3 Décembre 2025.

Indonésie , Marapi :

AVIS D ‘OBSERVATION DU VOLCAN POUR L’AVIATION – VONA

Date d’émission : 02/12/2025 à 03h34 UTC
Volcan : Marapi (261140)
Code couleur actuel pour l’aviation : ORANGE
Code couleur précédent pour l’aviation : jaune
Source : Observatoire volcanologique de Marapi
Numéro de l’avis : 2025MAR084
Coordonnées du volcan : S 0° 22′ 52″ E 100° 28′ 23″
Zone : Sumatra occidental, Indonésie
Altitude du sommet : 2 891 m (9 251 pieds)

Résumé de l’activité volcanique :
Éruption à 03h34 UTC (10h34 heure locale).

Hauteur des nuages ​​volcaniques :
Aucun nuage de cendres n’a été observé.

Autres informations sur les nuages ​​volcaniques :
Aucun nuage de cendres n’a été observé.

Remarques :
Éruption enregistrée sur le sismogramme avec une amplitude maximale de 30,3 mm et une durée maximale de 511 secondes. Tremblement de terre enregistré sur le sismogramme avec une amplitude maximale de 5,8 mm.

Observations sismiques
Un séisme d’éruption d’amplitude 30,3 mm et de durée 51 secondes.
Un trémor non harmonique d’amplitude 5,8 mm et de durée 162 secondes.
Deux séismes volcaniques superficiels d’amplitudes comprises entre 1,1 et 4 mm et d’une durée de 18 à 19 secondes.
Un séisme tectonique local d’amplitude 1,2 mm,  et d’une durée de 21 secondes.
Cinq séismes tectoniques distants d’amplitudes comprises entre 1 et 30,5 mm,  et d’une durée de 51 à 159 secondes.
Un trémor continu d’amplitude comprise entre 0,5 et 1 mm, principalement de 1 mm.

Recommandations
1. Il est conseillé aux communautés riveraines du mont Marapi, ainsi qu’aux alpinistes, visiteurs et touristes, de s’abstenir de toute activité dans un rayon de 3 km autour du centre d’activité (cratère de Verbeek) du mont Marapi.
2. Il est conseillé aux communautés vivant à proximité des vallées, des berges ou des cours d’eau prenant leur source au sommet du mont Marapi de rester vigilantes face au risque de lahars (crues torrentielles), particulièrement pendant la saison des pluies.

Source : PVMBG.

Photo : Pakdhe Giso / FB.

Italie / Sicile , Etna :

BULLETIN MENSUEL, NOVEMBRE 2025 . (Date de publication : 02/12/2025)

RÉSUMÉ DE L’ACTIVITÉ

À la lumière des données de surveillance, les points suivants sont à retenir :
1) OBSERVATIONS VOLCANOLOGIQUES : Activité de dégazage à rythme variable au niveau des cratères sommitaux, avec des émissions de cendres épisodiques provenant du cratère de la  Bocca Nuova.
2) SEISMOLOGIE : Activité sismique modérée due à la fracturation. Amplitude moyenne du trémor volcanique de niveau moyen, sans variations significatives.
3) INFRASONS : Activité infrasonore modérée avec des sources situées dans la zone du cratère Nord-Est (NEC) et dans la zone du cratère de la Bocca Nuova (BN).
4) DÉFORMATIONS DU SOL : Les réseaux de surveillance des déformations du sol n’ont pas mesuré de variations significatives.
5) GÉOCHIMIE : Flux de SO₂ à un niveau moyen-élevé.
Flux de CO₂ provenant du sol (Réseau EtnaGas) : à de faibles valeurs.
Pression partielle de CO₂ dissous dans les eaux souterraines (Réseau EtnaWater) : aucune mise à jour.
Rapport isotopique de l’hélium sur les sites périphériques : à des valeurs élevées (dernières données du 4 novembre).
6) OBSERVATIONS SATELLITAIRES : Au cours du mois écoulé, l’activité thermique observée par satellite dans la zone du sommet a été globalement faible, avec quelques anomalies isolées d’intensité modérée.

