09 Octobre 2018.

 

 

La Réunion , Piton de la Fournaise :

Bulletin d’activité du lundi 8 octobre 2018 à 16h00 (Heure locale) .

L’éruption débutée le 15 septembre à 04h25 heure locale se poursuit. L’intensité du trémor volcanique (indicateur de l’intensité éruptive en surface), après avoir nettement augmenté depuis le 3 octobre 22h heure locale (18h UTC) – du fait d’une fermeture progressive de l’ensemble du système d’alimentation, allant du dike (« conduit d’alimentation » de l’éruption) au cône éruptif, favorisant un phénomène de « résonnance » plus important) – est en baisse progressive depuis trois jours (Figure 1).
Des gaz pistons (« bouffées de gaz » ou « bouffées de trémor ») au niveau du site éruptif sont toujours enregistrés par les sismomètres de l’OVPF.


Figure 1 : Evolution du RSAM (indicateur du trémor volcanique et de l’intensité de l’éruption) entre 04h00 (00h UTC) le 15 septembre et 16h00 (12h00 UTC) le 8 octobre sur la station sismique FOR, localisée à proximité du cratère Château Fort (2000 m d’altitude sur le flanc sud-est du cône terminal). (© OVPF/IPGP)

– Aucun séisme volcano-tectonique n’a été enregistré au cours de la journée du 7 octobre, ni au cours de la journée actuelle.

– Une inflation (gonflement) de l’édifice, témoin de l’influence d’une source de pression à l’aplomb du volcan, est toujours perceptible. Cette inflation s’accompagne d’une augmentation des concentrations de CO2 dans le sol dans le secteur du Gîte du volcan.

– Les stations du réseau NOVAC de l’OVPF situées sur le pourtour de l’Enclos enregistrent toujours des flux de SO2. Même si leurs concentrations sont 5 fois plus faibles qu’en début d’éruption, ces flux confirment qu’il y a toujours du magma présent à basse pression.

– Les observations faites ce jour depuis le Piton de Bert et depuis les airs par des équipes de l’OVPF ont permis de localiser le front de coulée. Depuis le 30 septembre, le front nord a progressé de 1,8 km et se situait ce matin (08h00 heure locale) à 500m des grandes pentes, les fronts sud et centraux n’ont pas bougé. Le front de coulée nord se situait ce matin à moins de 120 m du rempart Sud de l’Enclos Fouqué. Une cartographie détaillée a également pu être réalisée par le service OI2 (Université Clermont Auvergne ; Figure 2).


Figure 2 : Cartographie du contour des coulées de lave entre le 30/09/2018 (en rouge) et le 08/10/2018 (en bleu) déduite d’images de cohérence InSAR. (© LMV/OPGC-OVPF/IPGP)

L’activité de surface au niveau de l’évent éruptif reste toujours très limitée.
Aucune projection n’était visible entre 10 et 12h30 (heure locale) mais uniquement des émissions de gaz et de vapeur, parfois accompagnées de détonations. Un lac de lave est toujours présent à l’intérieur du cône (Figure 3).
Néanmoins l’activité se poursuit toujours en tunnels de lave, avec un dégazage particulièrement bien visible le long de leur cheminement, de l’évent éruptif jusqu’au front de coulée (Figures 3 et 4). Ce matin (entre 10h et 12h30 heure locale), une résurgence alimentait un chenal actif sur tout le dernier tiers de la branche nord favorisant ainsi sa progression vers l’Est.

– Les débits en surface n’ont pas pu être estimés ce jour du fait de flux laviques trop faibles en surface.


Figure 3 : Prise de vue du site éruptif le 08/10/2018 vers 08h00 heure locale. (© OVPF/IPGP)

Figure 4 : Imagerie thermique du site éruptif et du champ de lave prise depuis le Piton de Bert le 08/10/2018 vers 10h50 heure locale. (© OVPF/IPGP)

Bilan :

Depuis le 03 octobre, l’OVPF enregistre toujours des signaux témoins de deux tendances qui se produisent à des niveaux différents :

1) au niveau de l’évent éruptif : enregistrements de « gaz piston » ; et faible activité de surface, l’essentiel de l’activité se déroulant en tunnels de lave avec ce matin une résurgence alimentant un chenal actif sur le dernier tiers du front nord de la coulée;

2) au niveau du réservoir superficiel : mise en pression d’une source localisée sous les cratères sommitaux à 1-1,5 km de profondeur (détectée par l’inflation de l’édifice) témoin d’une réalimentation du réservoir superficiel par du magma plus profond (augmentation des concentrations en CO2 dans le sol à l’extérieur de l’Enclos).

