19 Novembre 2025.
Italie , Stromboli :
BULLETIN HEBDOMADAIRE , du 10 Novembre 2025 au 16 Novembre 2025. (date de publication : 18 Novembre 2025)
RÉSUMÉ DE L’ACTIVITÉ
À la lumière des données de surveillance, les points suivants sont à retenir :
1) OBSERVATIONS VOLCANOLOGIQUES : Durant cette période, une activité éruptive de type strombolien ordinaire a été observée, avec des projections et une coulée de lave dans la zone du cratère Nord. La fréquence horaire totale a fluctué entre des valeurs élevées (16 et 23 événements/h). L’intensité des explosions était principalement faible à moyenne dans les zones des cratères Nord et Centre Sud.
2) SISMOLOGIE : Les paramètres sismiques surveillés ne présentent aucune variation significative.
3) DÉFORMATIONS DU SOL : Aucune modification significative n’est signalée d’après les données du réseau GNSS. L’inclinaison de la station Timpone del Fuoco est en cours de maintenance et n’est donc pas mentionnée dans ce bulletin.
4) GÉOCHIMIE : Flux de SO₂ moyen,
Flux de CO₂ provenant du sol dans la zone du Pizzo (STR02) élevé.
Rapport C/S dans le panache : Le rapport C/S est moyen.
Rapport isotopique de l’hélium (R/Ra) dissous dans l’aquifère thermal : augmentation jusqu’au seuil de valeurs très élevées.
Flux de CO₂ provenant du sol dans la zone de San Bartolo : valeurs très élevées.
Flux de CO₂ provenant du sol dans la zone de Scari : valeurs élevées.
5)OBSERVATIONS SATELLITAIRES : L’activité thermique observée par satellite dans la zone sommitale était généralement modérée, correspondant à l’activité éruptive du 13 novembre 2025.
OBSERVATIONS VOLCANOLOGIQUES
Durant la période d’observation, l’activité éruptive du Stromboli a été caractérisée par l’analyse des images enregistrées par les caméras de surveillance de l’INGV-OE situées à 190 m (SCT-SCV) et à Punta dei Corvi (SPCT). L’activité explosive était principalement due à 5 (cinq) bouches éruptives situées dans la zone Nord du cratère et à au moins 2 (deux) bouches situées dans la zone Centre-Sud .
Une coulée de lave a débuté le 9 novembre dans la zone Nord.
Observations d’activité explosive capturées par des caméras de surveillance
Dans la zone du cratère Nord (N), cinq évents actifs ont été observés, deux dans le secteur N1 et trois dans le secteur N2.
Ces évents ont produit une activité explosive de faible (moins de 80 m de hauteur) et de moyenne intensité (moins de 150 m de hauteur).
Les produits éruptifs étaient principalement composés de matériaux grossiers (bombes et lapillis).
De plus, des projections ont été observées dans les secteurs N1 et N2, avec une activité intense dans le secteur N1.
La fréquence moyenne des explosions variait entre 8 et 20 événements par heure.
Dans la zone du cratère Centre-Sud (CS), deux évents principaux ont été observés.
Ces évents ont produit des explosions de matériaux fins mélangés à des matériaux grossiers, et des explosions de matériaux grossiers d’intensité faible à moyenne.
La fréquence moyenne des explosions variait de 0 à 8 événements par heure.
Événement effusif du 13 novembre 2025
Le 13 novembre, à partir de 19h20 UTC, après une intense activité de projections de lave aux évents situés au Nord du secteur N1, une coulée de lave a été observée s’étendant le long de la Sciara del Fuoco . Le chenal d’écoulement étroit et encaissé ne permettait pas une observation directe de la coulée, qui semblait avoir un débit d’effusion très faible. En fin d’après-midi du 15 novembre, la coulée de lave paraissait être lentement alimentée et se refroidir.
Source: INGV
Photo : Stromboli stati d’animo / Sebastiano Cannavo
Etats-Unis , Mont Rainier :
Le mont Rainier, dans l’État de Washington, s’est soudainement réveillé et vibre d’une activité quasi continue depuis plusieurs jours, alimentant les craintes d’une éruption imminente.
Cette montagne est l’un des volcans les plus dangereux d’Amérique. Elle domine des millions d’habitants dans des villes importantes comme Seattle, Tacoma et Yakima, dans l’État de Washington, ainsi que Portland, la ville la plus peuplée de l’Oregon.
Depuis samedi, le mont Rainier est le siège de vibrations souterraines constantes, que l’on pourrait décrire comme des milliers de minuscules vibrations se confondant.
Ces grondements sismiques continus ont été détectés par le Réseau sismologique du Pacifique Nord-Ouest (PNSN), dont les sismomètres installés sur le mont Rainier ont enregistré pendant trois jours consécutifs des signaux sismiques de haute énergie, quasi ininterrompus, sur le flanc Ouest du volcan.
Contrairement à l’activité sismique liée aux grands tremblements de terre, les vibrations observées dans l’État de Washington ressemblent davantage à un trémor volcanique, une sorte de grondement continu qui se produit lorsque le magma, l’eau chaude et les gaz se déplacent à l’intérieur d’un volcan. Cela ne signifie pas que le mont Rainier va entrer en éruption d’un instant à l’autre, mais c’est un signal d’alarme indiquant que l’activité volcanique pourrait finir par atteindre un niveau critique.
