17 Juillet 2025.

Islande , Péninsule de Reykjanes :

Une éruption a commencé dans le cratère Sundhnúksgígaröð , 16 juillet 2025

Mise à jour à 17h30

L’Office météorologique islandais a publié une carte actualisée de l’évaluation des risques, valable jusqu’au 18 juillet à 15h00, sauf changement d’activité. Le niveau d’alerte pour le système volcanique reste à son niveau maximal, soit 3.

L’évaluation des risques, basée sur des observations récentes, montre les points suivants :
La fissure éruptive s’est allongée et s’étend désormais plus au Nord que les fissures précédentes depuis décembre 2023.
La coulée de lave se poursuit, mais son intensité a diminué.
La majeure partie de la lave s’accumule à l’Est de la fissure et devrait combler les dépressions de la zone.
L’activité sismique a considérablement diminué, ne mesurant plus que quelques petits tremblements de terre par heure.
Les émissions de gaz et les incendies de végétation continuent de contribuer à la pollution.

Tremors et activité volcaniques
L’éruption du Sundhnúksgígaröð se poursuit, mais les mesures montrent une baisse d’intensité depuis ce matin.

L’éruption vue depuis l’hélicoptère des garde-côtes lors d’un vol de surveillance.

L’Office météorologique islandais (IMO) a signalé qu’une éruption a commencé le 16 juillet dans une zone au Nord-Est de Stóra Skógfell, le long de la rangée de cratères Sundhnúkur, au sein du système volcanique de Reykjanes. L’IMO a émis un avis d’observatoire volcanique pour l’aviation (VONA) à 01h06, élevant le code couleur de l’aviation au rouge (le niveau le plus élevé sur une échelle de quatre couleurs), après que les données de surveillance aient indiqué une intrusion de dyke. Un essaim sismique intense qui a commencé à 01h20 a été localisé entre Stóra-Skógfell et Sýlingarfell, et les données de déformation ont indiqué que le dyke se propageait vers le Sud et remontait à la surface. Une éruption fissurale a commencé à 03h56. L’éruption a été observée par webcams ainsi que par des survols de drones et d’hélicoptères. Des fontaines de lave se sont élevées le long de la fissure, mais aucune cendre n’était présente dans l’air ; Le code couleur de l’aviation a été abaissé à l’orange à 4 h 35.

À 5 h 05, la fissure mesurait entre 700 et 1 000 m de long et s’ouvrait vers le Nord. Des fontaines de lave continuaient de s’élever le long de la fissure et les coulées de lave se déplaçaient principalement vers le Sud-Est. La sismicité avait diminué à 8 h 45. Les coulées de lave progressaient vers l’Ouest et, dans une plus large mesure, vers l’Est. Les cheveux de Pele dérivaient sous le vent. De fortes concentrations de gaz volcaniques ont été mesurées à Reykjanesbær, incitant les autorités à recommander aux habitants de rester chez eux. À midi, deux fissures étaient en éruption : la plus grande, située dans la rangée de cratères de Sundhnúkur, mesurait environ 2,4 km de long, et une fissure plus petite, d’environ 500 m de long, s’était ouverte à l’Ouest de Fagradalsfjall.

Sources : Office météorologique islandais (OMI), GVP.

Photos : The Icelandic Met Office/Halldór Björnsson , Afar TV ( capture d’écran).

Ethiopie , Erta Ale :

L’activité éruptive de l’Erta Ale s’est poursuivie en juillet, d’après les données satellitaires et les observations de terrain. De petites anomalies thermiques au niveau des cratères Nord et Sud étaient visibles sur des images satellites prises périodiquement les 1er, 6, 8 et 11 juillet. Le 15 juillet, un épais panache noir s’élevant d’une zone non précisée a été filmé par un observateur local et proviendrait de l’effondrement d’une portion de croûte recouvrant un lac de lave. Une publication sur les réseaux sociaux a montré des images des panaches et a indiqué qu’ils se sont effondrés et se sont étendus sur une zone de 15 km. Les panaches étaient visibles le 16 juillet.

Le volcan bouclier basaltique de l’Erta Ale, en Éthiopie, possède un édifice de 50 km de large qui s’élève à plus de 600 m sous le niveau de la mer dans la dépression du Danakil. Le volcan comprend un cratère sommital de 0,7 km sur 1,6 km abritant des cratères à parois abruptes. Une autre dépression plus vaste, large de 1,8 km sur 3,1 km, allongée parallèlement à la direction de la chaîne de l’Erta Ale, se situe au Sud-Est du sommet et est délimitée par des escarpements de faille curvilignes sur son versant Sud-Est. Des coulées de lave basaltique issues de ces fissures se sont déversées dans la caldeira et ont localement débordé de son bord. La caldeira sommitale abrite généralement au moins un lac de lave ancien, actif depuis au moins 1967, et peut-être depuis 1906. Des éruptions fissurales récentes se sont produites sur le flanc Nord.

Sources : Copernicus, Spoutnik, État d’Adal, GVP.

Photo : Seifegebreil Shifferaw .

