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02 Juillet 2024. FR. Etats-Unis : Yellowstone , Indonésie : Marapi , La Réunion : Piton de la Fournaise , Indonésie : Ibu , Alaska : Shishaldin .

02 Juillet 2024.

 

Etats-Unis , Yellowstone :

Lundi 1er juillet 2024, 12h32 MDT (lundi 1er juillet 2024, 18h32 UTC)

44°25’48 » N 110°40’12 » O,
Altitude du sommet : 9 203 pieds (2 805 m)
Niveau d’alerte volcanique actuel : NORMAL
Code couleur aviation actuel : VERT

Résumé
L’activité de la caldeira de Yellowstone reste à des niveaux de fond, avec 72 tremblements de terre localisés en juin (maximum = M2,5). Les mesures de déformation indiquent une pause dans l’affaissement (qui dure depuis 2015) en raison des changements saisonniers de la fonte des neiges et des conditions des eaux souterraines.

Travaux récents et actualités
Le Steamboat Geyser n’est pas entré en éruption en juin, bien que de petites éruptions mineures se soient produites depuis le milieu du mois, ce qui suggère qu’une éruption majeure se produira dans les semaines à venir.

 

Les travaux sur le terrain effectués en juin par les membres du consortium de l’Observatoire du Volcan de Yellowstone comprenaient la maintenance des équipements de surveillance et la cartographie géologique. En juillet, les travaux se poursuivront, notamment en ce qui concerne la cartographie des produits de la plus récente éruption formant une caldeira à Yellowstone, survenue il y a 631 000 ans.

Sismicité
En juin 2024, les stations sismographiques de l’Université de l’Utah, responsables de l’exploitation et de l’analyse du réseau sismique de Yellowstone, ont localisé 72 tremblements de terre dans la région du parc national de Yellowstone. L’événement le plus important du mois a été un microséisme de magnitude 2,5 situé à environ 8 miles au Nord du lac dans le parc national de Yellowstone le 10 juin à 9h29 HAR.

La sismicité de juin à Yellowstone a été marquée par un essaim de 29 tremblements de terre survenus du 6 au 9 juin et situés à environ 9 miles au Nord-Nord-Est de West Yellowstone, dans le Montana. Le plus grand tremblement de terre de la séquence était d’une magnitude de 1,5 le 7 juin à 18h19 HAR.

De telles séquences sismiques sont courantes et représentent environ 50 % de la sismicité totale dans la région de Yellowstone.

L’activité sismique de Yellowstone est actuellement à des niveaux de fond.

Déformation du sol
Au cours du mois de juin, les stations GPS continues dans la caldeira de Yellowstone ont montré peu de déformation, reflétant probablement le début de la pause estivale annuelle de l’affaissement (en cours depuis 2015), causée par les changements saisonniers liés à la fonte des neiges et aux conditions des eaux souterraines. La caldeira s’est affaissée d’environ 3 cm (1,2 po) depuis fin septembre 2023. Un léger affaissement (environ 1 cm ou 0,4 po) s’est produit dans le bassin Norris Geyser au cours des quatre derniers mois.

Source : YVO

Photo : Ear Spring, in Upper Geyser Basin. USGS/ Mike Poland, May 23, 2024

 

Indonésie , Marapi :

La série d’éruptions non continues s’est poursuivie jusqu’au 28 juin 2024, mais avec une tendance fluctuante à la baisse. Le développement des activités du Mont Marapi jusqu’au 1er juillet 2024 peut se traduire comme suit :

Visuellement, au cours de la semaine dernière (du 23 au 30 juin 2024), le mont Marapi était clairement visible jusqu’à ce qu’il soit recouvert de brouillard. Il a été observé de la fumée blanche à grise provenant du cratère principal avec une intensité légère à épaisse à une hauteur d’environ 100 à 300 mètres au-dessus du sommet.
En termes de sismicité, entre le 23 et le 30 juin 2024, les tremblements de terre sur le Marapi ont été dominés par des tremblements de terre d’émissions , tandis que les séismes d’éruption/explosions ont été enregistrés à de faibles niveaux. Les données sismiques complètes ont enregistré 2 tremblements de terre d’ éruption, 26 tremblements de terre d’émissions, 2 tremblements de terre volcaniques superficiels, 6 tremblements de terre volcaniques profonds, 25 tremblements de terre tectoniques locaux, 17 tremblements de terre tectoniques lointains et des tremors continus d’une amplitude de 0,5 à 2 mm (valeur dominante 1 mm).
Au cours des deux dernières semaines, l’activité des séismes d’éruption/explosions a été relativement faible.

