08 Juin 2025.

Guatemala , Fuego :

Conditions atmosphériques : Partiellement nuageux.
Vent : Nord-est.
Précipitations : 26,2 mm.

Activité :
L’observatoire du volcan Fuego signale des conditions plutôt favorables à l’observation du cratère grâce à la couverture nuageuse. Entre quatre et six explosions, faibles et modérées, sont enregistrées par heure, projetant des colonnes de gaz grisâtre jusqu’à 4 400 à 4 800 mètres d’altitude. Ces colonnes se déplacent vers le Sud-Ouest sous l’action du vent, à des distances de 10 à 30 km. Certaines de ces explosions ont généré des grondements et des ondes de choc faibles à modérés. Des bruits similaires à ceux d’une locomotive ont été entendus en raison du dégazage. Des matériaux incandescents ont été éjectés à 200 mètres au-dessus du cratère. De légères retombées de cendres sont attendues sur Panimache I et II, Morelia et les environs. En cas de pluie pendant la journée, les matériaux déposés par l’éruption du 5 juin pourraient être emportés sous forme de lahars, qui pourraient même être chauds. Il est recommandé de ne pas rester dans ou à proximité de ces ravins en cas de pluie sur l’édifice volcanique. Suivez les recommandations du bulletin spécial BEFGO-013-2025.

La Direction générale de l’aéronautique civile informe : En raison des récentes pluies, la piste principale de l’aéroport international La Aurora a été endommagée, ce qui a nécessité sa fermeture totale temporaire, à compter de 18 h 05 aujourd’hui, samedi, jusqu’à 3 h du matin le dimanche 8 juin.
Pendant cette période, plusieurs vols initialement prévus pourraient être annulés ou détournés vers des aéroports tels que Mundo Maya et l’aéroport international de San Salvador, afin d’éviter toute congestion du trafic aérien lors de la réouverture de l’aéroport.

Sources : Insivumeh , DGAC .

Photo : Afar tv / FB , 07/06/2025

Indonésie , Dukono :

Le mont Dukono a présenté une éruption le samedi 7 juin 2025 à 18h04 (heure locale). La colonne de cendres observée était de ± 1 100 m au-dessus du sommet (± 2 187 m au-dessus du niveau de la mer). La colonne de cendres était blanche à grise, avec une intensité plus importante , orientée vers l’Est. Au moment de ce rapport, l’éruption était toujours en cours.

Observation de la sismicité :
292 séismes d’éruption d’une amplitude de 6 à 34 mm et d’une durée de 31,45 à 71,04 secondes.
1 séisme tectonique lointain d’une amplitude de 34 mm, d’une amplitude de 14,13 secondes et d’une durée de 60,92 secondes.
1 tremor continu d’une amplitude de 2 à 4 mm, avec une valeur dominante de 3 mm.

Recommandations
(1) Les habitants du mont Dukono et les visiteurs/touristes sont priés de ne pas pratiquer d’activités, d’escalader ou de s’approcher du cratère Malupang Warirang dans un rayon de 4 km.
(2) Étant donné que les éruptions volcaniques sont périodiques et que la répartition des cendres suit la direction et la vitesse du vent, la zone d’accumulation des cendres n’est pas fixe, il est recommandé aux habitants du mont Dukono de toujours se munir de masques/couvre-nez et bouches à utiliser en cas de besoin afin d’éviter tout risque de projection de cendres volcaniques sur les voies respiratoires.

Source et photo : Magma Indonésie .

Chili , Planchon-Peteroa :

Sismologie
L’activité sismologique au cours de cette période a été caractérisée par :
238 séismes de type VT, associés à la fracturation rocheuse (volcano-tectonique). Le séisme le plus énergétique, d’une magnitude locale (ML) de 2,1, a été localisé à 5,4 km à l’Est-Nord-Est du cratère actif, à une profondeur de 4,2 km.
47 séismes de type LP, associés à la dynamique des fluides au sein du système volcanique (Longue Période). La magnitude du plus fort séisme, évaluée à l’aide du paramètre de déplacement réduit (RD), était de 16 cm².
Un séisme de type TR, associé à une dynamique des fluides soutenue au sein du système volcanique (TRemor). La magnitude du séisme, évaluée à l’aide du paramètre de déplacement réduit (RD), était de 2,5 cm².

Géochimie des fluides
Aucune anomalie d’émission de dioxyde de soufre (SO2) dans l’atmosphère n’a été signalée à proximité du complexe volcanique, selon les données publiées par l’Instrument de surveillance troposphérique (TROPOMI) et le Groupe dioxyde de soufre de l’Instrument de surveillance de l’ozone (OMI) .

Géodésie
Aucune modification des résultats d’interférométrie radar n’a été observée pour les interférogrammes dont les images étaient disponibles jusqu’au 29 mai, selon une analyse à court terme (6 jours) et à moyen terme (5 mois).
Par conséquent, le système reste stable d’un point de vue géodésique.

Anomalies thermiques satellitaires
En mai, aucune alerte thermique attribuable à l’activité volcanique n’a été enregistrée, selon l’Observation de l’activité volcanique dans l’infrarouge moyen, rapportée par MIROVA .  Parallèlement, aucune autre anomalie de radiance thermique n’a été identifiée grâce au traitement analytique des images satellite Sentinel 2-L2A, utilisant des combinaisons de bandes en fausses couleurs.

Caméras de surveillance
Les images fournies par les caméras fixes installées à proximité du complexe volcanique n’ont enregistré ni panaches de dégazage ni variations liées à l’activité de surface.

