17 Octobre 2024.

Alaska , Spurr :

Avis d’activité volcanique AVO/USGS

Niveau d’alerte volcanique actuel : AVIS
Niveau d’alerte volcanique précédent : NORMAL
Code couleur actuel de l’aviation : JAUNE
Code couleur précédent de l’aviation : VERT

Publié : mercredi 16 octobre 2024, 12 h 07 AKDT
Source : Alaska Volcano Observatory
Numéro d’avis : 2024/A675
Emplacement : N 61 deg 17 min W 152 deg 15 min
Altitude : 11 070 ft (3 374 m)
Zone : Cook Inlet-South Central

Résumé de l’activité volcanique :
L’AVO a observé une augmentation progressive des troubles volcaniques sur une période de plusieurs mois sur le mont Spurr, situé à environ 120 km (75 miles) à l’Ouest d’Anchorage . Les récepteurs GNSS ont détecté une déformation soutenue du sol vers le haut et vers l’extérieur depuis mars 2024. Une augmentation de l’activité sismique a également été constatée depuis avril . D’autres indications d’activité élevée incluent le développement d’un petit lac dans le cratère sommital au début de l’été 2024.

Le mont Spurr par une matinée ensoleillée sans nuages, tel qu’il est vu depuis la station de surveillance CKT de l’AVO. Le sommet du mont Spurr est le point le plus élevé de l’image, et un léger panache de vapeur est visible sur le côté droit du pic. Juste devant et en dessous du sommet se trouve Crater Peak, le lieu d’éruption des plus récentes éruptions du mont Spurr.

Le tremblement de terre de magnitude la plus élevée détecté au cours de cette période de troubles actuelle est un tremblement de terre de magnitude 2,3 survenu le 6 octobre. Cette augmentation de l’activité a été décrite en détail dans une déclaration d’information que l’AVO a publiée le 9 octobre. L’analyse des données sismiques indique une augmentation subtile du taux et de la taille des tremblements de terre au cours des dernières semaines. Étant donné qu’il s’agit d’un écart notable par rapport à la sismicité de fond normale du volcan, l’AVO relève le code couleur de l’aviation à JAUNE et le niveau d’alerte volcanique à AVIS. Cependant, rien n’indique qu’une éruption soit imminente. Souvent, ce type de sismicité et de déformation du sol diminue sans produire d’éruption.

L’AVO continue de surveiller de près l’activité du mont Spurr pour détecter des signaux qui indiqueraient que le volcan se rapproche d’une éruption. Sur la base des éruptions précédentes, des changements par rapport à l’activité actuelle dans les tremblements de terre, la déformation du sol, le lac sommital et les fumerolles seraient attendus si le magma commençait à se rapprocher de la surface. Par conséquent, il est très probable que si une éruption devait se produire, elle serait précédée de signaux supplémentaires qui permettraient de donner un avertissement préalable.

Remarques :
Le volcan du mont Spurr est un stratovolcan recouvert de glace et de neige situé sur le côté Ouest de Cook Inlet, à environ 120 km (75 mi) à l’ouest d’Anchorage. Les seules éruptions historiques connues se sont produites en 1953 et 1992, depuis le volcan Crater Peak, situé à 3,5 km au Sud du sommet du mont Spurr. Ces éruptions ont été brèves, explosives et ont produit des colonnes de cendres qui se sont élevées jusqu’à 20 km au-dessus du niveau de la mer et ont déposé plusieurs millimètres de cendres dans le Centre-Sud de l’Alaska, dont environ 6 mm de cendres sur Anchorage en 1953. La dernière éruption connue depuis le sommet du mont Spurr remonte à plus de 5 000 ans. Les principaux dangers lors des éruptions futures comprennent les nuages ​​de cendres qui se déplacent au loin, les chutes de cendres, les coulées pyroclastiques et les lahars ou coulées de boue qui pourraient inonder les drainages de tous les côtés du volcan, mais principalement sur les flancs Sud et Est.