OBSERVATIONS VOLCANOLOGIQUES
Les jours de visibilité, il a été possible d’observer que les cratères sommitaux étaient affectés par un dégazage d’intensité et de régime variables.
En particulier, grâce aux images des caméras de surveillance et aux inspections sur site effectuées par le personnel de l’INGV-OE les 7 et 14 novembre, un dégazage fumerolien a été observé le long du rebord du cratère de la Voragine (VOR ), un dégazage continu provenant des fumerolles le long du rebord du cratère Sud-Est (CSE  ), et un dégazage pulsatile avec des émissions de cendres épisodiques et faibles qui se sont rapidement dispersées dans l’atmosphère depuis le cratère de la Bocca Nuova (BN  ). Enfin, le cratère Nord-Est (CNE  ) a produit un dégazage d’intensité variable. Des lueurs ont été occasionnellement observées la nuit à partir d’un évent situé sur le fond du cratère, comme cela a été observé lors du relevé du 14 novembre .

Source : INGV.

Photo : Gio Giusa .

Italie , Stromboli :

BULLETIN HEBDOMADAIRE, du 24 Novembre 2025 au 30 Novembre 2025. (Date de publication : 02 Décembre 2025)

RÉSUMÉ DE L’ACTIVITÉ

À la lumière des données de surveillance, les points suivants sont à retenir :
1) OBSERVATIONS VOLCANOLOGIQUES : Durant cette période, une activité éruptive de type strombolien ordinaire a été observée, avec des projections et une coulée de lave provenant de la zone du cratère Nord. La fréquence horaire totale a fluctué entre des valeurs élevées (16 et 24 événements/h). L’intensité des explosions était majoritairement faible à moyenne dans les zones des cratères Nord et Centre-Sud.
2) SISMOLOGIE : Les paramètres sismiques surveillés ne présentent aucune variation significative.
3) DÉFORMATIONS DU SOL : Les réseaux de surveillance des déformations du sol n’ont pas détecté de variations significatives.
4) GÉOCHIMIE : Flux de SO₂ moyen.
Flux de CO₂ provenant du sol dans la zone du Pizzo (STR02) élevé.
Rapport C/S dans le panache : le rapport C/S est moyen.
Rapport isotopique de l’hélium (R/Ra) dissous dans l’aquifère thermal : valeurs très élevées (données du 05/11/2025).
Flux de CO₂ provenant du sol dans la zone de San Bartolo : valeurs très élevées.
Flux de CO₂ provenant du sol dans la zone de Scari : valeurs moyennes.
5) OBSERVATIONS SATELLITAIRES : L’activité thermique observée par satellite dans la zone sommitale était généralement modérée, avec quelques anomalies isolées de haut niveau correspondant à l’activité éruptive du 29 novembre 2025.

OBSERVATIONS VOLCANOLOGIQUES
Durant la période d’observation, l’activité éruptive du Stromboli a été caractérisée par l’analyse des images enregistrées par les caméras de surveillance de l’INGV-OE situées à 190 m (SCT-SCV) et à Punta dei Corvi (SPCT). L’activité explosive était principalement produite par 5 (cinq) bouches éruptives situées dans la zone du cratère Nord et par au moins 2 (deux) bouches situées dans la zone Centre-Sud .
Une coulée de lave a été observée le 29 novembre dans la zone du cratère Nord.

Observations de l’activité explosive capturées par les caméras de surveillance
Cinq bouches actives ont été observées dans la zone du cratère Nord (N), deux dans le secteur N1 et trois dans le secteur N2, produisant une activité explosive de faible (moins de 80 m de hauteur) et moyenne intensité (moins de 150 m de hauteur). Les produits éruptifs étaient principalement composés de matériaux grossiers (bombes et lapilli). De plus, une activité de projection de lave a été observée dans les secteurs N1 et N2, intense par moments dans le secteur N1 les 24, 26, 28 et 29 novembre. La fréquence moyenne des explosions variait entre 16 et 21 événements/h . Dans la zone du cratère Centre-Sud (CS), deux évents principaux ont été observés, présentant des explosions de matériaux fins mélangés à des matériaux grossiers  d’intensité faible à moyenne, respectivement. La fréquence moyenne des explosions variait de zéro à 4 événements/h.

