28 Aout 2025.

Nouvelle Zélande , White Island :

Activité éruptive mineure et de courte durée observée sur Whakaari/White Island. Le niveau d’alerte volcanique reste à 2 et le code couleur aéronautique reste jaune.
Publié : jeu. 28 août 2025, 15h30

À 10h15, heure locale, une éruption mineure et de courte durée s’est déclenchée sur Whakaari/White Island. Elle a généré un panache qui s’est élevé à moins de 1 km au-dessus du niveau de la mer et contenait de faibles quantités de cendres volcaniques. Le vent a ensuite dispersé le panache vers le Nord-Est. Le niveau d’alerte volcanique reste à 2 et le code couleur aéronautique reste jaune.

L’éruption a été identifiée sur notre webcam de Whakatāne comme un panache de couleur sombre s’élevant de Whakaari/White Island à une altitude de moins de 1 km au-dessus du niveau de la mer. Cette couleur sombre est due au panache contenant des cendres volcaniques, dispersées par le vent vers le Nord-Est de l’île. Après environ 30 minutes, le panache a repris une couleur plus pâle, plus typique du panache habituel de vapeur et de gaz de Whakaari. Par la suite, des panaches plus sombres, de courte durée (quelques secondes à minutes), contenant des cendres, ont été observés occasionnellement, s’élevant jusqu’à 700-800 m d’altitude. Aucune émission de cendres n’a été observée depuis environ 12h00.

Image webcam de Whakatāne à 10h20 NZDT, montrant un panache plus sombre, contenant des cendres volcaniques, soufflé vers le Nord-Est.

On ignore encore si l’activité de ce matin va cesser ou si elle évoluera vers une émission de cendres plus soutenue dans les prochains jours. Compte tenu de la courte durée et de la faible ampleur de cette émission de cendres, le niveau d’alerte volcanique reste à 2. Nous continuerons de surveiller l’activité et de fournir des mises à jour sur l’activité et le niveau d’alerte volcanique.

Bien que le niveau d’alerte volcanique reste au niveau 2, des augmentations temporaires du dégazage ou des panaches de vapeur et de gaz contenant des cendres volcaniques peuvent encore se produire sans préavis, voire sans avertissement, comme le montre l’activité de ce matin.

Le niveau d’alerte volcanique reflète le niveau actuel de l’activité volcanique et ne constitue pas une prévision de l’activité future. Bien que le niveau d’alerte volcanique 2 soit principalement associé aux risques d’agitation volcanique (notamment les rejets de vapeur et de gaz volcaniques chauds, les tremblements de terre, les glissements de terrain et l’activité hydrothermale), le risque d’éruption demeure.

La faible ampleur de l’activité de ce matin signifie qu’il est très peu probable que des cendres atteignent le continent. Il faudrait que le niveau d’activité volcanique évolue significativement pour que cette probabilité augmente.

Le Groupe de surveillance des volcans d’Earth Sciences New Zealand et le Centre national de surveillance des géorisques continueront de surveiller de près toute nouvelle évolution de l’activité. Les webcams de Te Kaha et de Whakatane continuent d’observer l’état des panaches, mais les conditions météorologiques locales pourraient influencer la perception de l’activité depuis la côte de la Baie de l’Abondance. Si les conditions le permettent, nous poursuivrons nos survols réguliers pour effectuer des observations et des mesures de flux de gaz. Nous surveillons également les émissions de dioxyde de soufre et la déformation du sol grâce à la technologie satellitaire, et collaborons avec nos collègues de MetService pour surveiller le panache dans l’atmosphère grâce à l’imagerie satellite.

Source : Geonet / Paul Jarvis / Volcanologue de service .

Photos : Geonet , Brad Scott, GNS Science.

Indonésie , Semeru :

Éruption volcanique avec nuage de cendres à 20 h 58 UTC (03 h 58 heure locale). La meilleure estimation du sommet du nuage de cendres est d’environ 3 976 m (12 723 pi) au-dessus du niveau de la mer, soit 300 m (960 pi) au-dessus du sommet. Cette altitude pourrait être supérieure à celle clairement observable. Source des données d’altitude : observateur au sol

AVIS D ‘OBSERVATION DU VOLCAN -VONA

Émis le : 27 août 2025
Volcan : Semeru (263300)
Code couleur aéronautique actuel : ORANGE
Code couleur aéronautique précédent : orange
Source : Observatoire du volcan Semeru
Numéro d’avis : 2025SMR2768
Localisation du volcan : S 08 ° 06 min 29 s E 112 ° 55 min 12 s
Zone : Java-Est, Indonésie
Altitude du sommet : 3676 m (11763 ft)

Résumé de l’activité volcanique :
Éruption avec nuage de cendres volcaniques à 20h58 UTC (03h58 heure locale).