Japon , Shinmoedake :

L’Agence météorologique japonaise (JMA) a signalé la poursuite de l’activité éruptive sur le Shinmoedake (pic Shinmoe, un stratovolcan du groupe volcanique Kirishimayama) du 10 au 16 juillet. Le nombre de séismes volcaniques dont l’épicentre se situe directement sous le Shinmoedake fluctuait depuis fin octobre 2024 ; des tremors volcaniques ont été détectés occasionnellement. L’activité éruptive s’est produite par intermittence, avec des panaches blanc grisâtre s’élevant jusqu’à 400 m au-dessus du bord du cratère. Le 15 juillet, les émissions de dioxyde de soufre étaient élevées, atteignant en moyenne 1 600 tonnes par jour. Le niveau d’alerte est resté à 3 (sur une échelle de 5) et le public a été invité à la prudence dans un rayon de 3 km autour du cratère Shinmoedake.

Kirishimayama est un vaste groupe de plus de 20 volcans du quaternaires situé au Nord de la baie de Kagoshima. Le groupe de nature andésitique dominante, du Pléistocène tardif à l’Holocène, est composé de stratovolcans, de cônes pyroclastiques, de maars et de volcans boucliers sous-jacents, répartis sur une superficie de 20 x 30 km. Les stratovolcans les plus importants sont dispersés sur l’ensemble du champ, le Karakunidake, situé au centre, étant le plus élevé. Onamiike et Miike, les deux plus grands maars, se situent respectivement au Sud-Ouest et à l’extrémité Est de Karakunidake. Les éruptions de l’holocènes se sont concentrées le long d’une ligne Est-Ouest de cheminées volcaniques, de Miike à Ohachi, et à Shinmoedake au Nord-Est. De fréquentes éruptions explosives, de faible à modérée, ont été enregistrées depuis le VIIIe siècle.

Source : Agence météorologique japonaise (JMA), GVP.

Photo : GSJ_JP . via Sherine France / FB.

Chili , Laguna del Maule :

Rapport spécial sur l’activité volcanique (REAV), régions del Maule, complexe volcanique Laguna del Maule, 16 Juillet 2025, 04h59 heure locale (Chili continental)

Le Service national de géologie et des mines du Chili (Sernageomin) annonce les informations PRÉLIMINAIRES suivantes, obtenues grâce à l’équipement de surveillance du Réseau national de surveillance volcanique (RNVV), traitées et analysées à l’Observatoire des volcans des Andes du Sud (Ovdas) :

le Mercredi 16 Juillet 2025 , à 04h57 ( 08h57 UTC) , les stations de surveillance installées à proximité du complexe volcanique Laguna del Maule ont enregistré une augmentation de l’occurrence de séismes  volcano-tectoniques ,(associés à la  fracturation des roches à l’intérieur du système volcanique ) , atteignant un total de 100 séismes pour les trois dernières heures , caractérisant cet épisode sismique comme un essaim de séismes .

Les caractéristiques du séisme de plus forte énergie après son analyse sont les suivantes :

HEURE D’ORIGINE : 04:35 heure locale (08:35 UTC)
LATITUDE : 36,080° S
LONGITUDE : 70,486° O
PROFONDEUR : 7,9 km
MAGNITUDE LOCALE : 3,1 (ML)

Observation :

Au moment de ce rapport , on continue d’enregistrer des évènements volcano-tectoniques sur le complexe volcanique de la Laguna del Maule mais de plus faibles magnitudes.

L’alerte technique volcanique est maintenue au niveau VERT.

Source : Sernageomin

Photo : auteur inconnu

Colombie , Chiles / Cerro Negro :

San Juan de Pasto, 15 juillet 2025, 16h45

D’après le suivi de l’activité du complexe volcanique Chiles-Cerro Negro (CVCCN), le Service géologique colombien (SGC), entité rattachée au ministère des Mines et de l’Énergie,
indique que :

Du 8 au 14 juillet 2025, les principales variations des paramètres surveillés par rapport à la semaine précédente ont été :

● Une augmentation de l’occurrence sismique et de l’énergie libérée a été enregistrée, se manifestant par une série de séismes associés à des fractures rocheuses, qui a débuté le 9 juillet, avec un pic d’activité les 10, 11 et 12 juillet.
Comparé à d’autres périodes d’activité sismique accrue, très peu de séismes liés à des mouvements de fluides ont été enregistrés durant cette période.

● L’activité sismique s’est concentrée au sommet et dans la zone d’effondrement du volcan Chiles, à une profondeur comprise entre 2 et 5 km de son sommet (4 700 m d’altitude) et à des distances inférieures à 1,5 km. Trois événements d’intensité élevée ont été observés : le premier, enregistré le 11 juillet à 12 h 34, avec une magnitude de 3,7 ; les deux autres, enregistrés le 12 juillet à 13 h 55 et 14 h 20, avec des magnitudes respectives de 3,3 et 3,0.
Le dernier de ces séismes a été signalé comme étant ressenti dans la zone épicentrale.

● Les capteurs satellitaires et les stations terrestres mesurant la déformation de la croûte terrestre continuent de montrer une inflation dans la zone volcanique. Sur la base de l’évaluation et de la corrélation des paramètres surveillés, le SGC recommande de suivre attentivement l’évolution au moyen des bulletins hebdomadaires et autres informations publiées par nos canaux officiels, ainsi que des instructions des autorités locales et départementales et de l’Unité nationale de gestion des risques de catastrophes (UNGRD).

L’activité volcanique reste en alerte jaune : volcan actif avec modifications du comportement du niveau de base des paramètres surveillés et autres manifestations.

Source et photo : SGC.