Coulée de lave du 29 novembre 2025
Le 29 novembre, à partir de 00h35 UTC , après une intense activité de projection de lave provenant des évents du secteur N2 de la partie nord du cratère Nord, une coulée de lave a débuté et s’est étendue dans la Sciara del Fuoco, atteignant sa partie centrale . Après quelques heures, le débit semblait être lent et le liquide se refroidissait.

Source : INGV

Photo : Stromboli stati d’animo / Sebastiano Cannavo

Colombie , Puracé – Chaîne volcanique Los Coconucos :

Popayán, le 2 décembre 2025, 8h30

Concernant la surveillance de l’activité de la chaîne volcanique de Los Coconucos, le Service géologique de Colombie (SGC), organisme rattaché au ministère des Mines et de l’Énergie, signale ce qui suit :

Depuis la publication du bulletin extraordinaire d’hier et jusqu’à la date du présent bulletin, des signaux sismiques liés à des mouvements de fluides, notamment des trémors (TR) et des secousses de longue période (LP), ont été enregistrés sous le cratère du volcan Puracé et associés à l’émission continue de gaz volcaniques dans l’atmosphère. Certains de ces signaux ont été accompagnés de faibles émissions de cendres, dont la dispersion a été principalement influencée par les variations des régimes de vent.

Les panaches de gaz et de cendres observés ont atteint des hauteurs supérieures à 500 m, mais il est impossible de calculer leur hauteur totale avec le réseau de caméras installé dans la zone d’influence du volcan en raison de conditions météorologiques défavorables. Au cours de la période couverte par ce bulletin, sept alertes ont été émises à l’intention des autorités de l’aviation civile. Parmi ces alertes, la plus notable est celle émise le 1er décembre à 23h27, correspondant à un signal de trémor volcanique associé à une colonne de gaz et de cendres ayant atteint une altitude de plus de 500 mètres au-dessus du sommet du volcan Puracé et s’étant dispersée vers le Sud-Est. De même, un signalement a été reçu hier à 10h30 du village de Pululó concernant un changement de couleur de la rivière San Francisco, devenue brune. Ce changement est probablement lié au lessivage des cendres accumulées sur les pentes supérieures du volcan par les récentes pluies.

Par ailleurs, un signalement de retombées de cendres a été reçu du village de San Juan de Puracé à 14h00. Tant que le niveau d’alerte orange reste en vigueur, des fluctuations temporaires de l’activité volcanique sont possibles. Cela signifie que l’activité peut parfois diminuer par rapport aux jours ou aux semaines précédentes, sans pour autant indiquer un retour à un niveau d’activité stable. Pour revenir à un niveau plus stable (alerte jaune), un délai raisonnable est nécessaire afin d’évaluer tous les paramètres surveillés et de déterminer les tendances susceptibles d’indiquer une stabilisation fiable.

Enregistrement de la caméra Piocollo située à 1,6 km au Sud-Est du volcan Puracé. Colonne de gaz et de cendres enregistrée à 11 h 12 le 1er décembre 2025, à une hauteur supérieure à 500 m au-dessus du sommet du volcan Puracé.

Compte tenu de ce qui précède, le Service géologique de Colombie (SGC) recommande de se tenir à l’écart du cratère du volcan et des zones environnantes, et de suivre de près l’évolution de la situation grâce aux bulletins spéciaux et autres informations publiés sur nos canaux officiels, ainsi que de suivre les instructions des autorités locales et régionales et de l’Unité nationale de gestion des risques de catastrophes (UNGRD). Le niveau d’activité volcanique demeure en alerte orange : volcan présentant des variations importantes des paramètres surveillés.

