02 Décembre 2024 .

Indonésie , Ibu :

Le mont Ibu a présenté une éruption le lundi 2 décembre 2024 à 06 h 50 UTC (15 h 50 heure locale) avec la hauteur de la colonne de cendres observée à ± 600 m au-dessus du sommet (± 1925 m au-dessus du niveau de la mer). La colonne de cendres a été observée comme étant de couleur blanche à grise avec une intensité modérée à épaisse , orientée vers le Sud. Cette éruption a été enregistrée sur un sismographe avec une amplitude maximale de 28 mm et une durée de 73 secondes.

AVIS D’OBSERVATION DU VOLCAN POUR L’AVIATION – VONA

Publié : 02 décembre 2024
Volcan : Ibu (268030)
Code couleur actuel pour l’aviation : ORANGE
Code couleur précédent pour l’aviation : orange
Source : Observatoire du volcan Ibu
Numéro d’avis : 2024IBU1247
Emplacement du volcan : N 01 deg 29 min 17 sec E 127 deg 37 min 48 sec
Zone : Moluques du Nord, Indonésie
Altitude du sommet : 4 240 pieds (1 325 m)

Résumé de l’activité volcanique :
Éruption avec nuage de cendres volcaniques à 06 h 50 UTC (15 h 50 heure locale).

Hauteur du nuage volcanique :
La meilleure estimation du sommet du nuage de cendres est d’environ 6160 pieds (1925 m) au-dessus du niveau de la mer ou 1920 pieds (600 m) au-dessus du sommet. Peut être plus élevé que ce qui peut être observé clairement. Source des données de hauteur : observateur au sol.

Autres informations sur les nuages ​​volcaniques :
Nuage de cendres se déplaçant vers le Sud. Les cendres volcaniques sont observées comme grises. L’intensité des cendres volcaniques est observée comme étant épaisse.

Remarques :
Éruption enregistrée sur un sismogramme avec une amplitude maximale de 28 mm et une durée maximale de 73 secondes.

Source et photo : Magma Indonésie .

Philippines , Mayon :

AVIS DE LAHARS POUR LE VOLCAN MAYON AFFECTÉ PAR UNE LIGNE DE CISAILLEMENT, 01 décembre 2024, 15h30 .

Selon l’avis météorologique n°23 émis à 11h00 aujourd’hui par l’Administration des services géophysiques et astronomiques atmosphériques des Philippines (PAGASA), un système météorologique de « ligne de cisaillement » affectant le Sud de Luzon devrait provoquer une intensité élevée continue et des précipitations potentiellement importantes sur la province d’Albay. Cela peut générer des coulées de sédiments volcaniques ou lahars, des écoulements boueux ou un ruissellement boueux dans les rivières et les zones de drainage du volcan actif surveillé Mayon. Le DOST-PHIVOLCS recommande donc fortement une vigilance et une préparation accrues des communautés dans les zones prédéterminées de lahar et des dangers associés sur ces volcans.

Des précipitations prolongées et abondantes peuvent générer des lahars post-éruption sur les principaux canaux drainant le volcan Mayon en incorporant des matériaux meubles provenant des dépôts résiduels de courant de densité pyroclastique (PDC) de l’éruption de janvier-mars 2018. La majeure partie des dépôts PDC érodables occupe les bassins versants des canaux Miisi, Mabinit, Buyuan et Basud. En outre, des dépôts d’éruption plus anciens et érodables occupent les bassins versants sur les pentes Est et Ouest de l’édifice et peuvent être remobilisés sous forme de lahars non éruptifs par l’érosion des berges et des lits des canaux. Les lahars du Mayon peuvent menacer les communautés en aval des canaux ci-dessus par l’inondation, l’ensevelissement et le lessivage. Des lahars potentiels et des écoulements chargés de sédiments peuvent se produire le long des canaux Miisi, Binaan, Anoling, Quirangay, Maninila, Masarawag, Muladbucad, Nasisi, Mabinit, Matanag, Basud et Bulawan dans la province d’Albay.

Le DOST-PHIVOLCS conseille vivement aux communautés et aux collectivités locales des zones de risque identifiées ci-dessus de surveiller en permanence les conditions météorologiques et de prendre des mesures de réponse préventives pour leur sécurité face au système météorologique de « ligne de cisaillement » en cours.