La valeur dv/v (variation de la vitesse sismique) issue des données de sismicité du Marapi jusqu’au 30 juin 2024 montre qu’elle est proche de zéro, ce qui est interprété comme signifiant que le niveau de contrainte ou la pression sur le corps volcanique est revenu à des conditions normales (pas d’augmentation de stress). De même, la valeur de cohérence, qui reflète l’état du milieu souterrain, a désormais une valeur élevée (environ 0,8), ce qui indique que l’état du milieu près de la surface du corps du mont Marapi est revenu à la normale. Avant les éruptions de janvier 2023 et décembre 2023, les valeurs dv/v et de cohérence avaient diminué.
En termes de déformation, les données graphiques de l’inclinomètre (station Batupalano) poursuivent toujours leur tendance à la baisse (déflation) tant sur les axes tangentiel que radial, ce qui indique une tendance à l’affaissement du corps du mont Marapi.
Grâce à la télédétection (satellite), le taux d’émission (flux) du gaz SO2 du Marapi, qui peut également indiquer l’apport de magma en profondeur, montre généralement une baisse et est relativement stable à de faibles quantités inférieures à 300 tonnes/jour depuis début mai. 2024.
D’après l’évaluation des données visuelles, instrumentales et de télédétection (satellite), l’activité du Marapi montre en général une tendance à la baisse et est relativement stable, en particulier au cours des deux dernières semaines. Cependant, le potentiel d’une éruption existe toujours, c’est-à-dire la libération de l’énergie restante pour atteindre un état d’équilibre.

S’il n’y a pas d’augmentation de l’apport de magma, l’éruption qui pourrait se produire est estimée à petite échelle avec un danger potentiel d’éjection de matière éruptive autour du sommet du mont Marapi dans un rayon de 3 km du centre d’activité (cratère Verbeek). .

La répartition des cendres d’éruption peut se produire en fonction de la direction et de la vitesse du vent. Cependant, les matériaux d’éruption tombés et déposés sur le sommet et les pentes du Marapi ont toujours le potentiel de se transformer en lahar lorsqu’ils sont mélangés à l’eau de pluie. Par conséquent, le danger potentiel de coulées de lahars/inondations dans les vallées/ravins/écoulements fluviaux qui prennent leur source au sommet du mont Marapi persiste. De même, le potentiel de danger dû aux gaz volcaniques toxiques tels que les gaz CO2, CO, SO2 et H2S demeure dans la zone du cratère/sommet du mont Marapi.

Sur la base des résultats d’une analyse et d’une évaluation complètes, à partir du 1er juillet 2024 à 15h00 WIB, le niveau d’activité du mont Marapi a été abaissé du niveau III (SIAGA) au niveau II (WASPADA).

Source : PVMBG

Photo : Sumatera Barat Indonesia

 

La Réunion , Piton de la Fournaise :

Sismicité
Au mois de juin 2024, l’OVPF-IPGP a enregistré au niveau du massif du Piton de la Fournaise au total :
• 19 séismes volcano-tectoniques superficiels (0 à 2,5 km au-dessus du niveau de la mer) sous les cratères sommitaux ;
• 0 séisme profond (sous le niveau de la mer) ;
• 9 séismes de type longue-période ;
• 337 éboulements.

Le mois de juin 2024 aura été marqué par une faible sismicité sous le Piton de la Fournaise avec uniquement 19 séismes volcano-tectoniques superficiels et aucun séisme profond enregistrés.
Seuls 5 séismes volcano-tectoniques superficiels pu être localisés sous le cratère Dolomieu . Les autres – de plus faibles magnitudes – n’ont pas pu être localisés.
De nombreux (337) éboulements dans le Cratère Dolomieu, au Cassé de la Rivière de l’Est et au niveau du Piton de Crac ont aussi été enregistrés.

Déformation
Après une reprise en février 2024, l’inflation de l’édifice s’est arrêtée au début du mois d’avril 2024 . Une légère déflation de la zone sommitale a ensuite été enregistrée en avril et mai. En juin 2024, aucune déformation significative n’a été observée.

Géochimie des gaz

Suite à l’événement cyclonique du 15 janvier 2024, une augmentation rapide est observée depuis le 19 janvier à la fois en champ distal et proche. Cette augmentation est confirmée en mai 2024 et les émissions de CO2 ont atteint des valeurs inhabituellement élevées sur la station proximale GITN. Une diminution sur l’ensemble des sites est enregistrée depuis mai 2024.

