19 Février 2025.
Italie / Sicile , Etna :
BULLETIN HEBDOMADAIRE, du 10 Février 2025 au 16 Février 2025. (date d’émission 18 Février 2025)
RÉSUMÉ DU STATUT D’ACTIVITÉ
À la lumière des données de surveillance, il est souligné :
1) OBSERVATIONS VOLCANOLOGIQUES : Activité effusive à partir d’une fissure éruptive à la base du cratère de la Bocca Nuova, activité strombolienne et émission de cendres volcaniques au cratère du Sud-Est et dégazage au cratère de la Bocca Nuova, de la Voragine et du cratère du Nord-Est.
2) SISMOLOGIE : Augmentation du taux d’occurrence des tremblements de terre de fracturation et des libérations d’énergie. Amplitude moyenne d’un tremor volcanique à un niveau élevé.
3) INFRASONS : Activité infrasonore modérée avec des sources situées dans la zone du cratère Sud-Est (SEC).
4) DÉFORMATIONS DU SOL : Au cours de la semaine dernière, les réseaux de surveillance des déformations du sol ont enregistré une déflation progressive à la station inclinométrique sommitale du Cratère del Piano (CDP) et du détecteur de contrainte du Monte Ruvolo (DRUV), pendant l’éruption subterminale en cours.
5) GEOCHIMIE : Flux de SO2 à niveau moyen-élevé
Flux de CO2 du sol (Réseau EtnaGas) sur des valeurs moyennes.
La pression partielle de CO2 dissous dans l’aquifère (Ponteferro) montre des valeurs dans la variabilité saisonnière.
Rapport isotopique des sites périphériques : pas de mises à jour. Dernières données (31/01/2025) sur des valeurs moyennes-élevées.
6) OBSERVATIONS PAR SATELLITE : L’activité thermique observée par satellite dans la zone sommitale était généralement élevée à très élevée, en correspondance avec l’activité effusive en cours.
7) AUTRES REMARQUES : L’analyse des risques indique que si l’activité éruptive devait se poursuivre, la coulée pourrait atteindre une altitude d’environ 1 600 m au-dessus du niveau de la mer.
Les analyses de cendres indiquent que l’activité explosive actuelle est alimentée par du magma relativement refroidi et dégazé.
L’analyse de la composition du magma indique qu’il n’y a pas d’arrivée de magma profond et primitif dans le « réservoir » de magma qui alimente l’éruption.
OBSERVATIONS VOLCANOLOGIQUES
Au cours de la période d’observation, l’activité volcanique de l’Etna a été surveillée grâce à l’analyse des images fournies par le réseau de caméras de surveillance de l’Institut national de géophysique et Volcanologie, Osservatorio Etneo (INGV-OE), et à travers plusieurs inspections menées quotidiennement par le personnel de l’INGV-OE les 10, 11, 12, 13, 14, 15 et 16 février.
Au cours de la semaine, l’activité effusive produite par la fissure ouverte le 8 février s’est poursuivie . Le cratère du Sud-Est (CSE) a montré une activité strombolienne d’intensité variable accompagnée d’émissions de cendres volcaniques, tandis que les cratères de la Bocca Nuova (BN), de la Voragine (VOR) et du Nord-Est (CNE) ont été caractérisés par un taux variable d’activité de dégazage.