Source : Phivolcs

Photo : Auteur inconnu

Indonésie , Marapi :

Diminution du niveau d’activité du mont Marapi, à l’Ouest de Sumatra, du niveau III (Siaga) au niveau II (Waspada) . 1 décembre 2024

Le volcan Marapi (2 891 mètres d’altitude)  se trouve aux coordonnées 0o 22′ 47,72″ de latitude Sud – 100o 28′ 16,71″ de longitude Est.  Le caractère éruptif du mont Marapi est explosif et également effusif. Depuis le début de 1987 jusqu’à aujourd’hui, l’éruption a été explosive, centrée dans le cratère Verbeek.

Observation visuelle
Données d’observation visuelle de la semaine dernière (23 – 30 novembre 2024).

Le Marapi était clairement visible jusqu’à ce qu’il soit recouvert de brouillard. Une fumée blanche est observée du cratère principal avec une intensité fine à modérée à une hauteur d’environ 100-150 mètres au-dessus du sommet. Il y a eu deux explosions/éruptions le 29 novembre 2024 mais la hauteur et la couleur de la colonne de cendres n’ont pas été observées car elle était recouverte de brouillard/nuages.

Observation instrumentale
Les données de sismicité pour la période du 23 au 30 novembre 2024 sont dominées par des tremblements de terre d’émissions, tandis que les tremblements de terre d’explosions/éruptions sont enregistrés très rarement. Les données sismiques complètes ont enregistré 2 tremblements de terre d’ éruption, 44 tremblements de terre d’émissions, 7 tremblements de terre volcaniques peu profonds, 12 tremblements de terre volcaniques profonds, 18 tremblements de terre tectoniques locaux,

19 tremblements de terre tectoniques profonds et tremors continus d’une amplitude de 0,5 à 2 mm (valeur dominante 1 mm).

Depuis début novembre 2024, le graphique de l’inclinomètre de la station Batupalano a tendance à être plat, notamment sur l’axe tangentiel.

Évaluation
Le développement des activités du Mont Marapi jusqu’au 1er décembre 2024 est le suivant :

Visuellement, l’activité du Mont Marapi est fluctuante, là où cette semaine elle tend encore à se poursuivre, son activité est dominée par des émissions avec une hauteur de fumée observée à un maximum de 150 mètres au-dessus du sommet. L’éruption qui s’est produite n’a pas pu être observée visuellement car elle était couverte de brouillard/nuages, mais on estime que la portée des matériaux éjectés de l’éruption est retombée autour de la zone du cratère.

Des séismes d’éruptions sont encore enregistrées, mais leur nombre est très rare et les séismes émissions tendent à diminuer. L’activité de ces deux types de tremblements de terre est une manifestation de la libération d’énergie provenant des fluctuations des tremblements de terre volcaniques, en particulier des tremblements de terre volcaniques profonds (VA) qui sont liés à l’apport/intrusion de magma depuis les profondeurs. Cette semaine, les tremblements de terre volcaniques profonds ont encore diminué par rapport à la semaine précédente et les tremblements de terre tectoniques locaux autour du mont. Marapi se produisent toujours activement, ce qui pourrait être lié à la dynamique de l’intrusion magmatique.

Début octobre 2024, il y a eu une augmentation des séismes volcaniques profonds (VA), suivie ensuite d’une augmentation des séismes volcaniques peu profonds (VB) et d’une diminution des valeurs dv/v (variation de la vitesse sismique) et de cohérence à la fin d’octobre Actuellement, la valeur dv/v est autour de zéro, ce qui indique que la pression sur le corps volcanique a diminué et que la valeur de cohérence a de nouveau augmenté, reflétant une condition moyenne plus stable même si elle n’est pas encore revenue à son état normal. (la valeur de cohérence est de 0,9).
Actuellement, l’énergie sismique réfléchie par RSAM (Real-time Seismic Amplitude Measurement) fluctue autour de la ligne de base.

Depuis début novembre 2024, le graphique de l’inclinomètre de la station Batupalano a tendance à être plat, notamment sur l’axe tangentiel, ce qui indique qu’il n’y a relativement aucun changement dans la déformation du corps volcanique, en termes d’inflation  .
Les images InSAR du satellite Sentinel 1 G. Marapi montrent qu’il n’y a aucune anomalie de déformation entre le 15 et le 27 novembre 2024.
Le taux d’émission (flux) de gaz  SO2 du satellite Sentinel a été mesuré en quantité relativement faible. La dernière mesure était de 57 tonnes/jour le 24 novembre 2024. Cela reflète le fait que l’activité du mont Marapi est actuellement dominante sous forme de dégazage (libération de gaz) avec une teneur en gaz magmatique SO2 relativement faible.