Bilan
Depuis avril 2024, la réalimentation en magma et la pressurisation du réservoir superficiel ont cessé.
En juin 2024, la sismicité est restée faible – avec seulement 19 séismes volcano-tectoniques superficiels enregistrés sous les cratères sommitaux.
A noter que depuis 2016, les réalimentations du réservoir magmatique superficiel sous le Piton de la Fournaise se font par impulsions, ainsi de telles phases d’accalmie dans les déformations et la sismicité ont déjà été observées à plusieurs reprises entre 2016 et 2023 sur des périodes allant de 15 jours à plusieurs mois.

Source : OVPF

Photo : Nath Duverlie

 

Indonésie , Ibu :

Une éruption du mont Ibu s’est produite le Lundi 1 juillet 2024 à 08h39 WIT avec la hauteur de la colonne de cendres observée à ± 3000 m au-dessus du sommet (± 4325 m au-dessus du niveau de la mer). La colonne de cendres a été observée comme étant de couleur grise à noire avec une intensité épaisse , orientée vers le Sud-Ouest et l’Ouest. Cette éruption a été enregistrée sur un sismographe avec une amplitude maximale de 28 mm et une durée de 175 secondes.

AVIS D’OBSERVATION DU VOLCAN POUR L’AVIATION – VONA

Publié : 01 juillet 2024
Volcan : Ibu (268030)
Code couleur aviation actuel : ORANGE
Code couleur aviation précédent : orange
Source : Observatoire du Volcan Ibu
Numéro d’avis : 2024IBU045
Localisation du volcan : N 01 degrés 29 min 17 sec E 127 degrés 37 min 48 sec
Zone : Moluques du Nord, Indonésie
Altitude du sommet : 4 240 pieds (1 325 M)

Résumé de l’activité volcanique :
Éruption avec nuage de cendres volcaniques à 23h39 UTC (08h39 locale).

Hauteur des Nuages ​​Volcaniques :
La meilleure estimation du sommet du nuage de cendres se situe à environ 13 840 pieds (4 325 m) au-dessus du niveau de la mer ou 9 600 pieds (3 000 m) au-dessus du sommet. Peut être supérieur à ce qui peut être observé clairement. Source des données de hauteur : observateur au sol.

Autres informations sur les nuages ​​volcaniques :
Nuage de cendres se déplaçant vers l’Ouest. Les cendres volcaniques sont grises à foncées. L’intensité des cendres volcaniques est observée comme étant épaisse.

Remarques :
Éruption enregistrée sur sismogramme avec une amplitude maximale de 28 mm et une durée maximale de 175 secondes.

Source et photo : Magma Indonésie.

 

Alaska , Shishaldin :

Des troubles mineurs se poursuivent sur le volcan Shishaldin, avec de petits tremblements de terre de basse fréquence et des secousses sismiques survenus au cours de la dernière journée. Par temps de vent faible, des signaux infrasons mineurs sont détectés, indiquant peut-être de très petites explosions se produisant au plus profond du conduit volcanique. Rien de remarquable n’a été observé dans les vues satellite nuageuses du volcan au cours de la dernière journée. Les vues des caméras Web du volcan ont été obscurcies par le brouillard.

Images du côté Nord du volcan Shishaldin le 20 février 2024, prises lors d’un vol de passage montrant une légère vapeur provenant du sommet et une zone sans neige sur des dépôts refroidissants sur un drainage Nord-Est.

Des chutes de pierres mineures associées à un effondrement gravitationnel du sol instable dans et à proximité du cratère sommital peuvent se produire. Les événements d’effondrement peuvent générer de petits nuages ​​​​de poussière probablement composés de cendres à grains fins. Les nuages ​​​​de poussière diffus se dissipent rapidement et peuvent produire des dépôts de forme irrégulière près du sommet. La dernière éruption significative produisant des cendres a eu lieu en novembre 2023.

Des capteurs sismiques et infrasons locaux, des caméras Web et un réseau géodésique sont utilisés pour surveiller le volcan Shishaldin. En plus du réseau de surveillance local, l’AVO utilise les réseaux géophysiques à proximité, les données régionales d’infrasons et de foudre, ainsi que les images satellite pour détecter les éruptions.

Source : AVO

Photo : Beesley, Nick

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