Analyse géomorphologique par satellite
D’après l’analyse des images satellites Planet Scope et Sentinel 2 L2A, aucun changement morphologique ni caractéristique d’activité récente n’ont été identifiés. Aucune variation morphologique attribuable à l’activité volcanique n’a été enregistrée durant cette période. L’activité est restée à des niveaux considérés comme faibles, suggérant une stabilité du groupe.

L’alerte volcanique technique reste en vigueur :
ALERTE TECHNIQUE VERTE : Volcan actif à comportement stable – Aucun risque immédiat.

Remarque : Compte tenu des caractéristiques de ce système volcanique, des explosions de faible magnitude, soudaines et imprévisibles affectant les environs immédiats des cratères actifs ne peuvent être exclues. Aucun événement de ce type n’a été enregistré au cours des quatre dernières années, ce qui suggère une faible probabilité d’occurrence dans le contexte d’un niveau d’activité de référence. Les risques associés à cette activité mineure comprennent l’éjection de pyroclastes balistiques, l’émission de cendres et le dégagement de gaz volcaniques.

Source  et photo : Sernageomin

Equateur , Sangay :

RAPPORT QUOTIDIEN DE L’ETAT DU VOLCAN SANGAY , Samedi 07 Juin 2025 .
Information Geophysical Institute – EPN.

Niveau d’activité Superficiel: haut  , Tendance de surface : Sans changements
Niveau d’activité interne: Modéré , Tendance interne : Sans changements

Sismicité : Du 06 Juin  2025 , 11:00h au 07 Juin 2025 , 11:00h : 

Sismicité :
Ci-dessous le décompte des événements sismiques enregistrés à la station de référence
Explosion (EXP) : 40

Précipitations / Lahars :
Depuis hier après-midi, aucune pluie n’a été enregistrée dans la zone du volcan. **De fortes pluies pourraient remobiliser les matériaux accumulés, générant des coulées de boue et de débris qui dévaleraient les flancs du volcan et se déverseraient dans les rivières adjacentes**.

Émission/Colonne de cendres :
Les conditions météorologiques n’ont pas permis d’observer d’émissions de gaz et/ou de cendres via le réseau de caméras. Cependant, le système satellitaire GOES-19 a observé une émission de gaz et de cendres, à une hauteur de près de 800 mètres au-dessus du niveau du cratère, en direction Ouest. Concernant cette activité, l’agence VAAC de Washington a publié deux rapports d’émissions de cendres, à des hauteurs de 1 200 mètres au-dessus du niveau du cratère, en direction Ouest.

Gaz :
Le système satellitaire MOUNTS a détecté 80,8 tonnes de dioxyde de soufre (SO2), mesurées hier à 14 h 04 (heure locale).

Observation :
En raison de la couverture nuageuse dans la zone, il n’a pas été possible d’observer d’incandescence au niveau du volcan.
Au moment de la clôture de ce rapport, le volcan reste entièrement nuageux.

Niveau d’alerte : jaune

Source : IGEPN

Photo : Cristopher Cárdenas

Costa Rica , Poas :

Latitude : 10,20 °N ;
Longitude : 84,23 °O ;
Altitude : 2 687 m ;
Niveau d’activité actuel : Prudence

Suite à l’éruption du 19 mai, aucun autre événement explosif n’a été enregistré. Cependant, des émissions de cendres ont été observées la semaine dernière, notamment les 1er et 2 juin.
Depuis le 20 mai, l’amplitude du tremor sismique continu est restée relativement faible et stable par rapport aux semaines précédentes. Le tremor acoustique est resté quasi constant, avec toutefois quelques variations. Une augmentation a notamment été observée le 1er juin, accompagnant les émissions de cendres. Les émissions de cendres observées cette semaine n’ont pas présenté de signal sismique. Le nombre d’événements de longue période est resté stable au cours des deux dernières semaines. Le nombre d’événements de haute fréquence a considérablement diminué cette semaine. Trois événements volcano-tectoniques distaux ont été enregistrés. La surveillance géodésique a détecté un soulèvement vertical et une extension de la croûte du cratère depuis décembre 2024, avec des variations hebdomadaires d’amplitude. Globalement, le soulèvement du sol au nord du cratère a atteint 3 à 4 cm, comparable à celui observé lors de l’éruption de 2017. La semaine dernière, une contraction du cratère a été enregistrée sans mouvement vertical significatif.

Le volcan Poás continue d’émettre d’importantes quantités de gaz magmatiques, mais une tendance à la baisse des émissions est observée. Le flux moyen de SO2 mesuré par la station DOAS a diminué cette semaine (230 ± 82 t/j) par rapport à la semaine précédente (459 ± 46 t/j). Les transects DOAS effectués par drone le 4 juin ont indiqué un flux de 440 ± 70 t/j, ce qui représente une baisse significative par rapport aux mesures similaires effectuées depuis avril. La masse de SO₂ mesurée dans l’atmosphère du Costa Rica par le capteur TROPOMI du satellite Sentinel-5P a montré une augmentation significative les 31 mai et 1er juin, suivie d’une lente diminution le reste de la semaine.

Les mesures de composition des gaz sont compatibles avec une source magmatique de surface. La station MultiGAS située près de la Boca A a mesuré un rapport SO₂/CO₂ moyen de 1,7 ± 0,7, similaire à celui de la semaine précédente. Le rapport H₂S/SO₂ a été très faible (< 0,1) ces dernières semaines. Les gaz sont interprétés comme provenant d’une source magmatique de surface, sans influence significative du système hydrothermal.

Source : Ovsicori .