Les géologues surveilleront attentivement les signes d’une intensification de cette secousse volcanique, notamment son intensité croissante dans les prochains jours, le déclenchement de séismes à l’intérieur du volcan et le gonflement du sol au pied du mont Rainier.
Lorsque ce volcan entrera finalement en éruption, ce ne seront ni les coulées de lave brûlantes ni les nuages de cendres suffocants qui menaceront les Américains, mais les lahars : des coulées de boue violentes et rapides capables de ravager des communautés entières en quelques minutes seulement.
Source : Dailymail . Co.
Photos : Lee Siebert, 1981 (Smithsonian Institution). USGS.
Colombie , Chiles / Cerro Negro :
San Juan de Pasto, le 18 novembre 2025, 17h10
Concernant le suivi de l’activité du complexe volcanique Chiles-Cerro Negro (CVCCN), le Service géologique de Colombie (SGC), organisme rattaché au ministère des Mines et de l’Énergie, rapporte ce qui suit :
Durant la période du 11 au 17 novembre 2025, les principales variations des paramètres suivis par rapport à la semaine précédente ont été les suivantes :
● L’activité sismique a enregistré une diminution de sa fréquence et de l’énergie libérée. La sismicité due à la fracturation des roches reste prédominante, suivie de celle associée à la dynamique des fluides.
● La sismicité était principalement localisée au Sud et à l’Ouest du volcan Chiles, dans un rayon de 3,6 km autour de son sommet. Trois sources principales ont été identifiées : la première, entre la zone d’effondrement et le Sud du sommet du Chiles ; la deuxième, à l’Ouest ; et la troisième, au Nord-Ouest du même volcan. Il est à noter que dans ce dernier cas, les séismes ont été enregistrés principalement le 17 novembre. La plupart des séismes se sont produits à des profondeurs comprises entre 2 et 5 km. Le plus important, de magnitude 2,3, s’est produit à 1,3 km à l’ouest du sommet du volcan Chiles, à une rofondeur de 4,2 km.
● Les enregistrements relatifs à la déformation volcanique provenant des capteurs satellitaires, des stations GNSS et des inclinomètres continuent de montrer des variations dans la zone volcanique.
Sur la base de l’évaluation et de la corrélation des paramètres surveillés, le Service géologique de Colombie (SGC) recommande de suivre de près son évolution grâce aux bulletins hebdomadaires et autres informations publiées par ses canaux officiels, ainsi qu’aux instructions des autorités locales et départementales et de l’Unité nationale de gestion des risques de catastrophes (UNGRD).
L’activité volcanique demeure au niveau d’alerte jaune : Volcan actif avec des changements dans le comportement de base des paramètres surveillés et d’autres manifestations.
Source et photo : SGC.
La Guadeloupe , La Soufrière :
Bulletin mensuel , Institut de physique du globe de Paris . Observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe.
Résumé
– Sismicité : 455 séismes ont été détectés, dont 365 entre le 1er et le 6 octobre (essaim sismique). La très grande majorité, de magnitude négative, se sont produits à moins de 1 km de profondeur sous le dôme de La Soufrière). Un séisme de magnitude positive (+0.95) s’est produit le 12 octobre à 2.5 km sous le dôme.
L’énergie libérée (2.75 MJ) est en augmentation par rapport au mois précédent (0.5 MJ), mais toujours dans la gamme basse des valeurs enregistrées depuis 2018.
– Déformation : le régime de déformation du dôme de La Soufrière est stationnaire
– Fumerolles : Les températures des fumerolles de la fissure Cratère Sud sont en baisse, avec 193°C à l’évent CSS et 175°C à l’évent CSN. La composition des gaz incondensables ne montre pas de changement majeur qui pourrait traduire une remontée de magma.
– Fluides hydrothermaux: les températures, compositions et pH du lac Tarissan et des sources chaudes n’enregistrent pas de perturbation anormale du système hydrothermal.
Sur la base des observations résumées dans ce bulletin, et en accord avec les dispositions prévues par les autorités, le niveau d’alerte volcanique (tableau en annexe) reste :
Vigilance : Jaune
Source et photo : OVSG.
Mexique , Popocatepetl :
18 novembre, 11h00 (17 novembre, 17h00 GMT)
Activité des dernières 24 heures
Neuf exhalaisons de faible intensité ont été détectées, accompagnées de vapeur d’eau et de gaz volcaniques .
Actuellement, une émission continue de vapeur d’eau et d’autres gaz volcaniques est observée, dérivant vers le Nord (N). Le niveau d’alerte du volcan Popocatépetl est au niveau jaune (phase 2).
Les scénarios envisagés pour cette phase sont les suivants :
Quelques explosions de faible à moyenne intensité
Séismes d’amplitude variable
Couches de cendres légères à modérées sur les villes environnantes et certaines villes plus éloignées
Éjection de fragments incandescents dans la zone d’exclusion de 12 kilomètres
Possibilité de lahars, dévalant les ravins en raison de l’accumulation de cendres sur les pentes et de leur interaction avec les précipitations attendues dans les semaines à venir
Possibilité de coulées pyroclastiques n’atteignant pas les zones habitées
Source et photo : Cenapred






