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9 Décembre 2025. FR. Hawaii : Kilauea , Ile de La Réunion : Piton de la Fournaise , Colombie : Puracé – Chaîne volcanique de Los Coconucos , Indonésie : Lewotobi Laki-Laki , Chili : Puyehue / Cordon Caulle ,

9 Décembre 2025.

 

Hawaii , Kilauea :

BULLETIN QUOTIDIEN DE L’OBSERVATOIRE VOLCANIQUE D’HAWAÏ , Service géologique des États-Unis (USGS)
Lundi 8 décembre 2025, 8 h 56 HST (lundi 8 décembre 2025, 18 h 56 UTC)

19°25’16 » N 155°17’13 » O
Altitude du sommet : 1 247 m (4 091 pi)
Niveau d’alerte volcanique actuel : ATTENTION
Code couleur actuel pour l’aviation : ORANGE

Résumé de l’activité :
L’épisode 38 s’est terminé le 6 décembre à 20 h 52 HST après 12,1 heures d’activité éruptive soutenue. Une lueur modérée a été observée dans le champ de coulées et au niveau des fissures près de l’évent Nord pendant la nuit. La lueur des évents Nord et Sud est devenue faible et intermittente pendant la nuit. Le début d’un autre épisode est prévu dans au moins 2 à 3 semaines.

Observations au sommet :
Une lueur continue a persisté durant la nuit au niveau de la fissure adjacente à l’évent Nord, tandis qu’une lueur intermittente émanait de l’évent Sud. Des points incandescents étaient visibles sur les coulées de projections volcaniques au Sud de l’évent Sud. La plus importante coulée était encore visible sur les vidéos en accéléré ce matin. Au moins un éboulement incandescent s’est produit depuis la colline abritant la caméra V3, perchée sur la paroi Sud du cratère Halemaʻumaʻu.

L’Observatoire volcanologique d’Hawaï (USGS) est souvent interrogé sur le temps nécessaire pour que les coulées de lave remplissent le cratère Halemaʻumaʻu et se déversent sur le plancher supérieur de la caldeira du Kīlauea. Cette photo, prise depuis le fond du cratère, montre les coulées de lave de l’épisode 37 (25 novembre) au contact de la paroi Nord du cratère, qui s’élève à plusieurs centaines de mètres. En moyenne, les coulées de lave à la base du cratère Halemaʻumaʻu se situent à une altitude de 981 mètres (au 25 novembre, après l’épisode 37), tandis que la partie Nord-Est de Kaluapele (caldeira sommitale du Kīlauea), au-dessus, culmine à environ 1 067 mètres (3 500 pieds) d’altitude. Cela signifie qu’il faudra encore 91 mètres (300 pieds) de lave pour remplir le cratère avant que les coulées ne se déversent sur le plancher supérieur de la caldeira.

Depuis la fin de l’épisode 38, le Kilauea s’est élevé de 6,5 microradians, selon les données de l’inclinomètre UWD, dont 3,5 microradians au cours des dernières 24 heures. L’inclinomètre UWD a également enregistré le téléséisme du séisme de magnitude 7,6 survenu au Japon vers 4h30 HST.

Les émissions de gaz volcaniques ont fortement diminué avec la fin de l’éruption et sont revenues à la normale, entre 1 200 et 1 500 tonnes de SO₂ par jour.

Observations dans la zone de rift :
Les taux de sismicité et de déformation du sol demeurent très faibles dans la zone de rift Est et la zone de rift Sud-Ouest. Les émissions de SO₂ provenant de la zone de rift Est restent inférieures au seuil de détection.

Source : HVP

Photo : USGS / K. Mulliken.

 

Ile de La Réunion , Piton de la Fournaise :

Communiqué de l’Institut de physique du globe de Paris / Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise , 08/12/2025 – 19h20 heure locale – 15h20 UTC

L’activité sismique est revenue sur les dernières 24h à un niveau comparable à celui observé avant l’intrusion du 5 décembre 2025  , à savoir 1 à 3 séismes par heure.

 Histogramme représentant le nombre de séismes volcano-tectoniques superficiels par jour enregistrés depuis le 26 , novembre 2025 (© OVPF-IPGP).

A ce stade, la poursuite de l’intrusion peut désormais être exclue et cette intrusion peut être considérée comme définitivement arrêtée. Toute nouvelle injection de magma éventuelle depuis le réservoir sera une nouvelle injection accompagnée d’une crise sismique.

Néanmoins, la poursuite de la sismicité et de l’inflation lente de la zone sommitale montrent que la mise en pression du réservoir magmatique superficiel continue.
Ce processus de pressurisation du réservoir superficiel peut durer plusieurs jours à plusieurs semaines avant la rupture du toit du réservoir, donnant ainsi lieu à une injection de magma vers la surface et potentiellement à une éruption, mais peut également s’arrêter sans donner lieu -à brève échéance- à une éruption.