Compte tenu de ces deux observables, aucune hypothèse n’est exclue quant à la suite de cette éruption ces prochains jours (arrêt, re-intensification de l’activité sur le même site, ouverture de nouvelles fissures, notamment plus en aval).

Source : OVPF ,  www.ipgp.fr/fr/ovpf/bulletin-dactivite-lundi-8-octobre-2018-a-16h00-heure-locale

 

Iles Andaman and Nicobar , Barren Island : 

Le seul volcan actif de l’Inde entre en éruption de nouveau .

Le seul volcan indien en activité, Barren Island, a recommencé à émettre de la lave et des cendres, a rapporté le Times of India. Les géologues pensent que l’activité volcanique fraîche est liée au récent séisme en Indonésie.
Le 25 septembre, l’île indonésienne de Sulawesi a été frappée par un tremblement de terre d’une magnitude de 7,5. Selon des responsables du Geological Survey of India (GSI), l’éruption volcanique a été détectée pour la première fois le 25 septembre.


«Il y a eu de nombreux cas d’éruptions volcaniques précédées de tremblements de terre d’intensité légère. Ils pourraient être liés et la source du déclenchement pourrait être la même, car le séisme à Sulawesi n’est pas très éloigné », a déclaré Tapan Pal, directeur de PSS, GSI (Nord-Est) au Times of India. En outre, il a ajouté que les deux événements pourraient également être deux événements distincts.
Toute la région tectoniquement active du fait que la plaque indienne se trouve sous la plaque de Birmanie et que la plaque indonésienne se trouve sous la plaque de l’Australie. Les croûtes océaniques fondent et remontent à la surface sous forme de volcan par subduction. 

« L’éruption volcanique a été mise en évidence pour la première fois le 25 septembre et les images satellitaires ont confirmé l’ émission de laves ou de matériaux pyroclastiques et de cendres sur le flanc Nord de l’île », a déclaré TOI, citant des responsables de la Geological Survey of India (GSI).
«Cependant, il y a eu de nombreux cas d’éruptions volcaniques précédées de tremblements de terre d’intensité légère. Le GSI, dit que ce n’est qu’une coïncidence et que les deux peuvent être des événements séparés et simultanés et que la source peut être différente. « Seule une étude détaillée permettra de déterminer la cause de l’éruption », a déclaré Tapan Pal, directeur de PSS, GSI, dans la région Nord-Est.

Le Centre national indien des services d’information sur l’océan (INCOIS), Hyderabad, une agence gouvernementale qui surveille les séismes et diffuse des bulletins, a enregistré une magnitude comprise entre 4,3 et 4,9 dans la région indonésienne de l’Asie du Sud-Est au cours des jours précédant l’éruption volcanique de l’île Barren.
Le 28 septembre, un tremblement de terre de magnitude 7,5 a frappé l’île indonésienne de Sulawesi, faisant plus de 1 500 morts.
«La zone entière est tectoniquement assez active. En fait, la plaque indienne passe en dessous de la plaque birmane et la plaque indonésienne est sous la plaque australienne. La croûte océanique fond et migre vers le haut  », a expliqué Pal, en précisant une cause possible de l’éruption enregistrée à la fin du mois de septembre.
La dernière éruption volcanique enregistrée sur l’île Barren date de février 2016. Le responsable de la GSI a déclaré que l’éruption de 2005 avait eu lieu presque un an après le tsunami de 2004, provoqué par un tremblement de terre en Indonésie.
Selon une étude ISRO (Indian Space Research Organsiation), les scientifiques ont conclu que l’ émission volcanique de 2017 était la continuation de l’éruption de 2005. Les scientifiques ont utilisé des données satellitaires pour comprendre les changements de forme de la région volcanique. , zone et trajectoire des coulées de lave entre les années 2005 et 2017.

