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19 Novembre 2021. FR. Espagne / La Palma : Cumbre Vieja , Italie : Vulcano , Islande : Fagradalsfjall , Chili : Nevados de Chillan , Hawaii : Kilauea .

19 Novembre 2021.

 

 

Espagne / La Palma : Cumbre Vieja

18 Novembre 2021 11h00 UTC. L’activité éruptive se poursuit sur La Palma.

Depuis la dernière déclaration, 230 séismes ont été localisés dans la zone touchée par la réactivation volcanique sur l’île de La Palma, dont 22 ont été ressentis par la population. C’est le nombre maximum de séismes quotidiens localisés depuis le début de l’éruption.
La sismicité est située dans les mêmes zones que les jours précédents sous la zone centrale de Cumbre Vieja et répartie en deux groupes en fonction de la profondeur, un premier groupe à une profondeur de 10-15 km et un deuxième groupe avec des profondeurs supérieures à 30 km. 

 

Les plus gros tremblements de terre de cette période ont été deux tremblements de terre de 4,7 et 4,8 mbLg à 12h33 UTC hier enregistrés avec une différence de quelques secondes entre eux, tous deux situés à des profondeurs supérieures à 35 km. L’intensité maximale associée à ces séismes était IV (EMS).
Le signal de tremor volcanique, qui avait augmenté depuis le 16 novembre, a fortement chuté vers 18h00, coïncidant avec le rétablissement de l’activité d’émission sommitale.

Le réseau de stations GNSS permanentes de l’île montre un ralentissement progressif de la déformation vers le Sud à la station LP03, qui est la plus proche des centres éruptifs.

Dans le reste des stations, la légère déflation possiblement liée à la sismicité profonde s’est stabilisée.
Au vu de l’image calibrée à 09:02 UTC, une hauteur de colonne de 3 500 m est estimée, et un nuage de cendres de 3 000 m dans une direction Sud-Ouest.
La hauteur du cône est mesurée en obtenant une valeur de 1 129 m sur le niveau de la mer.

Aujourd’hui à 10h45 UTC, en raison de l’augmentation de la hauteur de la colonne éruptive, l’IGN a émis un nouveau message VONA (Volcano Observatory Notice for Aviation) informant que la hauteur maximale de la colonne éruptive est de 3500 m au-dessus du niveau de la mer.

Les experts du Plan d’urgence volcanique des îles Canaries (Pevolca) prévoient que ce vendredi, l’intensité des précipitations à La Palma diminuera. Les données les plus pertinentes qu’ils ont fournies dans leur déclaration:

– Le tremor volcanique a recommencé à descendre dans la région de Cumbre Vieja – il est à un faible niveau – et suit la tendance à la baisse de l’émission de dioxyde de soufre, avec des valeurs estimées comprises entre 16 000 et 32 000 tonnes par jour, qui sont combinées avec des « épisodes » explosifs stromboliens, avec l’émission d’une grande quantité de pyroclastes, surtout hier  après-midi.

– Les dernières données disponibles sur la zone touchée sont estimées à 1 040,54 hectares, soit 3,37 de plus que dans la mise à jour précédente. Le delta de lave atteint 42,87 hectares.

– Les experts détectent une légère tendance à la baisse de la sismicité.

– Les prévisions météorologiques indiquent que les vents s’orienteront vers l’Ouest dans les prochaines heures, de sorte que la concentration de cendres pourrait affecter le fonctionnement de l’aéroport de La Palma.

Sources : IGN es , El Pais .

Photos : gsantosphoto, Volcanes y Ciencia Hoy  , TV Canarias .

 

Italie , Vulcano :

Cet article est basé sur les informations fournies par le Centre de surveillance des îles Éoliennes et par les sections INGV de Palerme et Catane-Osservatorio Etneo.

Au cours de l’été dernier, en particulier à partir de septembre 2021, les systèmes de surveillance INGV ont mesuré des variations significatives de certains signaux géophysiques et géochimiques sur Vulcano (îles Éoliennes). Suite à ces changements, à partir du premier octobre 2021, le Département de la protection civile a ordonné le passage du niveau d’alerte du vert au jaune pour l’île.

Le niveau d’alerte jaune prévoit, outre une série d’actions de protection civile, le renforcement des activités de suivi et de surveillance.