Au cours de la semaine, l’activité effusive s’est poursuivie, alimentée par la fissure éruptive qui s’est ouverte à la base du cratère BN, à une altitude d’environ 3050 mètres au-dessus du niveau de la mer , comme déjà décrit dans le bulletin Rep. N. 07/2025 ETNA. La coulée de lave, clairement visible depuis le côté Sud-Ouest, a été alimentée tout au long de la semaine du 10 février . Le 11 février, le front le plus avancé avait atteint une altitude d’environ 2 150 mètres ; Le 13 février, le front se situait à environ 1 960 m avec une épaisseur comprise entre 6 et 8 mètres . Lors des inspections menées par le personnel de l’INGV-OE le dimanche 16 février, il a été constaté que le front le plus avancé avait dépassé le versant de la pista altomontana. La carte de la coulée de lave a été élaborée en analysant les produits photogrammétriques obtenus à partir de deux survols de drones les 14 et 16 février , et d’images satellites Skysat et Sentinel 2. Dans les 48 heures entre les deux relevés, la coulée de lave a couvert 380 m. De plus, la coulée a une longueur de 4,2 km et a couvert une zone allant du début de l’éruption au 16 février égale à 0,3 × 10^6 m^2. Le volume est de 2,1 × 10^6 m^3 et l’erreur dans le calcul du volume est de 40 %.
Au cours de la semaine, l’interaction entre la lave et le manteau neigeux a provoqué de soudaines explosions phréatiques. En effet, la coulée de lave qui avance peut interagir avec des poches de neige qui, une fois vaporisées en raison des températures élevées (jusqu’à plusieurs centaines de degrés centigrades), peuvent donner lieu à de telles explosions, projetant des fragments incandescents de lave jusqu’à plusieurs centaines de mètres de distance.
Ces explosions ont été signalées par des guides volcanologiques présents sur le terrain.
Au CSE, une activité explosive produite par au moins deux évents actifs a également été observée, comme le montrent à la fois les images de la caméra de vidéosurveillance INGV-OE et d’après les observations sur le terrain effectuées par le personnel de l’INGV-OE le 12 février . Au cours de cette étude, une faible activité explosive a également été détectée à partir d’une ouverture d’évent entre le CSE et le cratère BN . Le CSE a également été caractérisé par de légères émissions de cendres volcaniques, qui ont été rapidement dispersées par les vents et déposées à proximité immédiate du sommet du volcan. Cependant, les 12, 14 et 16 février, l’analyse des images du système de vidéosurveillance INGV-OE, ainsi que les observations sur le terrain, ont mis en évidence une augmentation des émissions de cendres volcaniques . En particulier, bien que souvent gênée par la présence de couverture nuageuse, l’analyse des images des caméras de surveillance INGV-OE, convenablement calibrées , nous a permis d’estimer que la colonne éruptive ne dépassait pas 5500 mètres d’altitude. Lors des inspections effectuées par le personnel de l’INGV-OE, des cendres fines ont été collectées à Zafferana (12 février), le long de la route de Mareneve (14 février) et dans le district de Milia près de Ragalna (16 février). Enfin, les autres cratères sommitaux étaient caractérisés par une activité de dégazage à taux variable.
Source : INGV.
Photos : INGV , Dario Lo Scavo , Gio Giusa .
Italie , Stromboli :
BULLETIN HEBDOMADAIRE, du 10 Février 2025 au 16 Février 2025. (date d’émission 18 Février 2025)
RÉSUMÉ DU STATUT D’ACTIVITÉ
À la lumière des données de surveillance, il est souligné :
1) OBSERVATIONS VOLCANOLOGIQUES : Au cours de cette période, une intense activité éruptive a été observée avec des éclaboussures provenant de la zone du cratère Nord et la production d’une accumulation de lave.
La fréquence horaire totale variait entre des valeurs moyennes (8-13 événements/h). L’intensité des explosions était faible et moyenne dans les zones des cratères N et CS.
2) SISMOLOGIE : Les paramètres sismiques surveillés ne présentent pas de variations significatives.
3) DEFORMATIONS DU SOL : Les réseaux de surveillance des déformations du sol n’ont pas montré de variations significatives au cours de la semaine dernière.
4) GEOCHIMIE : Flux de SO2 à un niveau moyen.
Flux de CO2 du sol de la zone Pizzo (STR02) : reste à des valeurs très élevées, en diminution.
Rapport CO2/SO2 dans le panache (Stromboli Plume Network) à des valeurs élevées
Rapport isotopique de l’hélium (R/Ra) dissous dans l’aquifère thermique : dernière mise à jour le 31 janvier 2025 sur des valeurs élevées.