Hauteur du nuage volcanique :
La meilleure estimation du sommet du nuage de cendres est d’environ 3 976 m (12 723 ft) au-dessus du niveau de la mer ou 300 m (960 ft) au-dessus du sommet. Cette altitude pourrait être supérieure à celle clairement observable. Source des données d’altitude : observateur au sol.

Autres informations sur le nuage volcanique :
Nuage de cendres se déplaçant vers le Sud-Ouest. Les cendres volcaniques observées sont blanches à grises. Leur intensité est importante.

Remarques :
Éruption enregistrée sur un sismogramme avec une amplitude maximale de 22 mm et une durée maximale de 112 secondes.

Le Pusat Vulkanologi dan Mitigasi Bencana Geologi (PVMBG) a signalé une activité continue sur le Semeru du 6 au 12 août, avec parfois plusieurs événements éruptifs quotidiens enregistrés par le réseau sismique. Des panaches de cendres blancs / gris ou gris se sont élevés quotidiennement de 200 à 1 000 m au-dessus du sommet et ont dérivé vers le Nord, le Nord-Ouest, l’Ouest et le Sud-Ouest. Le niveau d’alerte est resté à 2 (le deuxième niveau le plus bas sur une échelle de 1 à 4). Le public a été averti de se tenir à au moins 3 km du sommet dans toutes les directions, à 8 km du sommet vers le Sud-Est, à 500 m des rives du bassin versant de Kobokan jusqu’à 13 km du sommet, et d’éviter les autres bassins versants, notamment Bang, Kembar et Sat, en raison des risques de lahars, d’avalanches et de coulées pyroclastiques.

Sources : Magma Indonésie , GVP.

Photo : Magma Indonésie .

Colombie , Puracé – Chaîne volcanique Los Coconucos :

Popayán, 26 août 2025, 15h00

Concernant le suivi de l’activité du volcan Puracé – Chaîne volcanique Los Coconucos, le Service géologique colombien (SGC), entité rattachée au ministère des Mines et de l’Énergie, indique que :

Durant la semaine du 19 au 25 août 2025, une diminution du nombre d’événements sismiques liés à des processus de fracturation rocheuse a été enregistrée, principalement entre les volcans Puracé et Piocollo, à des profondeurs comprises entre 1 et 3 km, avec des magnitudes calculées inférieures à 1,0. De même, les séismes liés aux mouvements de fluides ont été caractérisés par un faible apport d’énergie et se sont principalement produits sous le flanc Ouest du cratère du volcan Puracé, à moins de 1 km de profondeur.

Les instruments de détection par satellite et de terrain ont enregistré des niveaux modérés d’émissions de dioxyde de soufre (SO2). De plus, le lent processus de déformation détecté après l’éruption du volcan Curiquinga le 20 janvier 2025 persiste.
Les images capturées par webcams visibles et infrarouges continuent de montrer des processus de dégazage et des anomalies thermiques à l’intérieur du cratère du volcan Puracé et dans le champ de fumerolles sur son pourtour extérieur.

En conclusion, les variations observées au volcan Puracé et dans la chaîne volcanique de Los Coconucos indiquent que le système reste actif et que les paramètres de surveillance restent supérieurs à leur niveau de référence.

En état d’alerte jaune, des phénomènes tels que des émissions de cendres sporadiques (éruptions mineures d’ampleur et d’effets limités, dont la dispersion dépend de la direction du vent), la présence d’incandescences, de petites explosions dans le cratère, des anomalies thermiques de faible énergie, des bruits, des séismes ressentis, des odeurs, des précipitations de soufre élémentaire à proximité du cratère et dans les sources chaudes et les fumerolles, ainsi qu’un dégazage dans des zones autres que le cratère, peuvent se produire. Des fissures et des lahars mineurs, entre autres, peuvent également se former.

L’état d’alerte pour l’activité volcanique reste jaune : volcan actif avec modifications du comportement de base des paramètres surveillés et autres manifestations.

Source et photo : SGC.

