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5 Novembre 2025. FR. Italie / Sicile : Etna , Italie : Stromboli , Alaska : Complexe volcanique d’Atka , Chili : Laguna del Maule , Colombie : Nevado del Ruiz .

5 Novembre 2025.

 

Italie / Sicile , Etna :

BULLETIN MENSUEL, OCTOBRE 2025. (Date de publication : 04/11/2025)

RÉSUMÉ DE L’ACTIVITÉ

À la lumière des données de surveillance, les points suivants sont à retenir :

1) OBSERVATIONS VOLCANOLOGIQUES : Dégazage à rythme variable au niveau des cratères sommitaux, avec des émissions de cendres épisodiques provenant du cratère de la Bocca Nuova.
2) SISMOLOGIE : Activité sismique modérée due à la fracturation. Amplitude moyenne du trémor volcanique à un niveau intermédiaire.
3) INFRASONS : Activité infrasonore modérée, avec des sources situées dans la zone du cratère Nord-Est (NEC) et dans la zone du cratère de la Bocca Nuova (BN).
4) DÉFORMATIONS DU SOL : Les réseaux de surveillance des déformations du sol n’ont pas mesuré de variations significatives.
5) GÉOCHIMIE : Flux de SO₂ en hausse vers un niveau moyen.
Flux de CO₂ provenant du sol (Réseau EtnaGas) : valeurs faibles.
Pression partielle du CO₂ dissous dans les eaux souterraines (Réseau EtnaWater) : aucune mise à jour.
Rapport isotopique de l’hélium sur les sites périphériques : les dernières données, datées du 7 octobre, indiquent une valeur élevée.
6) OBSERVATIONS SATELLITAIRES : Au cours du mois écoulé, l’activité thermique observée par satellite dans la zone du sommet a été globalement faible.

 

OBSERVATIONS VOLCANOLOGIQUES
Durant la semaine, l’activité volcanique de l’Etna a été suivie grâce à l’analyse des images des caméras de surveillance de l’INGV – Osservatorio Etneo (INGV-OE) et grâce à des
observations directes menées sur le terrain par le personnel de l’INGV-OE le 29 octobre. Les observations des caméras de surveillance ont été irrégulières en raison des conditions météorologiques défavorables affectant la zone sommitale.

Fig. 3.2 a) Dégazage de fumerolles du rebord du cratère de la VOR ; b) Dégazage de fumerolles du rebord du cratère et d’un évent situé sur le flanc Centre-Ouest du CSE ; c) Émission de cendres du BN ; d) Détail du champ de fractures observé dans BN2. (a), (b) et (d) Images enregistrées lors de la campagne du 29 octobre ; (c) Image enregistrée par la caméra installée à La Montagnola (vue du sud).

Les jours de bonne visibilité, il était possible d’observer que les cratères sommitaux étaient affectés par un dégazage d’intensité et de vitesse variables. En particulier, d’après les images des caméras de surveillance et l’inspection réalisée par le personnel de l’INGV-OE le 29 octobre, un dégazage fumerolien a été observé le long du rebord du cratère Voragine (VOR ;  Fig. 3.2a), un dégazage continu provenant de fumerolles le long du rebord du cratère et d’un évent situé sur le flanc Centre-Ouest du cratère Sud-Est
(CSE  Fig. 3.2b), et un dégazage pulsatile avec des grondements et des émissions de cendres épisodiques et faibles, qui se sont rapidement dispersées dans l’atmosphère, provenant du cratère Bocca Nuova à partir du 24 octobre (BN ; Fig. 3.2c). Plus précisément, l’évent BN1 a produit un dégazage pulsatile continu et des émissions de cendres, tandis que le second évent, BN2, était caractérisé par un dégazage continu et étendu. De plus, au cours de l’étude, la présence de champs de fractures concentriques froides a été détectée dans les deux évents BN (Fig. 3.2d). Enfin, le cratère nord-est (CNE  ) a également produit un dégazage d’intensité variable.

Source : INGV

Photos : Fabrizio Zuccarello ( capture d’écran / FB) , INGV.

Italie , Stromboli :

RÉSUMÉ DE L’ACTIVITÉ

À la lumière des données de surveillance, les points suivants sont à retenir :

1) OBSERVATIONS VOLCANOLOGIQUES : Durant cette période, une activité éruptive de type strombolien ordinaire a été observée. La fréquence horaire totale a fluctué entre des valeurs moyennes (12 événements/h) et élevées (20 événements/h). L’intensité des explosions était principalement faible dans la zone du cratère Nord et faible à moyenne dans la zone du cratère Centre-Sud.
2) SISMOLOGIE : Les paramètres sismiques surveillés n’ont montré aucune variation significative.
REMARQUE : Ce bulletin est établi à partir de données acquises par un maximum de 8 stations.
3) DÉFORMATIONS DU SOL : Le réseau GNSS permanent de surveillance des déformations du sol n’a pas montré de variations significatives.
4) GÉOCHIMIE : Flux de SO₂ à un niveau moyen. Flux de CO₂ provenant du sol dans la zone du Pizzo (STR02) à des valeurs moyennes.
Rapport C/S dans le panache : aucune mise à jour.
Le rapport isotopique de l’hélium dissous (R/Ra) dans l’aquifère thermal est élevé. Flux de CO2 du sol dans la région de San Bartolo : valeurs moyennes à élevées.
Flux de CO2 du sol dans la région de Scari : valeurs élevées.
5) OBSERVATIONS SATELLITAIRES : L’activité thermique observée par satellite dans la zone sommitale était généralement faible, avec quelques anomalies thermiques isolées d’intensité modérée.