Flux de CO2 du sol dans la région de San Bartolo sur des valeurs moyennes.
Flux de CO2 du sol dans la région de Scari sur des valeurs moyennes.
5) OBSERVATIONS PAR SATELLITE : L’activité thermique observée par satellite dans la zone sommitale était généralement de faible niveau.
OBSERVATIONS VOLCANOLOGIQUES
Durant la période d’observation, l’activité éruptive du Stromboli a été caractérisée par l’analyse des images enregistrées par les caméras de surveillance de l’INGV-OE situées à l’altitude 190 m (SCT-SCV) et à Punta dei Corvi (SPCT). L’activité explosive a été produite, principalement, par 4 (quatre) évents éruptifs situés dans la zone du cratère Nord et par 2 (deux) évents situés dans la zone Centre-Sud.
Dans la zone du cratère Nord (N), quatre évents actifs ont été observés qui produisaient une activité explosive de faible intensité (moins de 80 m de hauteur) et parfois d’intensité moyenne (moins de 150 m de hauteur). De plus, à l’embouchure du secteur N2, une activité d’éclaboussures a été observée qui a été intense par moments au cours de la journée du 10 février. Les produits émis étaient principalement constitués de matériaux grossiers (bombes et lapilli). La fréquence moyenne des explosions variait entre 8 et 13 événements/h.
Dans la zone Centre-Sud (CS), une activité explosive a été produite par au moins deux évents, les explosions étaient de faible et moyenne intensité et consistaient principalement en matériaux grossiers (lapilli et bombes). La fréquence moyenne des explosions variait entre 1 et 2 événements/h.
Le 10 février, à partir de 13h08 UTC, une intense activité d’éclaboussures a commencé depuis l’embouchure face à la Sciara del Fuoco dans le secteur N2, qui s’est intensifiée en quelques minutes.
produisant une accumulation de fragments de lave qui s’étendait sous la bouche d’émission sur quelques dizaines de mètres. À partir de 18h00 UTC, l’accumulation semble se refroidir et être mal alimentée.
Source : INGV.
Photo : Stromboli stati d’animo / Sebastiano Cannavo.
Indonésie , Ibu :
Une éruption du mont Ibu s’est produite le mercredi 19 février 2025, à 05h53 WIT avec une hauteur de colonne de cendres observée de ± 800 m au-dessus du pic (± 2125 m au-dessus du niveau de la mer). La colonne de cendres a été observée comme étant de couleur blanche à grise avec une intensité épaisse , orientée vers l’Est. Cette éruption a été enregistrée sur un sismographe avec une amplitude maximale de 28 mm et une durée de 59 secondes.
Le volcan poursuit son éruption.
AVIS D ‘OBSERVATION DU VOLCAN POUR L’AVIATION – VONA
Publié : 19 février 2025
Volcan : Ibu (268030)
Code couleur actuel pour l’aviation : ORANGE
Code couleur précédent pour l’aviation : orange
Source : Observatoire du volcan Ibu
Numéro d’avis : 2025IBU355
Emplacement du volcan : N 01 deg 29 min 17 sec E 127 deg 37 min 48 sec
Zone : Moluques du Nord, Indonésie
Altitude du sommet : 4240 FT (1325 M)
Résumé de l’activité volcanique :
Éruption avec nuage de cendres volcaniques à 21h53 UTC (05h53 heure locale).
Hauteur du nuage volcanique :
La meilleure estimation du sommet du nuage de cendres est d’environ 6800 FT (2125 M) au-dessus du niveau de la mer ou 2560 FT (800 M) au-dessus du sommet. Peut être plus élevé que ce qui peut être observé clairement. Source des données de hauteur : observateur au sol.
Autres informations sur les nuages volcaniques :
Nuage de cendres se déplaçant vers le sud-est. Les cendres volcaniques sont observées comme grises. L’intensité des cendres volcaniques est observée comme étant épaisse.