L’observatoire des volcans d’Alaska (AVO) a signalé que des troubles de faible intensité se poursuivaient sur le Spurr. Une panne prolongée du réseau sismique s’est produite de février à avril ; une sismicité élevée se produisait déjà lorsque le réseau a été rétabli le 3 avril. Le rythme d’environ 20 tremblements de terre par semaine et leurs magnitudes n’ont pas changé de manière significative jusqu’à la mi-octobre. Plus de 900 tremblements de terre localisés ont été regroupés dans deux zones ; les tremblements de terre d’un groupe étaient situés à des profondeurs de 0 à 10 km sous le volcan et ceux du deuxième groupe étaient situés à des profondeurs de 20 à 35 km sous une zone au Sud-Est de l’évent de Crater Peak. Le plus grand tremblement de terre, une magnitude de 2,4, a été enregistré le 6 octobre. L’inflation a commencé à être détectée en mars par les stations du système mondial de navigation par satellite (GNSS) sur les flancs et s’est poursuivie à un rythme régulier. Un soulèvement total de 4 cm a été enregistré par les stations les plus proches de la source de déformation. La déformation a également été confirmée par les données radar satellite. Un petit lac s’est formé dans le cratère sommital entre le 15 mai et le 15 juin. Lors d’un survol le 23 juin, les scientifiques ont observé le lac et ont estimé sa superficie à environ 3 800 mètres carrés. Des mesures de gaz ont détecté de faibles niveaux de dioxyde de soufre et de dioxyde de carbone, à des niveaux similaires aux niveaux de fond mesurés les années précédentes. Le lac du cratère sommital a atteint environ 5 670 mètres carrés le 18 septembre, était de couleur bleu-vert et partiellement recouvert de glace. Une vapeur active était visible depuis les évents le long et au-dessus de la rive Nord-Est du lac et de la paroi du cratère, ainsi que depuis une fosse dans la glace sur le bord Nord-Est du cratère et n’avait pas changé de vigueur pendant la période de troubles actuelle.

Source :  AVO , GVP.

Photos : Boyce, Ellie / Alaska Volcano Observatory / University of Alaska Fairbanks, Geophysical Institute , Mota, Rui / Alaska Volcano Observatory / U.S. Geological Survey ( june 2024).

Philippines , Taal :

L’Institut philippin de volcanologie et de sismologie (PHIVOLCS) a signalé que des événements éruptifs phréatiques se sont produits périodiquement sur le Taal du 8 au 15 octobre. Un ou deux événements phréatiques ont été enregistrés presque quotidiennement au cours de la semaine, la plupart durant entre 3 et 13 minutes. Des remontées de fluides chauds dans le lac ont été observées en permanence et des émissions quotidiennes de vapeur et de gaz, parfois volumineuses, se sont élevées jusqu’à 3 km au-dessus du bord du cratère. Deux tremblements de terre volcaniques ont été détectés du 8 au 9 octobre, deux périodes de tremor volcanique d’une durée de deux minutes ont été enregistrées du 9 au 10 octobre, un tremblement de terre volcanique a été enregistré du 11 au 12 octobre et une période de tremor d’une durée de 10 heures et 30 minutes a été enregistrée du 12 au 13 octobre.

Les émissions de dioxyde de soufre ont atteint en moyenne 2 256 tonnes par jour (t/j) le 9 octobre, 1 256 t/j le 12 octobre et 2 064 t/j le 14 octobre, restant à des niveaux élevés. Du Vog a été signalé les 10 et 11 octobre. Le niveau d’alerte est resté à 1 (sur une échelle de 0 à 5), et le PHIVOLCS a rappelé au public que l’ensemble de l’île du volcan Taal était une zone de danger permanent (PDZ) et a recommandé que le cratère principal et les zones le long de la fissure Daang Kastila restent interdits.

Source : GVP. Philippine Institute of Volcanology and Seismology (PHIVOLCS) .

Photo : Auteur inconnu.