Sur la base de l’évaluation des données de surveillance, l’activité du mont Marapi fluctue en général avec une tendance à la baisse, en particulier la semaine dernière. Le potentiel d’une éruption existe toujours, mais sur la base des données de surveillance disponibles à ce jour, il est peu probable qu’une éruption importante se produise comme en décembre 2023. Les explosions/éruptions peuvent se produire à tout moment sous la forme d’une forme de libération d’énergie accumulée avec le danger potentiel d’ éjecter du matériel éruptif dans un rayon de 3 km du centre d’activité (cratère Verbeek), notamment autour de la zone du sommet du mont Marapi.

 Conclusions :
Sur la base des résultats d’une analyse et d’une évaluation complètes, à partir du 1er décembre 2024 à 15h00 WIB, le niveau d’activité du mont Marapi a été abaissé du niveau III (SIAGA) au niveau II (WASPADA).

Source : PVMBG

Photo : Dody.bukittinggi ( 12/2023)

Equateur , El Reventador :

RAPPORT QUOTIDIEN DE L’ETAT DU VOLCAN REVENTADOR , Dimanche 1 Décembre 2024.
Information Geophysical Institute – EPN.

Niveau d’activité Superficiel: Haute , Tendance de surface : Sans changements
Niveau d’activité interne: Modéré , Tendance interne : Sans changements

Du 30 Novembre 2024 , 11:00h au 1 Décembre 2024 , 11:00h : 

Précipitations / Lahars :
Depuis hier après-midi jusqu’à la publication de ce rapport, grâce au système de surveillance satellitaire et météorologique, aucune pluie n’a été enregistrée dans les zones entourant le volcan. **En cas de fortes pluies, celles-ci pourraient remobiliser les matériaux accumulés, générant des coulées de boue et de débris qui descendraient les flancs du volcan et se déverseraient dans les rivières adjacentes.

Colonne émissions/cendres :
Depuis hier après-midi jusqu’à la fin de ce rapport, grâce au système de surveillance par satellite et de caméras de surveillance, plusieurs émissions de gaz et de cendres ont été enregistrées avec des hauteurs comprises entre 200 et 700 mètres au-dessus du niveau du cratère dans des directions Ouest-Sud-Ouest , Ouest et Ouest-Nord-Ouest. Cette activité a également été rapportée par l’agenda du VAAC de Washington à travers 3 rapports.

Autres paramètres de surveillance :
Les systèmes de surveillance par satellite FIRMS, MIROVA-VIIRS et MIROVA MODIS ont respectivement enregistré 12 anomalies thermiques, 2 anomalies thermiques modérées et 1 anomalie thermique modérée au cours des dernières 24 heures.

Observation:
Hier après-midi jusqu’à la publication de ce rapport, le volcan est resté partiellement nuageux, à l’exception de petits épisodes qui ont permis d’enregistrer la descente de matière incandescente à 800 mètres sous le niveau du cratère.

Source : IGEPN

Photo :   IGEPN

Mexique , Popocatepetl :

1er décembre, 11h00 (1er décembre, 17h00 GMT) , Activité des dernières 24 heures

23 exhalations de faible intensité ont été détectées, accompagnées de vapeur d’eau, d’autres gaz volcaniques et de légères quantités de cendres.

De plus, 191 minutes de tremors à haute fréquence et de faible amplitude ont été enregistrés. Entre 5h10 et 6h30 aujourd’hui s’est déroulée la phase la plus pertinente, observant la chute de quelques fragments sur les pentes.

Au cours de la matinée et jusqu’à l’heure de ce rapport, on a observé une émission continue de vapeur d’eau et d’autres gaz volcaniques qui se dispersent vers le Sud-Ouest.

Le feu d’alerte volcanique du Popocatépetl est en jaune phase 2.

Les scénarios prévus pour cette phase sont :

Quelques explosions de taille petite à modérée
Apparition de tremblements d’amplitude variable
Pluies de cendres légères à modérées dans les villes environnantes et dans certaines villes plus éloignées
Éjection de fragments incandescents dans le rayon d’exclusion de 12 kilomètres
On peut s’attendre à ce que l’apparition de lahars descende dans les ravins, en raison de l’accumulation de cendres sur les pentes et de leur interaction avec les pluies attendues dans les semaines à venir.
Possibilité de coulées pyroclastiques n’atteignant pas les populations

Source et photo : Cenapred