Source et photo : SGC.

Ile de La Réunion , Piton de la Fournaise :

Observations
Au mois de novembre 2025, l’OVPF-IPGP a enregistré au niveau du massif du Piton de la Fournaise au total :
• 350 séismes volcano-tectoniques superficiels (0 à 2,5 km au-dessus du niveau de la mer) sous les cratères sommitaux ;
• 24 séismes profonds (sous le niveau de la mer) ;
• 26 séismes de type longue-période ;
• 277 éboulements.

La sismicité profonde enregistrée sous la région des Plaines depuis mi-septembre 2025 s’est poursuivie au mois de novembre  . Ces événements, localisés vers 20 km de profondeur témoignent d’une activité persistante dans la zone de transfert profonde, compatible avec des mouvements de magma à grande profondeur.
Entre le 22 et le 26 novembre, une sismicité profonde est également apparue à environ 5 km de profondeur sous la bordure Nord du sommet du Piton de la Fournaise . Au total, 26 séismes volcano-tectoniques profonds ont été enregistrés sur cette période. Les magnitudes sont restées très faibles, et l’intensité de cette séquence demeure bien inférieure à celle observée
lors des réactivations profondes de 1998 et 2015 dans cette même zone.

Entre le 24 et le 26 novembre, cette activité profonde a été accompagnée de l’apparition de plusieurs événements longue-période (LP), traduisant possiblement des processus de dégazage ou de circulation fluide dans le système magmatique. Au total, 24 événements LP ont été détectés.
À partir du 26 novembre, une augmentation notable de la sismicité superficielle a été enregistrée le long de la faille annulaire située au-dessus du réservoir magmatique superficiel . Le nombre d’événements volcano-tectoniques superficiels a fortement augmenté au fil des jours  :
26/11 : 17 événements,
27/11 : 21 événements,
28/11 : 58 événements,
29/11 : 75 événements,
30/11 : 165 événements.
Cette hausse reflète une accélération progressive de l’activité sismique sous la zone sommitale, cohérente avec une possible mise en pression du réservoir superficiel.
De nombreux (277) éboulements dans le cratère Dolomieu, au niveau des remparts de l’Enclos Fouqué et au Cassé de la Rivière de l’Est ont aussi été enregistrés comme les mois précédents.

Histogramme représentant le nombre de séismes volcano-tectoniques superficiels (en haut) et profonds (en bas) par jour  enregistrés en novembre 2025

Bilan
Entre avril 2024 et novembre 2025, la réalimentation en magma et la pressurisation du réservoir superficiel avaient cessé.
En novembre 2025, une réactivation du système magmatique superficiel est observée. Depuis le 22 novembre 2025, une augmentation de la sismicité sous la zone sommitale de l’édifice est enregistrée. Cette séquence a d’abord été marquée par une sismicité profonde sous la bordure Nord du cratère Dolomieu (4–5 km de profondeur). À partir du 24 novembre, cette activité
profonde a été accompagnée de l’apparition de plusieurs événements longue-période (LP), puis, à partir du 26 novembre, d’une hausse de la sismicité plus superficielle, vers 2 km de profondeur sous le sommet.
Cette sismicité est accompagnée par une faible augmentation des concentrations en soufre dans l’atmosphère au sommet du volcan, et depuis fin novembre par une reprise de l’inflation de l’édifice, dont la source est localisée aux alentours de 2,5 km de profondeur.
A noter que ce processus de pressurisation du réservoir superficiel peut durer plusieurs jours à plusieurs semaines avant la rupture du toit du réservoir, donnant ainsi lieu à une injection de magma vers la surface et potentiellement à une éruption, mais peut également s’arrêter sans donner lieu -à brève échéance- à une éruption

Source : OVPF.

Photos : Nath Duverlie , OVPF-IPGP .