Chili , Copahue :

Rapport spécial sur l’activité volcanique (REAV) , Région du Biobio , 16 octobre 2024, 17h00 heure locale (Chili continental).

Le Service national de géologie et d’exploitation minière du Chili (Sernageomin) publie les informations suivantes obtenues grâce aux équipements de surveillance du Réseau national de surveillance volcanique (RNVV), traitées et analysées à l’Observatoire volcanologique des Andes du Sud (Ovdas) :

Depuis le dernier rapport publié le 10/11/2024, l’activité du système volcanique du Copahue a évolué, observant une absence du lac de cratère et l’apparition d’une incandescence nocturne suggérant une plus grande activité de sa composante magmatique.

Les paramètres de surveillance ont enregistré des changements dans l’activité de surface, avec l’apparition d’incandescences nocturnes (10/16) et d’anomalies thermiques dans MIROVA (www.mirova.it) d’une puissance maximale de 4 MW (10/16).

A leur tour, des anomalies de SO2 ont été détectées dans l’atmosphère depuis le 15/10 (www.mounts-project.com), ainsi que des variations dans la dynamique de dégazage.
Grâce aux caméras de surveillance, depuis le 10/08, une zone avec des dépôts superficiels de soufre a été identifiée sur le versant oriental du volcan. Il convient de noter que la diminution progressive du niveau du lac de cratère a commencé à être observée en juillet, sa baisse étant confirmée par les images satellite à haute résolution obtenues au cours des premiers jours du mois en cours.

Ce qui précède suggère l’interaction du système magmatique du volcan Copahue et de son système hydrothermal de surface. Dans ce contexte, des émissions de matière pyroclastique sont attendues, condition observée lors des cycles précédents.

L’alerte technique volcanique reste au niveau VERT.
Source : Sernageomin

Photos : Dario G. Lazo ( archive 2019) , Sernageomin .

Indonésie , Ibu :

Une éruption du mont Ibu s’est produite le mercredi 16 octobre 2024 à 22h31 WIT avec la hauteur de la colonne de cendres observée à ± 700 m au-dessus du sommet (± 2025 m au-dessus du niveau de la mer). La colonne de cendres a été observée comme étant de couleur grise avec une intensité épaisse , orientée vers le Nord-Est. Cette éruption a été enregistrée sur un sismographe avec une amplitude maximale de 8 mm et une durée de 71 secondes.

AVIS D’OBSERVATION DU VOLCAN POUR L’AVIATION – VONA

Publié : 16 octobre 2024
Volcan : Ibu (268030)
Code couleur actuel pour l’aviation : ORANGE
Code couleur précédent pour l’aviation : orange
Source : Observatoire du volcan Ibu
Numéro d’avis : 2024IBU945
Emplacement du volcan : N 01 deg 29 min 17 sec E 127 deg 37 min 48 sec
Zone : Moluques du Nord, Indonésie
Altitude du sommet : 4 240 FT (1 325 M)

Résumé de l’activité volcanique :
Éruption avec nuage de cendres volcaniques à 13 h 31 UTC (22 h 31 heure locale).

Hauteur du nuage volcanique :
La meilleure estimation du sommet du nuage de cendres est d’environ 6480 pieds (2025 m) au-dessus du niveau de la mer ou 2240 pieds (700 m) au-dessus du sommet. Peut être plus élevé que ce qui peut être observé clairement. Source des données de hauteur : observateur au sol.

Autres informations sur les nuages ​​volcaniques :
Nuage de cendres se déplaçant vers le Nord-Est. Les cendres volcaniques sont observées comme grises. L’intensité des cendres volcaniques est observée comme étant épaisse.

Remarques :
Éruption enregistrée sur un sismogramme avec une amplitude maximale de 8 mm et une durée maximale de 71 secondes.