L’INGV, avec la contribution de plusieurs sections coordonnées du Centre de surveillance des îles Éoliennes, a donc créé de nouveaux réseaux et développé les réseaux existants, en installant de nouvelles stations de mesure continue de divers paramètres et en augmentant les activités de détection sur le terrain. Il a également augmenté le nombre, la fréquence et l’étendue de l’échantillonnage géochimique et a mené d’autres campagnes de mesures permanentes d’autres paramètres.

Figure 1 – Carte des réseaux instrumentaux de surveillance et de surveillance volcanique de l’île de Vulcano. Image modifiée à partir du site Web du Centre de surveillance des îles Éoliennes.

En particulier, la section de Palerme de l’INGV a installé quatre stations géochimiques pour la mesure du flux de CO2 du sol et de la concentration de CO2 dans l’air, qui s’ajoutent au réseau existant, et une station Multigas pour la détection du CO2 et SO2. Dans le même temps, l’Observatoire Etneo a installé sept nouvelles stations sismiques, dont six sont situées sur l’île de Vulcano et une sur l’île adjacente de Lipari, pour compléter les stations existantes. L’INGV améliore également la surveillance des paramètres géophysiques. En effet, deux gravimètres à acquisition continue ont été installés et des mesures gravimétriques périodiques ont été effectuées sur le cône de La Fossa et autour de celui-ci (Figure 2).

Figure 2 – Mesures gravimétriques périodiques sur le cône de La Fossa, ici à l’une des pierres angulaires du réseau géodésique au bord du cratère (photo de Filippo Greco)

En outre, pour augmenter le réseau de vidéosurveillance volcanique, une caméra haute définition a été placée qui encadre le secteur Nord de Vulcano depuis l’île de Lipari et une nouvelle caméra thermique qui encadre la zone fumerolienne à l’intérieur du cratère de La Fossa. Enfin, un test a été réalisé pour mesurer les déformations du sol en installant un radar à ouverture réelle GBRAR (Ground-Based Real-Aperture Radar) (Figure 3).

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Au cours du mois d’octobre, une campagne de relevés thermiques et par drones LIDAR a été menée en collaboration avec l’Université La  »Sapienza » de Rome, pour l’étude des variations morphologiques et thermiques de la zone sommitale et des pentes du secteur Nord-Est du Cône de La Fossa. Une campagne de mesures a également été réalisée sur les pierres angulaires géodésiques du réseau GNSS sur les îles de Lipari et Vulcano, avec des détails élevés sur le cratère de La Fossa et sur la zone des fumerolles au-dessus de la Forge Vecchia . Toujours en octobre, des chercheurs de l’INGV-Osservatorio Vesuviano ont mené une campagne de prospection magnétotellurique sur l’île .

Le personnel de l’INGV installera de nouvelles stations GNSS mobiles, sur les mêmes sites où les gravimètres ont déjà été positionnés, afin d’intégrer les données gravimétriques et d’obtenir plus de détails dans l’observation des déformations près du cratère.

Source : INGV Vulcani.

Lire l’articlehttps://ingvvulcani.com/2021/11/18/il-potenziamento-delle-attivita-di-monitoraggio-vulcanico-a-vulcano/?utm_content=buffer941a1&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer&fbclid=IwAR2xa4m1s6E-OGghNHJGQ81dSzJotCRxFntNc1M00GjFXZdk16z6gf_VXUU

 

Islande , Fagradalsfjall :

Statut d’activité de Fagradalsfjall , 17 Novembre 2021.

Du 18 septembre à aujourd’hui, aucune coulée de lave dans le cratère de Fagrdalsfjall n’a été vue . Le gaz est encore mesuré, mais en très petites quantités.

Accompagnant l’éruption, le terrain autour du volcan s’affaissait , probablement en raison du magma s’écoulant du réservoir de magma. Fin août, on a vu sur les compteurs GPS que l’affaissement commençait à s’inverser, et à partir de la mi-septembre l’affaissement a commencé à se transformer en inflation. La remontée est très faible , seulement d’environ 2 cm là où elle est la plus grande. Les dernières données satellitaires montrent que le gonflement du terrain atteint le Nord de Keilir , au Sud des éruptions. Les calculs du modèle indiquent que sa source est à de grandes profondeurs et l’explication la plus probable est considérée comme l’accumulation de magma.

Il n’est pas improbable que le puissant essaim de séismes qui a commencé fin septembre à l’extrémité Sud de Keilir et qui a duré environ un mois, soit lié à l’ inflation, bien qu’aucune déformation de la surface n’ait été observée en relation avec l’éruption, ce qui aurait été un signe que le magma s’était rapproché de la surface.