OBSERVATIONS VOLCANOLOGIQUES
Durant la période d’observation, l’activité éruptive du Stromboli a été caractérisée par l’analyse des images enregistrées par les caméras de surveillance de l’INGV-OE situées à 190 m (SCT-SCV) et à Punta dei Corvi (SPCT). L’activité explosive était principalement produite par 5 (cinq) bouches éruptives situées dans la zone du cratère Nord et par au moins 2 (deux) bouches situées dans la zone Centre-Sud.

Observations de l’activité explosive capturées par les caméras de surveillance
Cinq bouches actives ont été observées dans la zone du cratère Nord (N), deux dans le secteur N1 et trois dans le secteur N2. Celles-ci ont produit une activité explosive de faible intensité (moins de 80 m de hauteur) et parfois d’intensité moyenne (moins de 150 m de hauteur). Les produits éruptifs étaient principalement composés de matériaux grossiers , (bombes et lapilli). La fréquence moyenne des explosions variait de 12 à 17 événements par heure. Dans la zone du cratère Centre-Sud (CS), deux évents principaux ont été observés, présentant respectivement des explosions de matériaux fins mélangés à des matériaux grossiers et des explosions de matériaux grossiers d’intensité faible à moyenne. La fréquence moyenne des explosions variait de zéro à six événements par heure.

Source : INGV

Photo : Stromboli stati d’animo / Sebastiano Cannavo .

 

Alaska , Complexe volcanique d’Atka :

Avis d’activité volcanique AVO/USGS

Niveau d’alerte volcanique actuel : NORMAL
Niveau d’alerte volcanique précédent : AVIS
Code couleur actuel pour l’aviation : VERT
Code couleur précédent pour l’aviation : JAUNE
Date d’émission : mardi 4 novembre 2025, 11 h 55 HAK
Source : Observatoire volcanologique de l’Alaska
Numéro de l’avis : 2025/A672
Localisation : N 52° 19′ O 174° 8′
Altitude : 1 533 m (5 030 pi)
Région : Îles Aléoutiennes

Résumé de l’activité volcanique :
Aucune activité volcanique n’a été détectée au niveau du complexe volcanique d’Atka depuis la petite explosion survenue le 29 octobre 2025 à 21 h 27 HAK (30 octobre 2025 à 5 h 27 UTC). Le code couleur pour l’aviation et le niveau d’alerte sont abaissés au VERT/NORMAL. De brèves éruptions explosives peuvent se produire sur le volcan Korovin sans signes avant-coureurs significatifs. Les retombées de cendres devraient rester limitées aux flancs supérieurs du volcan. Les nuages ​​de cendres susceptibles d’être générés par de tels événements devraient être de petite taille et se dissiper rapidement.

Remarques :
Le complexe volcanique d’Atka constitue la partie Nord de l’île d’Atka, située à environ 16 km au Nord de la localité d’Atka et à 1 761 km au Sud-Ouest d’Anchorage. Le complexe volcanique d’Atka comprend une caldeira probablement plus ancienne et plusieurs bouches éruptives plus récentes, dont le volcan Korovin, le mont Kliuchef et le volcan Sarichef. Le Korovin, un stratovolcan culminant à 1 553 mètres (5 030 pieds), est le siège de la plus grande activité volcanique historique. Il possède un petit lac de cratère bouillonnant qui produit occasionnellement des émissions de vapeur énergiques. Le Korovin est entré en éruption à plusieurs reprises au cours des 200 dernières années, notamment en 1973, 1987 et 1998, et a probablement émis de faibles quantités de cendres jusqu’en 2005. Les éruptions récentes typiques du Korovin produisent généralement de faibles quantités de cendres et, occasionnellement, de petites coulées de lave. La hauteur du panache de cendres émis lors de l’éruption de 1998 aurait atteint 10 600 mètres (35 000 pieds) au-dessus du niveau de la mer. Le mont Kliuchef est composé d’une série de cinq bouches éruptives alignées Nord-Est/Sud-Ouest. Les deux principaux cratères sommitaux du Kliuchef semblent relativement jeunes et le plus à l’Est était probablement la source d’une éruption de 1812 parfois attribuée au Sarichef.

Source : AVO.

Photo : Clifford, Roger ( Atka Island ).