Le Pusat Vulkanologi dan Mitigasi Bencana Geologi (PVMBG) a signalé que l’activité sur l’ Ibu s’est poursuivie du 9 au 16 octobre. Des panaches de cendres gris ou blancs et gris quotidiens, parfois denses, s’élevaient généralement de 0,1 à 2 km au-dessus du sommet et dérivaient vers le Nord-Ouest, l’Ouest et le Sud-Ouest ; seuls des panaches blancs étaient visibles s’élevant de 100 à 200 m et dérivant vers le Nord-Est, le Sud-Ouest et l’Ouest le 12 octobre. Certaines des images de webcam publiées avec les rapports montraient une incandescence visible au-dessus du bord du cratère. À 01h26 le 16 octobre, un panache de cendres s’est élevé à 4 km au-dessus du sommet et a dérivé vers le Nord et le Nord-Est. Le niveau d’alerte est resté à 3 (le deuxième niveau le plus élevé sur une échelle à quatre niveaux) et le public a été avisé de rester à 4 km du cratère actif et à 5 km de l’ouverture de la paroi Nord du cratère.

Sources : Magma Indonésie , Pusat Vulkanologi et Mitigasi Bencana Geologi (PVMBG ) , GVP.

Photo : Magma Indonésie.

Japon , Suwanosejima :

L’Agence météorologique japonaise (JMA) a signalé que l’activité éruptive dans le cratère Ontake du Suwanosejima s’est poursuivie du 7 au 14 octobre. L’incandescence du cratère a été observée chaque nuit sur les images webcam. Les événements éruptifs de 02h21 et 07h50 le 7 octobre ont produit des panaches de cendres et de gaz qui se sont élevés de 1,1 à 1,5 km au-dessus du bord du cratère ; le panache du deuxième événement a dérivé vers l’Est. Des panaches de cendres et de gaz ont été émis en continu de 09h43 à 13h10, se sont élevés jusqu’à 1,6 km au-dessus du bord du cratère et ont dérivé vers l’Est. Les panaches de cendres et de gaz des événements éruptifs de 03h33 et 15h40 le 10 octobre se sont élevés de 1,3 km au-dessus du bord du cratère et ont dérivé respectivement vers le Sud et le Sud-Est. Trois événements éruptifs survenus le 11 octobre à 04h03, 07h37 et 11h30 ont produit des panaches de cendres et de gaz qui se sont élevés de 1 à 1,3 km au-dessus du bord du cratère ou ont dérivé vers le Sud-Est. Un panache de cendres et de gaz issu d’un événement éruptif survenu le 13 octobre à 13h52 s’est élevé de 1 km au-dessus du bord du cratère et a dérivé vers l’Ouest. Le niveau d’alerte est resté à 2 (sur une échelle de 5 niveaux) et le public a été averti de rester à au moins 1,5 km du cratère.

L’île de Suwanosejima, longue de 8 km, dans le Nord des îles Ryukyu, est constituée d’un stratovolcan andésitique avec deux cratères sommitaux actifs. Le sommet est tronqué par un grand cratère brisé s’étendant jusqu’à la mer sur le flanc Est et formé par l’effondrement de l’édifice. L’un des volcans les plus actifs du Japon, il était dans un état d’activité strombolienne intermittente à partir de l’Ontake, le cratère sommital Nord-Est, entre 1949 et 1996, après quoi les périodes d’inactivité se sont prolongées. La plus grande éruption enregistrée a eu lieu en 1813-14, lorsque d’épais dépôts de scories recouvraient les zones résidentielles et que le cratère Sud-Ouest produisait deux coulées de lave qui atteignirent la côte Ouest. À la fin de l’éruption, le sommet de l’Otake s’est effondré, formant une importante avalanche de débris et créant un escarpement ouvert s’étendant jusqu’à la côte Est. L’île est restée inhabitée pendant environ 70 ans après l’éruption de 1813-1814. Des coulées de lave ont atteint la côte est de l’île en 1884. Seule une cinquantaine de personnes vivent sur l’île.

Sources : Agence météorologique japonaise (JMA) , GVP.

Photo : ontake , Masanori Genko