Source : direction de l’OVPF-IPGP.

Photos : OVPF-IPGP ,  Clicanoo.

 

Colombie , Puracé – Chaîne volcanique de Los Coconucos :

Popayán, le 8 décembre 2025, 8h50

Concernant la surveillance de l’activité de la chaîne volcanique de Los Coconucos, le Service géologique de Colombie (SGC), organisme rattaché au ministère des Mines et de l’Énergie, signale ce qui suit :

Depuis la publication du bulletin extraordinaire d’hier et jusqu’à la date du présent communiqué, des séismes liés aux mouvements de fluides au sein de l’édifice volcanique ont continué d’être enregistrés. Il s’agit notamment de séismes de longue période (LP), d’impulsions de trémor (TR) et d’un trémor continu. Cette sismicité a été localisée principalement sous le cratère du volcan Puracé et est liée à la dynamique interne des gaz et à leur émission dans l’atmosphère. Par ailleurs, des signaux sismiques de faible magnitude, associés à la fracturation de la roche, ont été enregistrés sous le flanc Est du volcan, à moins d’un kilomètre du cratère et à des profondeurs comprises entre un et trois kilomètres.

Enregistrement de la caméra Mina, située à 2,2 km au Nord du volcan Puracé. Colonne de gaz et de cendres enregistrée à 8 h 00 le 8 décembre 2025, atteignant une hauteur de 700 mètres au-dessus du sommet du volcan Puracé.

Certains de ces signaux sismiques étaient accompagnés d’émissions de cendres qui se sont dispersées principalement vers l’Est, suivant la direction du vent. L’éruption survenue ce matin à 8 h est remarquable, atteignant une hauteur de 700 mètres au-dessus du sommet du volcan  . Au total, quatre (4) émissions de cendres ont été enregistrées au cratère du volcan Puracé, déclenchant des alertes auprès de l’Autorité de l’aviation civile. Des émissions importantes de dioxyde de soufre (SO₂) continuent d’être détectées par satellite, se dispersant principalement vers le Nord-Est dans un rayon de 150 km autour du volcan. De même, une hausse de température est toujours observée dans la zone du cratère, possiblement liée à l’émission de gaz chauds provenant de l’intérieur du volcan. Tant que l’alerte orange est en vigueur, des fluctuations temporaires de l’activité volcanique sont possibles.

Le niveau d’alerte d’activité volcanique reste à ORANGE : volcan présentant des changements significatifs des paramètres surveillés.

Source et photo : SGC.

 

Indonésie , Lewotobi Laki-Laki :

RAPPORT SPÉCIAL SUR LE CHANGEMENT DE NIVEAU D’ACTIVITÉ DU MONT LEWOTOBI LAKI-LAKI, DU NIVEAU IV (AWAS) AU NIVEAU III (SIAGA), 8 décembre 2025, 15h00 WITA.

La surveillance visuelle montre que le volcan est clairement visible jusqu’à ce qu’il soit enveloppé de brouillard. Une fumée blanche d’intensité faible à modérée s’échappe du cratère principal et s’élève à environ 50 à 108 mètres du sommet.

Les données sismiques recueillies les 7 et 8 décembre 2025, jusqu’à 12h00 WITA, font état d’un séisme d’émissions, de 27 trémors non harmoniques, de 7 séismes de basse fréquence, d’un séisme volcanique profond, de 2 séismes tectoniques locaux, de 12 séismes tectoniques distants et de 4 trémors liés à des inondations/lahars.

Du 1er au 7 décembre 2025, l’activité volcanique du mont Lewotobi a montré une nette diminution. Les données visuelles ont enregistré une baisse d’intensité de l’activité en surface, tandis que les fluctuations continues des séismes d’avalanche reflètent plus probablement le processus d’ajustement des matériaux sur le versant vers une stabilisation. On a observé une légère augmentation des séismes d’émissions, mais celle-ci indique une libération de pression gazeuse des couches superficielles, plutôt qu’une escalade vers une éruption.

Les données sismiques confirment cette diminution d’activité. Les trémors non harmoniques ont considérablement diminué, indiquant que l’apport de magma, auparavant important, remplit désormais les fractures superficielles à un rythme plus lent. Les trémors harmoniques et les séismes de basse fréquence ont certes augmenté, mais cette activité reflète des mouvements de fluides en profondeur, et non une forte migration de magma vers la surface. L’absence de séismes volcaniques superficiels enregistrés confirme également l’absence de pression significative dans la zone superficielle, pression qui déclenche généralement les éruptions.