 

Chili , Laguna del Maule :

Rapport spécial sur l’activité volcanique (REAV), régions del Maule, complexe volcanique Laguna del Maule, 5 Novembre 2025, 12h15 heure locale (Chili continental)

Le Service national de géologie et des mines du Chili (Sernageomin) annonce les informations PRÉLIMINAIRES suivantes, obtenues grâce à l’équipement de surveillance du Réseau national de surveillance volcanique (RNVV), traitées et analysées à l’Observatoire des volcans des Andes du Sud (Ovdas) :

le Mercredi 5 Novembre 2025 , à 02h23 ( 05h23 UTC) , les stations de surveillance installées à proximité du complexe volcanique Laguna del Maule ont enregistré un associé à la  fracturation des roches à l’intérieur du système volcanique .

 

Les caractéristiques du séisme de plus forte énergie après son analyse sont les suivantes :

HEURE D’ORIGINE : 02:23 heure locale (05:23 UTC)
LATITUDE : 36,066° S
LONGITUDE : 70,490° O
PROFONDEUR : 7,9 km
MAGNITUDE LOCALE : 3,8 (ML)

Observation :

L’ activité  sismique récurrente observée sur le complexe volcanique Laguna del Maule , avec des évènements de type volcano-tectonique (VT) de plus faible énergie continue .

L’alerte technique volcanique est maintenue au niveau JAUNE.

Source : Sernageomin

Photo : Álvaro Vivanco , Photo prise au Sud-Ouest de la lagune de Maule.

 

Colombie , Nevado del Ruiz :

Manizales, le 4 novembre 2025, 19h20

Concernant le suivi de l’activité du volcan Nevado del Ruiz, le Service géologique de Colombie (SGC), organisme rattaché au ministère des Mines et de l’Énergie, indique que :

Durant la semaine du 28 octobre au 3 novembre 2025, le volcan a continué de présenter un comportement instable. Les principales variations des paramètres suivis, par rapport à la semaine précédente, sont les suivantes :

– L’activité sismique associée aux processus de fracturation de la roche au sein de l’édifice volcanique a diminué en nombre de séismes enregistrés, tandis que l’énergie sismique libérée est restée stable. La sismicité était principalement localisée sur les flancs Ouest-Sud-Ouest et Nord-Nord-Ouest, à des distances moyennes respectives de 5 km et 3 km du cratère Arenas et à des profondeurs comprises entre 4 km et 7 km sous le sommet. Une activité sismique, de moindre ampleur, s’est également manifestée dans le cratère à des profondeurs inférieures à 2 km, et sporadiquement sur les autres flancs du volcan. Le séisme le plus important de la semaine, d’une magnitude de 3,1, a été enregistré le 29 octobre à 5 h 17, à 5 km à l’Ouest-Sud-Ouest et à une profondeur de 5 km. Cet événement s’est produit lors d’une recrudescence de l’activité sismique dans la zone susmentionnée. Par ailleurs, le 31 octobre, une activité sismique liée au dôme de lave (protubérance ou monticule) situé au fond du cratère a été enregistrée, caractérisée par une faible énergie sismique.

– L’activité sismique associée à la dynamique des fluides dans les conduits volcaniques a diminué, tant en nombre de séismes enregistrés qu’en énergie sismique libérée. L’énergie de ces événements était majoritairement faible à modérée. Plusieurs émissions pulsatiles de cendres ont été confirmées par des caméras conventionnelles et thermographiques utilisées pour surveiller le volcan, ainsi que par les rapports des responsables du Parc national naturel de Los Nevados (PNNN). Des variations de température apparente des matériaux émis, associées à certaines de ces émissions de cendres, ont également été observées.

Le volcan a continué d’émettre de la vapeur d’eau et des gaz volcaniques, principalement du dioxyde de soufre (SO₂), dans l’atmosphère par le cratère Arenas. Le flux de SO₂ estimé
associé aux processus de dégazage était variable et en augmentation par rapport à la semaine précédente. Cette augmentation était également visible sur les images satellitaires complémentaires.

La colonne de gaz, de vapeur d’eau ou de cendres est restée inférieure à 500 m au-dessus du sommet du volcan pendant la majeure partie du temps. Le 31 octobre, lors de l’émission de cendres enregistrée à 17 h 22, elle a atteint une hauteur maximale de 1 500 m et une dispersion de 2 200 m. Concernant la direction de dispersion, la colonne était principalement dirigée vers les flancs Nord-Ouest et Ouest-Nord-Ouest de la structure volcanique, générant des retombées de cendres le matin du 28 octobre dans la Vallée des Tombes, dans la zone du P.N.N.N.

– Lors de la surveillance des anomalies thermiques au fond du cratère des Arenas, via des plateformes satellitaires, des anomalies de faible énergie ont été détectées,
malgré la couverture nuageuse élevée et persistante dans la région.

Source : SGC.

Photo : via Vulcaniya / FB.

 

 

 

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