Remarques :
Éruption enregistrée sur un sismogramme avec une amplitude maximale de 28 mm et une durée maximale de 59 secondes.
Source et photo : Magma Indonésie .
Colombie , Puracé – Chaîne volcanique Los Coconucos :
Popayan, le 17 février 2025, 16h00 .
Suite au suivi de l’activité dans la chaîne volcanique de Los Coconucos, le Service géologique colombien (SGC), entité rattachée au ministère des Mines et de l’Énergie, rapporte que :
Depuis 14h51 aujourd’hui, un signal sismique continu (tremor) a été enregistré. Compte tenu des caractéristiques du signal, il est possible qu’il soit associé à une émission de cendres, ce qui ne peut être confirmé pour le moment en raison des conditions nuageuses au sommet de la chaîne volcanique. Dès que nous aurons plus d’informations, nous vous tiendrons informés.
En état d’alerte Jaune, le volcan peut présenter des phénomènes tels que des émissions sporadiques de cendres (éruptions mineures) dont la portée et les effets sont restreints et la dispersion des cendres dépend de la direction du vent, présence de quelques incandescences, petites explosions dans le cratère, anomalies thermiques de faible énergie, bruits, tremblements de terre ressentis, odeurs, précipitation de soufre élémentaire à proximité du cratère et dans les sources chaudes et fumerolles, dégazage dans des zones autres que le cratère, formation de fissures et apparition de lahars mineurs.
Sur la base de ce qui précède, le SGC recommande de suivre de près l’ évolution à travers les bulletins extraordinaires et autres informations publiées via nos canaux officiels, ainsi que les instructions des autorités locales et départementales et de l’Unité nationale de gestion des risques de catastrophes (UNGRD).
L’état d’activité volcanique reste en alerte jaune : Volcan actif avec changements dans le comportement du niveau de base des paramètres surveillés et autres manifestations.
Les images capturées par des webcams à spectre visible et infrarouge ont montré des processus de dégazage dans la fumerolle latérale du cratère du volcan Puracé et dans le système de fissures et de cavités qui s’étend entre les volcans Curiquinga et Piocollo. Depuis hier, des rapports ont été reçus de la part des résidents du secteur concernant des changements de couleur de l’eau et des odeurs de composés soufrés dans les affluents situés vers le secteur Puracé (rivières Cocuy, San Francisco et Vinagre) et Paletará (Río Blanco), ces changements peuvent être associés à l’entraînement des cendres déposées sur les flancs des volcans Puracé, Piocollo et Curiquinga lors de l’émission du 20 janvier, favorisée par l’apparition de pluie dans la région.
Source : SGC
Photo : Angel on travel ( 2024)
Costa Rica , Rincon de la Vieja :
Latitude: 10.83°N;
Longitude : 85,34°O ;
Altitude : 1916 m
Niveau d’activité actuel : Avertissement
Cette semaine, une éruption et quatre expirations ont été enregistrées. Aucun de ces événements n’a généré de cendres ni de coulées de boue. Le tremor de fond reste d’amplitude modérée avec une gamme de fréquences comprise entre 1 et 6,5 Hz. Parfois, le tremor de fond se fragmente.
Des signaux de type « tornillos » persistent également. La fréquence dominante des « tornillos » montre une légère tendance à la hausse ces dernières semaines. Des séismes volcano-tectoniques distaux sont enregistrés (flanc Sud du volcan). Les observations géodésiques montrent une stabilité à la base et au sommet.
Au cours de la semaine dernière, le flux moyen de SO2 était de 213 ± 81 t/j, supérieur à celui de la semaine précédente (126 ± 24 t/j). Les instruments OMI du satellite SENTINEL n’ont pas détecté de SO2 dans l’atmosphère depuis le 26 décembre 2024.
Source : Ovsicori
Photo : Auteur inconnu.