L’activité sismique volcanique profonde a considérablement diminué ces deux dernières semaines, sans toutefois s’accompagner de libération d’énergie au cours des trois dernières semaines. Ce phénomène contraste avec les tendances observées précédemment, qui font généralement suite à une augmentation ponctuelle de la quantité de magma déclenchant une éruption. Ceci indique à la fois un blocage du conduit et une diminution de l’apport de magma. L’activité tectonique, tant locale que distante, demeure fluctuante, mais ne semble pas avoir influencé de manière significative l’augmentation de l’activité volcanique. Les données de déformation issues des inclinomètres et du GNSS montrent une tendance à la baisse d’octobre à début décembre 2025, ce qui suggère l’absence de nouvelle pression magmatique au sein du volcan.

Globalement, les paramètres – visuels, sismiques et de déformation – indiquent que le mont Lewotobi se trouve actuellement dans une phase d’affaissement conjoncturel. Aucun signe tangible d’un nouvel apport de magma susceptible de déclencher une éruption majeure dans un avenir proche n’a été constaté. Néanmoins, une vigilance accrue et une surveillance étroite des coulées de lave potentielles durant la saison des pluies demeurent indispensables.

Sur la base de ces analyses visuelles et instrumentales, le niveau d’activité du mont Lewotobi Laki-laki a été abaissé d’AWAS (niveau IV) à SIAGA (niveau III).

Source et photos : PVMBG.

 

Chili , Puyehue / Cordon Caulle :

Sismologie
L’activité sismologique de la période a été caractérisée par l’enregistrement de :
472 événements sismiques de type VT, associés à la fracturation des roches (volcano-tectonique). Le séisme le plus puissant, de magnitude locale (ML) 2,4, était situé à 2,1 km au Nord-Nord-Est et à une profondeur de 2,6 km par rapport au centre éruptif de 2011.
5 événements sismiques de type LP, associés à la dynamique des fluides au sein du système volcanique (longue période). L’amplitude du plus important séisme, mesurée par le paramètre de déplacement réduit (DR), était de 4 cm².

Géochimie des fluides
Aucune anomalie n’a été observée dans les émissions de dioxyde de soufre (SO₂) dans l’atmosphère à proximité du complexe volcanique, d’après les données publiées par l’instrument de surveillance troposphérique (TROPOMI) et le groupe dioxyde de soufre de l’instrument de surveillance de l’ozone (OMI)

Géodésie
L’activité géodésique de la période a été caractérisée par :
– La longueur de la ligne (distance entre les stations GNSS) présente des variations, indiquant une stabilité de la ligne de surveillance, avec un taux d’allongement diminuant d’environ 1,5 cm/an à 0,3 cm/mois.
– Des taux d’amplitude élevés dans les composantes verticales des stations GNSS, bien qu’inférieurs à ceux de la période précédente, sont toujours observables dans la zone du graben (au Nord-Ouest du centre éruptif de 2011), atteignant 0,95 cm/mois.
– L’analyse interférométrique des images Sentinel-1A, réalisées entre le 9 février 2024 et le 24 novembre 2025, montre un gonflement constant dans le secteur du graben, attestant d’un soulèvement d’environ 16 cm au cours des 21 derniers mois.

Par conséquent, nous pouvons conclure que la déformation (gonflement) dans le secteur du graben se poursuit, bien qu’à un rythme plus lent que lors des périodes précédentes.

Anomalies thermiques satellitaires
Durant la période étudiée, des anomalies thermiques de faible puissance ont été enregistrées au niveau du laccolite, au Nord-Est de l’épicentre de l’éruption de 2011. Ces anomalies ont atteint une puissance radiative volcanique (PRV) maximale de 2 MW les 5 et 25 novembre, d’après les données traitées par les capteurs VIIRS750 et VIIRS375 de la plateforme MIROVA (Observation de l’activité volcanique dans l’infrarouge moyen)  .
Les images satellitaires Sentinel-2-L2A et Landsat 8-9 n’ont pas détecté d’anomalies de radiance significatives au sein du complexe volcanique.

Caméras de surveillance
Les images des caméras fixes installées à proximité du complexe volcanique n’ont enregistré ni panaches de dégazage ni variations liées à l’activité de surface.

Analyse géomorphologique satellitaire
L’analyse des images satellitaires PlanetScope Scene et Sentinel-2-L2A n’a révélé aucune modification morphologique liée à l’activité volcanique.

L’activité est restée faible, suggérant une stabilité du complexe volcanique. L’alerte technique volcanique reste au niveau suivant :

ALERTE TECHNIQUE VERTE : Volcan actif au comportement stable – Aucun risque immédiat

Source : Sernageomin

Photo : lmneuquen.

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