Source : swarajyamag.com, The Financial Express.

Photos : Vinay Dixit via Sherine France.

 

Costa Rica : Poas :

Une activité irrégulière a entraîné la fermeture du parc du Poás , les visiteurs ont été temporairement évacués.

L’administration du parc national du volcan Poás a pris la décision de fermer l’accès aux touristes pendant plusieurs heures lundi matin, en raison de l’activité accrue dans le cratère du volcan.

Gino González, expert de Volcanes Sin Fronteras, a déclaré à DIARIO EXTRA que les instruments placés sur le point de vue avaient détecté des irrégularités et que les gardes du parc avaient averti, mais à partir de 10 heures. , c’était ouvert à nouveau.

« Il y avait une augmentation de la concentration de gaz volcaniques qui a été détectée par les instruments situés dans la zone de surveillance. Les rangers ont fermé momentanément « , a-t-il déclaré.

À titre préventif, nous avons évacué les visiteurs qui se trouvaient dans le secteur à ce moment-là et avons fermé temporairement le parc.

« Nous devons continuer à surveiller le signal sismique et voir, avec les gardes du parc, s’il y a une augmentation du dégazage, mais il y a un léger changement dans l’activité du volcan par rapport à il y a quelques jours », a déclaré González.

En avril 2017, les éruptions magmatiques du Poas ont probablement été l’une des raisons du dégazage.

« Cela fait partie de l’activité d’un volcan qui est récemment entré en éruption. Nous devons plutôt continuer à surveiller le système volcanique « , a conclu le volcanologue.

Le volcan Poás continuera à recevoir des touristes normalement, tout en restant sous surveillance.

Source : .diarioextra.com

Photo : Natalia Paniagua / Volcanes Sin Fronteras.

 

Chili , Osorno :

Durant cette période , il a été enregistré 56  évènements sismiques , parmi lesquels 45 ont été classés comme évènements de type longue période ( LP) en relation avec la dynamique des fluides à l’intérieur du volcan et/ou avec la dynamique glaciaire . L’évènement de plus grande magnitude présentait des valeurs de déplacement réduits ( DRC) égales à 16,8 cm2. De plus , il a été classé 10 évènements de type volcano_tectoniques ( VT) , associés avec la fracturation de matériaux rigides . L’évènement de plus grande énergie présentait une magnitude locale( ML) égale à M 1,9 et a été localisé à 1,7 km au Nord- – Nord – Ouest du cratère , à une profondeur de 4,2 km.

Les images des caméras de surveillance n’ont pas mis en évidence d’activité superficielle , lorsque les conditions météorologiques ont permis l’observation.
Les indications des inclinomètres électroniques n’ont pas mis en évidence de modifications en relation avec des changements dans la dynamique interne du volcan.

Aucune émissions de dioxyde de soufre (S02) dans l’atmosphère dans la zone du volcan n’ ont été signalées, selon les données publiées par l’instrument de surveillance de l’ozone (OMI) Groupe de dioxyde de soufre (http://so2.gsfc.nasa.gov/ ) et les données nationales de l’environnement par satellite et d’information (NESDIS) (http: // satepsanoine nesdis.noaa.gov) ..
Aucune alerte thermique n’a été signalé dans la zone associée au volcan, selon les données traitées par infrarouge , moyen d’observation de l’activité volcanique (Mirova) (http://www.mirovaweb.it/) et MODVOLC (http://modis.higp.hawaii.edu/).

Bien que la sismicité se maintienne dans des valeurs similaires par rapport à la quinzaine précédente , on note l’ occurrence de processus qui pourraient suivant leur type entrainer l’instabilité du système volcanique , compte tenu de certains épisodes survenus sporadiquement durant les mois précédents , avec des magnitudes locales ( ML) supérieures à M 3,0.  

Pour ce qui précède, l’alerte volcanique est maintenue au niveau:
NIVEAU JAUNE: Changements dans le comportement de l’activité volcanique – Temps probable pour une éruption: SEMAINES / MOIS.

Source : Sernageomin.

Photo : www.minube.com

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