Japon , Sakurajima :

L’Agence météorologique japonaise (JMA) a signalé une activité éruptive continue dans le cratère de Minamidake (sur le volcan Sakurajima de la caldeira d’Aira) du 18 au 25 août. Une incandescence nocturne du cratère était visible sur les images webcam et de très petits événements éruptifs occasionnels. Les émissions de dioxyde de soufre ont été caractérisées comme extrêmement élevées le 20 août, avec une moyenne de 3 300 tonnes par jour. Une explosion survenue à 5 h 21 le 22 août a généré un panache de cendres qui s’est élevé à 1,7 km au-dessus du bord du cratère et a dérivé vers le Sud-Est. Les événements éruptifs survenus à 7 h 33 le 22 août, à 21 h 59 le 23 août, et à 0 h 13, 10 h 40 et 17 h 24 le 24 août ont produit des panaches de cendres qui se sont élevés à 1,1 à 1,5 km au-dessus du bord du cratère ; certains panaches se sont élevés verticalement tandis que d’autres ont dérivé vers le Sud-Est. Des panaches de cendres ont été émis en continu entre 1 h 52 et 10 h 25 le 25 août, s’élevant jusqu’à 1,8 km au-dessus du bord du cratère et dérivant vers le Nord. Le niveau d’alerte est resté à 3 (sur une échelle de 5), et le public a été invité à la prudence à moins de 2 km des cratères Minimadake et Showa.

La caldeira d’Aira, située dans la moitié Nord de la baie de Kagoshima, abrite le volcan post-caldeira Sakurajima, l’un des plus actifs du Japon. L’éruption de la volumineuse coulée pyroclastique d’Ito a accompagné la formation de cette caldeira de 17 x 23 km il y a environ 22 000 ans. La caldeira de Wakamiko, plus petite, s’est formée au début de l’Holocène dans l’angle Nord-Est de la caldeira, en même temps que plusieurs cônes post-caldeira. La construction du Sakurajima a débuté il y a environ 13 000 ans sur la rive Sud et a donné naissance à une île reliée à la péninsule d’Osumi lors de la grande éruption explosive et effusive de 1914. L’activité au sommet du cône de Kitadake a pris fin il y a environ 4 850 ans, après quoi des éruptions ont eu lieu depuis Minamidake. Depuis le VIIIe siècle, de fréquentes éruptions ont déposé des cendres sur la ville de Kagoshima, située de l’autre côté de la baie de Kagoshima, à seulement 8 km du sommet. La plus grande éruption jamais enregistrée a eu lieu entre 1471 et 1476.

Sources : Agence météorologique japonaise (JMA), GVP.

Photo : Kumiko Nagai ( archive)

Papouasie – Nouvelle Guinée , Ulawun :

L’Observatoire du volcan de Rabaul (RVO) a signalé une faible activité sur l’ Ulawun du 1er au 20 août. Les émissions au sommet, observées occasionnellement par temps clair, étaient blanches et de densité variable ; des nuages ​​météorologiques masquaient la vue du sommet la plupart du temps. De brèves périodes d’incandescence mineure au sommet ont été signalées depuis les régions de Bakada et de Likuranga, au Nord-Est, mais ces observations n’ont pas été confirmées. La sismicité était dominée par de petits séismes volcaniques de basse et haute fréquence, les séismes de basse fréquence étant le signal dominant. Le réseau sismique a enregistré occasionnellement des périodes de tremors volcaniques de faible intensité, d’une durée comprise entre une heure et plusieurs heures. Le niveau d’alerte est resté au niveau 1 (le plus bas d’une échelle en quatre).

Le stratovolcan symétrique de nature basaltique à andésitique d’Ulawun est le plus haut volcan de l’arc de Bismarck et l’un des plus actifs de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le volcan, également connu sous le nom de Père, s’élève au-dessus de la côte nord de l’île de Nouvelle-Bretagne, sur une petite selle au Nord-Est du volcan Bamus, le Fils Sud. Les 1 000 m supérieurs sont dépourvus de végétation. Un escarpement Est-Ouest proéminent au Sud pourrait résulter d’un affaissement de grande ampleur. Des cônes satellites occupent les flancs Nord-Ouest et Est. Une vallée aux parois abruptes coupe le côté nord-ouest, et un complexe de coulées de lave se trouve sur le flanc sud de cette vallée. Les éruptions historiques remontent au début du XVIIIe siècle. Les éruptions du XXe siècle ont été modérément explosives jusqu’en 1967, mais après 1970, plusieurs éruptions plus importantes ont produit des coulées de lave et des coulées pyroclastiques basaltiques, modifiant considérablement le cratère sommital.

Sources : Observatoire du volcan Rabaul (RVO) , GVP.

Photo : Ulawun avec Bamus derrière, à droite. (Dandees, via Panoramio)