Il n’est pas rare que du magma s’accumule sous les systèmes volcaniques à la suite d’éruptions. Cette inflation actuelle ne doit pas être une indication que le magma atteindra la surface dans un avenir proche, et il est tout à fait possible qu’il s’agisse d’un scénario qui prendra des années ou des décennies, mais il est difficile de prédire ses avancèes à ce stade.

L’évolution de la situation à Fagradalsfjall continuera d’être suivie de près.

Source : Vedur is

 

Chili , Nevados de Chillan :

Rapport spécial sur l’activité volcanique (REAV), région de Ñuble, complexe volcanique de Nevados de Chillán, 17 Novembre 2021, 10 h 20, heure locale (Chili continental).

Le Service National de Géologie et des Mines du Chili (Sernageomin) publie les informations PRÉLIMINAIRES suivantes, obtenues grâce à l’équipement de surveillance du Réseau National de Surveillance Volcanique (RNVV), traitées et analysées à l’Observatoire Volcanologique des Andes du Sud (Ovdas):

Le Mercredi 17 Novembre 2021, à 09h56 heure locale (12h56 UTC ), les stations de surveillance installées à proximité du complexe volcanique du Nevados de Chillán ont enregistré un signal particulier ( occurrence de sismicité dans un court laps de temps associé à la fracturation des roches (type volcano-tectonique VT) dans le système volcanique.

 

 

Les caractéristiques des séismes après leur analyse sont les suivantes:

HEURE D’ORIGINE: 09h56 heure locale (12h56 UTC )
LATITUDE: 36.843 ° S
LONGITUDE: 71,387 ° W
PROFONDEUR: 3,6 km
MAGNITUDE LOCALE : 3,3 (Ml)

OBSERVATIONS :

Au moment de ce rapport , il n’est pas observé d’ activité superficielle associée à cet évènement. Il a été enregistré approximativement 64 évènements de caractéristiques similaires avec une énergie plus faible.

L’alerte technique volcanique reste au niveau  Jaune .

Source : Sernageomin.

Photo : Josefauna.

 

Hawaii , Kilauea :

19°25’16 » N 155°17’13 » O,
Altitude du sommet : 4 091 pi (1 247 m)
Niveau d’alerte volcan actuel : ATTENTION
Code couleur de l’aviation actuel : ORANGE

Résumé de l’activité :
Le volcan Kīlauea est en éruption à partir d’un seul évent dans la paroi Ouest du cratère Halema’uma’u. Le matin du 18 novembre 2021, de la lave est en éruption au sommet. Toute l’activité de lave est confinée dans le cratère Halema’uma’u dans le parc national des volcans d’Hawai’i. L’activité sismique et les taux d’émission de gaz volcaniques restent élevés.

Observations du Sommet :
Les taux d’émission de dioxyde de soufre (SO2) restent élevés, avec un taux d’émission pour le 9 novembre 2021 d’environ 2600 tonnes par jour. Les inclinomètres du sommet ont globalement enregistré une inclinaison neutre au cours de la dernière journée. La sismicité reste stable. L’activité sismique reste inférieure au bruit de fond et le trémor volcanique reste élevé depuis le début de l’éruption.

Une vue de l’évent Ouest actif dans le cratère Halema’uma’u, au sommet du Kīlauea, le 15 novembre 2021. Un nouveau flux s’est développé sur le côté Sud du cône d’évent Ouest (côté droit de la photo), avec de la lave se déplaçant d’une source près de la base du cône vers le lac de lave. Photo prise à 12h55. HST du bord Ouest du cratère. 

Observations du lac de lave du cratère Halema’uma’u :
La lave continue d’émerger d’un seul évent dans le mur Ouest du cratère Halema’uma’u, tandis que le bord Est du lac continue d’avancer sur la partie la plus basse des blocs déposés dans la caldeira. L’extrémité Ouest du lac a montré une élévation maximale d’environ 803,5 mètres (2637 pieds) au-dessus du niveau de la mer par le télémètre laser permanent du HVO ce matin, et une augmentation totale d’environ 60 mètres (197 pieds) depuis que la lave a émergé le 29 septembre. Les webcams montrent des éclaboussures et de la lave accumulée dans l’évent Ouest, une zone de lave active à la surface du lac de lave et des suintements sporadiques de lave le long des marges extérieures plus froides du lac. Le volume total de l’éruption depuis le début de l’éruption a été estimé à environ 30 millions de mètres cubes (7,8 milliards de gallons) le 16 novembre.

Source : HVO.

Photo : USGS / J.M. Chang.

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