (4700 m). L’amplitude maximale locale atteinte était de M4,0 sur l’échelle de Richter. Il est mis en évidence la présence de tremblements de terre qui ont été signalés comme ressentis par les habitants des municipalités de Cumbal, Túquerres, Pupiales et Ipiales.
Bien qu’il soit vrai, comme mentionné ci-dessus, que l’activité prédominante corresponde aux processus de fracture, il est à noter qu’il y a eu des tremblements de terre qui suggèrent un mouvement de fluide à l’intérieur du volcan à une certaine profondeur , sans que , pour le moment , il ait été observé de manifestations volcaniques à la surface.
Le Service géologique colombien et l’Institut de Géophysique de l’école Polytechnique Nationale de l’Equateur suivent de près l’évolution de cette activité sismique et volcanique et rendre compte sans délai des changements détectés.
Source : SGC
Ticsani , Pérou :
Le volcan Ticsani est un stratovolcan dont la principale caractéristique est d’avoir présenté de très grandes avalanches. Une éventuelle éruption de ce volcan constitue une menace potentielle pour les villes voisines telles que Calacoa (8 km du cratère récent), Carumas (11 km) et d’autres. Voici le résumé de l’activité entre le 16 et le 31 mars 2018.
Analyse de la période :
Le volcan Ticsani présente de faibles niveaux d’activité. Les séismes de typeVT, liés aux fractures de roche, présentent un taux moyen de 31 événements par jour. Le 17 mars, un groupe (essaim) de séismes distaux a été observé . Cet essaim sismique était situé à 11 km au Sud-Est du volcan Ticsani , ainsi qu’une sismicité dispersée dans la région. Les séismes présentaient des amplitudes comprises entre 1,6 ML et 3,6 ML (magnitude locale).
Les niveaux de SO2 maintiennent des valeurs basses. De même, aucune anomalie thermique n’a été détectée.
Recommandation :
Mettre en place des actions de prévention et d’atténuation face à une augmentation de l’activité. • Rester toujours informé sur l’activité du volcan Ticsani à travers les rapports publiés par l’OVS-IGP . Le prochain rapport sera publié le 16 avril.
Source : IGP
Ambae , Vanuatu.
Bulletin d’activité N ° 3 – ACTIVITÉ sur AMBAE .
Mercredi 4 avril 2018
15 ° 24’0 « S 167 ° 50’0 » E
Sommet 4908ft (1496m)
Actuel Niveau d’alerte du volcan du Vanuatu: Niveau 3
Le volcan d’Ambae continue dans l’état d’éruption mineure; Son niveau d’alerte volcanique reste au niveau 3.
L’éruption volcanique sur Ambae , dans le lac Voui est stable au niveau d’alerte 3. L’activité volcanique est susceptible de rester à l’activité éruptive mineure ou diminuer à un plus faible niveau d’agitation à tout moment. La zone de risque est limitée à la zone de 3 km autour de l’évent actif et aux zones situées dans la zone jaune (voir la carte ci-dessous).
Les observations de Mars et début Avril 2018 confirment que le style d’éruption sur Ambae a changé, le volcan émet plus et de façon soutenue des cendres volcaniques et / ou des gaz. La présence de cendres accumulées qui tombent autour de la zone volcanique pourrait changer le comportement des ruisseaux lorsqu’il pleut. Les ruisseaux pourraient produire des inondations et transporter beaucoup plus de débris (sables, graviers et rochers). La trajectoire des cours d’eau et des ruisseaux pourrait changer en raison des débris d’inondation. Des glissements de terrain peuvent se produire dans certaines zones lors de fortes pluies.
Ces observations et l’analyse des données sismiques confirment que l’activité du volcan est au niveau de l’état d’éruption mineure. L’activité du volcan consiste en l’émission continue de cendres, de gaz et de bombes volcaniques.
La possibilité que l’activité du volcan Ambae augmente au niveau d’éruption supérieur est faible.
Le volcan Ambae est un très grand volcan et est fréquemment actif. Dans l’histoire, il y a eu de nombreuses éruptions, tous les 10-50 ans au cours des 150 dernières années. Toutes proviennent des cratères du sommet, sauf une enregistré en 1670 quand une coulée de lave s’est produite dans la région de Ndui Ndui. L’éruption actuelle est concentrée dans le cratère du sommet et il n’y a aucune indication d’activité ailleurs sur l’île d’Ambae.
Il est conseillé à toutes les agences de tourisme, aux autorités locales, aux habitants d’Ambae et au grand public de ne pas accéder à la zone de danger qui se trouve à environ 3 km des bouches éruptives. Des gaz volcaniques, des cendres et des projectiles sont attendus dans cette zone. Les villages dans la zone de couleur jaune peuvent s’attendre à des écoulement dangereux (voir la carte ci-dessus). Les villages de l’île d’Ambae peuvent subir des impacts de gaz volcaniques, de cendres et de pluies acides, en particulier ceux exposés à la direction des vents dominants.
Le Département de météorologie et de géorisques du Vanuatu continuera de suivre de près cette activité volcanique. Plus d’informations seront fournies si disponibles.
Source : Geohazard